Quels projets d’urbanisme et de transports doivent transformer le visage de Marseille en 2025 ? Tour d’horizon des chantiers qui se terminent, ceux qui démarrent et ceux à venir.
Adieu 2024 ! L’année aura vu de grands projets sortir de terre à Marseille. À commencer par la marina olympique, qui, après avoir accueilli les épreuves de voiles des JO 2024, laisse en héritage un centre municipal de voile flambant neuf inauguré dans les prochaines semaines. Ou encore la Cité scolaire internationale, la nouvelle place Providence à Belsunce, le parc Bougainville, la tour Le Mirabeau, de nouvelles écoles…
Sans omettre le lot habituel de déceptions et de rétropédalages. Comme le projet de grande Cité du cinéma au Dock des Suds, la piscine au pied du Mucem ou la halle des biffins dans l’ancien entrepôt Casino de Gèze.
C’est l’heure de se tourner vers les grands chantiers qui devraient attirer l’attention des Marseillais en 2025.
La carte interactive des projets d’urbanisme à Marseille
Les inaugurations attendues en 2025
Le nouveau tramway T3 s’étire du Nord au Sud
Ça y est ! La première phase du prolongement du tramway T3 vers Gèze au Nord et La Gaye au Sud va aboutir en 2025. La nouvelle ligne prolongée doit entrer en service à la mi-décembre, avec 12 nouvelles stations sur plus de six kilomètres supplémentaires.
Les travaux pour raccorder les rails existants avec les nouveaux entraîneront un arrêt de la ligne à partir du 10 février. Avant une reprise progressive à partir d’avril.
La seconde phase d’extension, sera la plus importante percée au Nord. Elle vise à relier Capitaine Gèze à La Castellane en 2029 avec la création de 14 stations et en passant par le littoral.
La place Castellane requalifiée
Cette extension de la ligne du tramway profite à la place Castellane, que les rails traversent, avec un nouvel arrêt côté Cantini.
L’espace public, qui fait office de rond-point depuis les années 1950, est totalement requalifié et rendu aux piétons et aux terrasses sur sa plus grande partie. Avec un banc de 100 mètres de long et des nouveaux arbres. Ainsi qu’une la fontaine Cantini rénovée, remise en eau et en lumière.
Les travaux se terminent et les institutions devraient l’inaugurer prochainement. Avant que le tramway ne commence à la traverser en fin d’année.
Des nouvelles écoles, de la Capelette aux Fabriques
« Nous avons déjà lancé 25 chantiers », plaide Pierre-Marie Ganozzi. L’adjoint municipal est en charge du Plan de rénovation et de reconstruction des écoles de Marseille. Un chantier pharaonique, soutenu par l’État, concernant 188 établissements, et à terme, les 470 de la ville.
Pour l’heure, avec des chantiers lancés sous l’ancienne mandature, et d’autres dans la première vague du plan, la mairie vante un premier bilan qui doit atteindre 18 inaugurations d’ici l’été prochain.
La Société publique des école de Marseille (Spem), principal opérateur du plan, doit notamment passer à la vitesse supérieure. « La SPEM va livrer le Groupe scolaire Émile-Vayssière (14e), puis Jolie-Manon (3e). Et enfin Bouge (13e) pour la rentrée 2025 », assure Pierre-Marie Ganozzi.
Le groupe scolaire des Fabriques (15e), construit en partenariat avec Euroméditerranée, devait ouvrir en partie fin 2024, et sera terminé pour la rentrée 2025.
Du côté de la Capelette (10e), le groupe scolaire Mélinée et Missak Manouchian (10e) édifié avec le concours de la Soleam, ouvrira également après les vacances de février 2025.
À Gèze, un nouveau boulevard, le siège RTE et le tramway
À côté du marché aux puces, la requalification de l’axe Cap Pinède – Capitaine Gèze en grand boulevard arboré se poursuit. La première phase du chantier va s’achever en 2025.
Autour de l’axe, Euroméditerranée supervise une grandentransformation urbaine. D’abord avec les 2 500 logements du futur quartier des Fabriques, ou la nouvelle plateforme logistique du cinéma. Le nouveau siège local de RTE doit s’inaugurer fin 2025 et le tramway arriver aussi cette année.
On trouve également les chantiers du campus géant du numérique Théodora avant la création du futur grand parc des Aygalades d’ici 2030… Le secteur prévoit d’accueillir 20 000 nouveaux habitants dans les prochaines années.
La Bonne Mère retrouve son éclat
30 000 feuilles d’or. C’est ce dont a besoin la Bonne Mère pour retrouver son éclat et briller comme au premier jour au-dessus de Marseille. Après le succès de l’appel aux dons, la grande restauration de Notre-Dame de la Garde débutera en février pour 2,8 millions d’euros.
Elle commencera par la statue de la Vierge à l’Enfant, dont la dorure craquelle et se corrode. Le chantier concernera aussi le clocher, la Terrasse des anges, la basilique et les bruloirs. Le Diocèse de Marseille espère terminer l’opération le 8 décembre 2025, pour la fête de l’Immaculée Conception.
L’hôtel de Cabre, plus vieille maison de Marseille, se refait une beauté
Habité par une riche famille de négociants dès le 16e siècle, l’Hôtel de Cabre, considéré comme la plus vieille maison de Marseille, a eu de nombreuses vies, remplies d’anecdotes insolites. Racheté sur le Bon Coin par un promoteur spécialisé dans le patrimoine, il subit une rénovation pointilleuse. Notamment de ses façades ornées.
Le chantier a d’ailleurs remis en question l’âge de l’édifice, qui pourrait dater d’avant 1530, ce qui détermineront des études en cours.
Les travaux de restauration doivent aboutir au deuxième trimestre 2025. L’édifice accueillera des appartements de standing et le coiffeur historique du rez-de-chaussée.
Rue d’Aubagne : un « lieu ressource » sur le site des effondrements
Plus de six ans après le drame, l’espace où s’élevaient les 63, 65 et 67 rue d’Aubagne est toujours vide. Si le procès hors norme qui s’est tenu fin 2024 doit rendre son verdict en juillet 2025, l’avenir du site des effondrements se dessine.
En 2024, la Ville de Marseille a présenté l’aménagement public qui y prendra place. Un « lieu ressources » pensé comme un patio méditerranéen avec un jardin partagé, un petit bâtiment public et un lieu de recueillement.
Les travaux devraient débuter au printemps 2025 pour une livraison à la fin de la même année.
La place Notre-Dame-du-Mont réaménagée et agrandie
La place Notre-Dame-du-Mont s’agrandit de près de 30% avec la piétonnisation du bas de la rue Fontange, offrant un véritable parvis à l’église. Mais aussi en supprimant la voie des taxis.
Sur demande de la mairie des 6-8, la Métropole a programmé les 365 000 euros pour ce chantier qui doit durer deux mois. Il devrait ainsi débuter début 2025. La nouvelle version de la place Notre-Dame-du-Mont, agrandie, pourrait être livrée au printemps.
À la Belle de Mai, la place Cadenat réaménagée
La place Cadenat s’étale tout en minéralité sur 6 000 m2. Une véritable centralité pour les 15 000 habitants du quartier de la Belle de Mai. École, commerces, services, poste, supermarché, centres de santé… Et un marché quotidien tous les matins, le seul du 3e arrondissement. Le reste du temps, le site fait office de grand parking.
La Ville de Marseille souhaite requalifier l’espace public. La concertation a débuté en 2024 avant de premiers aménagements transitoires prévus en 2025.
Les aménagements définitifs sont espérés d’ici 2027. La municipalité veut faire émerger « une place méditerranéenne, inclusive et accessible, majoritairement piétonne, apaisée, propice au lien social et aux activités ludiques. Une place animée par un marché et des terrasses ».
La nouvelle « Maison des îles et du littoral » trône sur le Frioul
Sur l’archipel du Frioul, la Villa Marine devient la « Maison des îles et du littoral ». Un lieu d’accueil public dédié à la sensibilisation et à l’interprétation de la biodiversité unique de l’archipel.
Le Conservatoire du littoral porte ce projet avec le Parc national des Calanques et la Ville de Marseille. Si le chantier semble terminé, malgré des retards, l’inauguration aura lieu en 2025.
Le nouveau bus à haut niveau de service (BHNS) B4 Gèze – Fourragère
Le nouveau bus à haut niveau de service (BHNS) B4 va relier le terminus du métro M2, Capitaine Gèze, au terminus du Métro M1, à la Fourragère, en 2025.
Ses 8 km de ligne desserviront 16 stations en moins de 30 minutes. Le BHNS B4 constituera prochainement la première « ligne de rocade de Marseille », explique la Métropole.
30 000 passagers sont attendus quotidiennement, ce qui doit en faire la ligne de bus la plus fréquentée du réseau RTM.
Un labo artistique dans une bastide et une ancienne usine des quartiers Nord
Au pied du Plan d’Aou (15e), une bastide et une ancienne usine de 1 377 m2 composent la Gare Franche. Cet immense laboratoire de création artistique a entrepris un grand chantier de réhabilitation.
Entre le patrimonial, l’industriel et le paysager, « c‘est un projet vraiment hétéroclite », insiste l’architecte Kristell Filotico, qui supervise l’opération.
Le chantier à 3,1 millions d’euros financé par l’État, la Région, le Département et la Ville, devrait être définitivement livré au début de l’été 2025. Pour une inauguration officielle à la rentrée.
À Euroméditerranée, le nouveau collège jésuite Loyola fait sa rentrée
En chantier dans le 15e arrondissement de Marseille, boulevard Vintimille, le collège privé jésuite Loyola doit accueillir 500 élèves à la rentrée 2025. Ce nouvel établissement de 4 200 m2 de surface de plancher fait partie des nombreux projets du secteur Cazemajou, sur Euroméditerranée.
La cité des transitions prend ses quartiers aux Cinq-Avenues
Un lieu, une structure et des moyens, dédiés aux centaines d’acteurs impliqués localement dans les transitions écologiques et sociales de Marseille. Pour les aider, les fédérer et booster leurs actions. C’est l’objectif de la Cité des transitions, que la majorité municipale porte depuis son arrivée en 2020.
L’association est déjà en action mais le lieu a enfin été trouvé pour l’accueillir ainsi que les structures qu’elle accompagne. Il s’agit de 420 m2 dans un local municipal au 47 rue Chape (4e). Ainsi, à partir du 1er février, la Cité des transitions pourra y prendre ses quartiers.
Les chantiers qui débutent ou se poursuivent en 2025
La grande reconversion du J1 enfin lancée ?
« La Passerelle ». C’est le nom de l’immense projet de reconversion du hangar portuaire, le J1, à la Joliette en pôle de loisirs et d’hôtellerie. Cette opération titanesque à près de 100 millions d’euros, portée par le groupement Adim Provence (Vinci construction), avec la Caisse des dépôts et l’agence d’architecte Carta – Reichen et Robert associés, dévoilée en 2019, devait voir le jour en 2023.
Mais un désistement d’investisseur, la hausse des prix des matières premières post-covid, et un recours contentieux ont largement retardé et reconfiguré le projet. La piscine d’eau douce a disparu, comme le volet e-sport et escalade. Le pôle de loisirs se recentre sur un pôle culturel de 4 000 m2 « immersif » et « évolutif » dédié à la mer.
Aux dernières nouvelles, les travaux doivent débuter en 2025, pour une livraison possible en 2027. Nul doute que le Grand port maritime devrait détailler tout cela lors de ses vœux à la presse en début d’année.
La Villa Valmer reprend son chantier de « Culture Hôtel »
C’est un long feuilleton qui concerne ce « bijou de famille » des marseillais, qui doit devenir un hôtel privé sur la Corniche. Après des tentatives de la Ville pour le récupérer, et une médiation juridique, l’hôtelier doit reprendre ses travaux en 2025.
Le projet se concentre désormais sur un « Cuture Hôtel » avec résidence d’artistes en collaboration avec la direction culturelle de la Ville. Une brasserie ouverte au public prendra place au rez-de-chaussée et le parc restera entièrement accessible.
L’inauguration de l’hôtel devrait intervenir entre 2026 et début 2027.
M99, une dernière tour s’élève dans la skyline d’Arenc
Le quartier d’affaires d’Arenc a poussé durant une grande décennie. La tour CMA CGM de Zaha Hadid en 2010, La Marseillaise de Jean Nouvel en 2018, la Porte Bleue de Jean-Baptiste Pietri en 2023 et Le Mirabeau de Hala Wardé livré en 2024.
La tour M99 doit être l’ultime immeuble de grande hauteur à tutoyer le ciel sur le littoral Nord de Marseille. Le chantier a débuté à l’automne dernier et aboutir en 2027.
L’architecte et président de Constructa, Jean-Baptiste Pietri, avait présenté le projet M99 l’année dernière. Ses 30 étages doivent se dédier à de la résidence. De luxe d’abord, sur les 17 derniers niveaux, avec terrasses panoramiques et toiture végétalisée. Dans les six premiers étages, le groupe prévoyait « une résidence sociale étudiante » de 95 logements. Enfin, sur les huit niveaux intermédiaires, un hôtel quatre étoiles de 130 chambres.
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La grande réhabilitation du parc Longchamp se poursuit
Le parc Longchamp a entamé sa grande réhabilitation cette année avec une première phase de renaturation. Après une période débats avec les habitats, la Ville a dévoilé son projet au public en octobre 2023.
Plantation d’arbres et retour des bassins, fin du goudron au profit de pavés et désartificialisation, piétonnisation de l’aqueduc et disparition du parking, sauvetage de la chapelle Buffon… Le programme d’ampleur pour ce parc patrimonial s’étalera jusqu’en 2028.
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Le méga campus du numérique Theodora va sortir de terre à Gèze
Le groupe Unitel avait annoncé son projet Theodora en grande pompe en 2020. Cet immense campus et pôle urbain d’innovation numérique, étendu sur 35 000 m2, spécialisé dans l’intelligence artificielle, doit redessiner le quartier de Gèze dans le Nord de Marseille, à la lisière du futur grand parc des Aygalades.
À la tête du groupe, Kevin Polizzi espère « la pose de la première pierre en 2025 » pour une première phase de livraison du chantier en 2028, et une deuxième phase en 2029.
Cazemajou et les Crottes se transforment
Un autre grand campus du numérique est déjà en train de se construire au Nord de Marseille, dans le quartier des Crottes (15e). Il s’agit de La Plateforme, qui doit accueillir 3 000 élèves d’ici 2026. Avec à terme, une résidence « pour étudiants et jeunes actifs » sur un campus qui doit atteindre 25 000 m2.
Mais c’est tout ce secteur, Cazemajou, qui est en chantier sous la houlette de Euroméditerranée. Le collège Loyola doit voir le jour en 2025, avant l’ouverture de l’immeuble de bureau Phocéa en 2026. Ou encore le programme « Cap M’ » de 130 logements sur 9 000 m2 qui doit débuter cette année pour aboutir début 2027.
Smartseille 2 s’apprête à sortir de terre
Alors que l’écoquartier démonstrateur d’Euroméditerranée, « Smartseille 1 », mène sa petite vie, notamment sur son toit-terrasse, son petit frère et voisin, le long de la rue de Lyon, s’apprête à s’élever sur 45 000 m2 de surface de plancher.
Dans les cartons depuis quelques années, « Smartseille 2 », se renomme « Smart’seille Odyssée » sous la houlette de la société SAS Glam. Elle associe Eiffage Immobilier Sud-Est et Engie, propriétaire de cette emprise d’une ancienne usine à gaz (2,9 ha).
Si les porteurs du projets se sont faits discrets ces derniers mois, ils ont déposé fin 2024 les premiers permis de construire. L’opération s’apprête à se lancer courant 2025 pour des livraisons entre 2026 et 2028. Ce programme mixte prévoit près de 300 logements, 20 000 m2 de bureaux, des commerces et un gymnase public le long de la rue de Lyon.
La future piscine de Bougainville entre en construction
En juin, la Ville de Marseille et Euroméditerranée ont choisi le groupement de RAUM, atelier d’architecture nantais, pour réaliser la nouvelle piscine municipale à Bougainville (3e). Le chantier doit débuter fin 2025 pour une livraison prévue au printemps 2027.
Cet équipement municipal proposera un bassin sportif de 312 m² avec 5 couloirs de nage. Mais aussi un bassin d’apprentissage de 100 m² et une pataugeoire avec des jeux pour enfants. Sans oublier des aménagements extérieurs comme un solarium végétalisé.
Au pied du fort Saint-Nicolas, la caserne d’Aurelle devient collège
Depuis 1863, la Caserne d’Aurelle trône au pied du fort d’Entrecasteaux, partie haute du fort Saint-Nicolas, en surplomb du Vieux-Port de Marseille. Sa vocation militaire a disparu depuis bien longtemps.
Après avoir accueilli un temps une base logistique pour le cinéma, le Département des Bouches-du-Rhône a récupéré ce site municipal pour bâtir le futur collège chiffré à 39,5 millions d’euros.
Il portera le nom « Gaston-Deferre ». L’établissement accueillera 720 collégiens en 2026, dont ceux de l’actuel établissement du même nom, à quelques rues de là.
Sur la Canebière, un îlot se transforme en repère hip-hop et coworking
À cheval entre la Canebière et Gambetta, un îlot de quatre immeubles, dont certains dégradés, va subir une grande réhabilitation. En plus d’un espace de coworking, Marsatac animera une « fabrique artistique » de musiques urbaines avec studio d’enregistrement et salle de concert.
L’architecte Matthieu Poitevin a imaginé cette grande transformation, qui prévoit une cour intérieure végétalisée, un restaurant côté Canebière et un café associatif côté Gambetta.
Le projet qui devait débuter en 2024 a été retardé et les travaux commenceront cette année pour une livraison estimée en 2026.
À la Porte d’Aix, un campus étudiant construit en terre recyclée
Il s’agit du dernier chantier d’Euroméditerranée 1. Le futur campus Omnes éducation entre en chantier dans le secteur de la Porte d’Aix à Marseille. Ce complexe de 6 500 m2 sera construit en terre d’excavation revalorisée pour viser de hautes performances environnementales.
Le chantier a débuté. Conçu comme « un village en verticalité », il doit accueillir 6 écoles de l’enseignement supérieur et près de 2 600 étudiants pour la rentrée 2026.
Le futur hôpital pour enfants de la Timone doit ouvrir en 2028
Le chantier du futur bâtiment Femmes-Parents-Enfants (BFPE) à la Timone doit débuter en 2025 pour une ouverture en 2028. Cet édifice moderne de 49 000 m2 s’inscrit dans le plan de modernisation des hôpitaux de Marseille, « CAP sur 2030 » lancé en 2020.
L’ouverture au printemps 2022 du nouveau plateau technique d’analyses biologiques a marqué la première phase de ce plan. Un avant-goût du futur et innovant Biogénopôle de 11 800 m² à la Timone.
Cette modernisation prévoit notamment la rénovation des bâtiments historiques de l’AP-HM. Ou encore, la création du nouveau SAMU zonal de la Timone, dont la première pierre a été posée en avril, pour une livraison en 2025.
Début de l’aménagement définitif de la place Providence
Fini le parking Providence. Depuis le 20 novembre 2024, une grande place publique a remplacé cet espace de stationnement derrière l’Alcazar à Belsunce. Un aménagement transitoire a dégoudronné en partie le site et installé des bancs, pergolas et estrades.
Avant la requalification définitive qui doit débuter fin 2025 sous la houlette de la soleam. La livraison de la nouvelle place est prévue fin 2026.
Le noyau villageois des Crottes en pleine mutation
Sous la coupe d’Euroméditerranée, le noyau villageois des Crottes (15e), ancien quartier industriel, fait l’objet d’une vaste opération de requalification.
Les travaux de réhabilitation ont débuté dans l’ancienne manufacture Moncada qui proposera 40 logements neufs d’ici 2026. À côté, la Savonnerie la Tulipe (3 604 m2) sera réinvestie par la société Maquis-art, qui exploitera un espace culturel comprenant un musée du street-art, un atelier des artisans (SOHO), une école de hip-hop, une salle de spectacles ainsi qu’un espace en plein air.
En face, la société de stratégie immobilière Captown érigera un concept hôtelier, entre auberge de jeunesse et hôtel lifestyle. Les livraisons sont prévues entre 2025 et 2026.
La nouvelle vie agricole du vallon des Hautes Douces
La Safer a racheté 9 hectares du Vallon des Hautes Douces, dans le quartier de La Treille (11e), menacés d’urbanisation. C’est l’un des rares écrins agricoles de Marseille que la municipalité est entrain d’acquérir « en vue de la réalisation d’un pôle agri-alimentaire » urbain. Avec l’objectif d’alimenter les cantines scolaires.
Entre coworking d’activités agricoles, artisanales, socio-culturelles et d’éducation à l’environnement, le projet doit se définir et faire l’objet d’un appel à candidatures début 2025.
10 millions pour transformer la Cité des arts de la rue et l’ouvrir au public
On parle d’un site gigantesque au cœur des quartiers Nord, aux Aygalades (15e). Près de 4 hectares pour 11 000 m2 de bâtiments, où siégeait, au début du 20e siècle, une de plus importantes savonneries marseillaises.
Devenue la Cité des arts de la rue en 2013, la structure travaille sur un important projet de requalification. Son directeur, Alexis Nys, souhaite créer un « espace public traversant pour reconnecter les quartiers alentours ».
Passerelle sur le ruisseau, végétalisation, création d’espaces publics, restaurations de bâtiments… Un projet « à 10 millions d’euros sur 5 ans », qu’il espère débuter en 2025.
La voie verte sur les berges de l’Huveaune suit son cours
La Métropole Aix-Marseille-Provence a d’abord lancé le chantier sur les berges de l’Huveaune, au niveau du secteur Heckel (11e), afin de créer un espace de rétention du fleuve. Un parc et une voie verte seront ensuite aménagés pour le public.
Avant la poursuite de l’aménagement en 2025 des berges et d’une voie verte sur environ 14 kilomètres le long de l’Huveaune. Les premier tronçons doivent être livrés en 2026. Le maître d’œuvre Artelia a été désigné.
Début des travaux de la médiathèque Loubon
Dépourvu de bibliothèque pour ses 52 000 habitants, le 3e arrondissement de Marseille aura bientôt une médiathèque. Elle verra le jour rue Loubon sur une friche industrielle. Un projet de longue date, porté notamment par l’association des usagers des bibliothèques de Marseille.
La Ville a voté un budget à 20 millions d’euros pour cet espace culturel de 3 500 m². Les travaux doivent débuter pour une livraison prévue à la fin 2026.
Un tiers-lieu agroécologique innovant pousse à Château-Gombert
Maraîchage, oléiculture, élevage de chèvres, logements pour agriculteurs et seniors, expérimentation sur l’eau… une nouvelle ferme innovante et inclusive de 22 hectares va éclore sur le domaine de la Bétheline (13e) en 2026.
L’entrepreneur Arnaud Castagnède, à l’origine du tiers-lieu solidaire du Cloître (13e), porte ce nouveau projet avec la fondation Proman. L’architecte Matthieu Poitevin est à la manœuvre pour rénover les 3000 m2 de bâti du site.
En attendant, l’Adear des Bouches-du-Rhône, une association regroupant des membres de la Confédération paysanne, source les agriculteurs intéressés pour les installer avant fin 2024.
Sur le littoral Sud, grande dépollution du passé industriel des Calanques
De Saména aux Goudes en passant par l’Escalette, des usines chimiques ont pollué les calanques du littoral Sud de Marseille entre le 19ème siècle et le 20ème siècle. Découvrez ce passé industriel dans notre article historique.
Après 20 ans de tergiversations, la dépollution des scories industrielles débute enfin. Les pouvoirs publics souhaitent traiter 20 sites d’ici 2026 pour 14 millions d’euros.
Début du réaménagement de la plage des Catalans ?
Nous en avions fait l’annonce en 2022, la plage des Catalans, espace balnéaire au cœur de Marseille, va subir une grande rénovation. Réhabilitation des arcades, terrains de volley déplacés, plan de sable agrandi, implantation d’activités balnéaires et nautiques… Les grands principes sont actés.
L’avancée du projet s’est heurtée d’une part au projet immobilier voisin, Sea One, et d’autre part, aux études et analyses archéologiques, notamment concernant la tour du Lazaret. La municipalité espère lancer le chantier fin 2025, après une enquête publique.
Les travaux se dérouleront par phases, pour réduire les fermetures de la plage, avec une livraison espérée en 2028.
> Les dernières infos sur le réaménagement des Catalans
Dans les tuyaux, les futurs grands projets à suivre
Un téléphérique entre l’aéroport et la gare de Vitrolles en 2029
Cela fait 10 ans que le projet est dans les tuyaux. Mais il doit réellement avancer après être entré dans le plan Marseille en Grand. Le projet de téléphérique entre l’aéroport Marseille-Provence et la gare de Vitrolles bénéficie donc d’un soutien de l’État pour entrer en service en 2029.
Les passagers pourront parcourir le kilomètre qui sépare la gare et l’aéroport à 20 mètres d’altitude pour un trajet estimé à 6 minutes. Avec un départ toutes les 6 minutes, ce nouveau transport par câble, d’une capacité estimée de 1 000 voyageurs par heure, doit encourager à utiliser les transports en commun.
L’immense parc des Aygalades se dessine au Nord de Marseille
L’ancienne gare du Canet, et son nœud ferroviaire qui marquent une immense enclave dans les quartiers Nord de Marseille, se préparent à devenir un des plus grands parcs de la ville. À l’issue d’un dialogue compétitif, Euroméditerranée vient de sélectionner le groupement de Michel Desvigne Paysagiste pour le réaliser.
Ce grand parc public doit atteindre 20 hectares et offrir une grande continuité végétale. Il reliera en effet le nouveau parc Bougainville jusqu’à Capitaine Gèze sur plus d’un kilomètre. Il doit créer une connexion naturelle avec le parc François Billoux à l’extrémité Nord. Sa livraison est attendue autour de 2030.
La future gare Saint-Charles à un milliard d’euros
Les institutions publiques ont enfin dévoilé le nouveau projet d’extension baptisé « Les Halles Saint-Charles ». Il sera conçu par Arep, filiale de SNCF Gares & Connexions, associée à l’agence de paysage Atelier Roberta. Le programme prévoit de creuser et créer une gare souterraine traversante, tout en réaménageant la surface, avec de nouvelles halles et des espaces verts.
Il doit se concrétiser d’ici 2035, pour environ un milliard d’euros, et « doubler la capacité de la gare, en surface comme en voyageurs attendus ». À savoir, passer de 12 à 19 millions de voyageurs annuels, avec notamment un TER tous les quarts d’heure.
> Découvrez le projet en images
Les piscines Nord et Luminy doivent refaire surface en 2027
À l’abandon depuis des années, les piscines Nord et Luminy devraient réémerger en 2027. Après plus de 10 ans d’abandon, la Ville de Marseille a lancé une consultation pour trouver le partenaire privé pour créer une société d’économie mixte à opération unique (Semop).
Elle devrait ainsi réaliser ces « deux nouveaux équipements sportifs, aquatiques et aqualudiques ». Pour l’heure, la ville n’a pas dévoilé les lauréats de la consultation, ni les projets définitifs. Des annonces en 2025 ?
Le Boulevard Urbain Vert doit relier le Roy d’Espagne à la Pointe-Rouge
Le Boulevard Urbain Vert, c’est l’alternative « mobilités douces » au dernier tronçon du Boulevard Urbain Sud, grande voie de circulation en prolongement de la L2, de Saint-Loup jusqu’à la Pointe-Rouge.
L’intercommunalité a décidé que les 1 700 derniers mètres du tracé ne seront pas dédiés aux voitures et aux bus, mais aux vélos et aux piétons. Pistes cyclables photoluminescentes, plantation d’arbres, préservation de la pinède du Roy d’Espagne… La Métropole précise que le marché de maîtrise d’œuvre doit être notifié dans les prochaines semaines.
Elle prévoit de lancer les travaux en 2026. Le chantier doit aboutir fin 2026 ou début 2027, pour plus de quatre millions d’euros.
Un grand projet de réaménagement pour les plages du Prado
Aménagées artificiellement dans les années 1970, les plages du Prado sont également à l’aube d’un grand renouveau. La municipalité a lancé un concours pour trouver les urbanistes à qui sera confiée la mission de les redessiner en profondeur. Le périmètre s’étend de la base nautique du Roucas-Blanc à la Pointe-Rouge, en passant par le parc Borély.
L’objectif est de redonner, à partir de 2026, une cohérence et une “identité” à ces trois kilomètres du littoral sud marseillais, avec une accessibilité améliorée et des espaces renaturés. Au cœur de ce triangle balnéaire, la promenade Pompidou a quant à elle déjà entamé sa mutation avec la mise en place d’une piste cyclable qui relie la Corniche Kennedy au rond-point du David.
Le tracé du futur tramway de la Belle de Mai est acté
Le projet de tramway vers la Belle de Mai est un symbole du désenclavement des quartiers Nord dans le plan Marseille en Grand. Avec un budget, pour l’heure, estimé à plus de 170 millions d’euros, cette future ligne doit entrer en service d’ici 2030. L’État prévoit de la financer pour 72 millions d’euros.
Les institutions se sont mises d’accord sur le parcours que doit emprunter cette nouvelle ligne d’un peu plus de 3 kilomètres pour une dizaine de stations. Elle partira du boulevard Longchamp et empruntera le boulevard National jusqu’à Arenc. Mais elle bifurquera également de National en remontant la rue Loubon pour desservir le quartier de la Belle de Mai jusqu’à la place du Burel.
Ce tracé entrainera toutefois des démolitions. Un sujet sensible qu’il faudra régler au cas par cas et entrainera son lot de débats.
Une enquête publique pour trancher l’avenir du tramway du 4-Septembre ?
2,1 kilomètres de tracé entre la rue de Rome et le quartier des Catalans. Cette future ligne de tramway doit desservir quatre nouvelles stations, au niveau des places Estrangin, de la Corderie, Saint-Victor et du 4-Septembre, son terminus.
Le groupement Ingérop, Egis Rail, Ilex paysage, Rougerie+Tangram finalise actuellement les études d’avant projet. La Métropole prévoit de lancer les travaux fin 2026. Mais il faudra en passer par une véritable enquête publique pour ce nouveau tramway voulu par la Métropole et prévu pour rouler d’ici 2028.
Or, ce dernier ne fait pas l’unanimité. La municipalité déplorait un projet de mobilité pour le Sud de la ville quand elle souhaite prioriser le désenclavement des quartiers Nord. Et les comités d’intérêt de quartier (CIQ) craignent un impact important pour la circulation automobile.
> Les dernières nouvelles du tramway du 4-Septembre
Joliette, le nouveau siège du Port se dévoile
Le Grand Port maritime de Marseille (GPMM) doit reconstruire entièrement son siège sur la place de la Joliette. Vieux de 70 ans, il doit être détruit pour y reconstruire in situ « Le Phare », un bâtiment neuf de 9 000 m2.
Le projet a pris deux ans de retard. Le Port a sélectionné plusieurs équipes pour le bâtir. Le lauréat sera annoncé début 2025 pour un lancement des travaux en 2026 et une livraison du bâtiment en 2028.
Le bâtiment neuf intégrera un auditorium de 120 places, une salle de réunion de 60 sièges, des activités tertiaires (restaurants, commerces…) et le « Port center » sur 1 000 m2. Le projet prévoit également la réhabilitation de la halle Eiffel (J0). En attendant le début des travaux, ce lieu dédié au public a ouvert dans la gare maritime de la Major.
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La future médiathèque de Gèze dans les tuyaux
Elle est loin d’être livrée, mais elle a été définitivement actée par le conseil municipal de décembre 2023. Une grande médiathèque de près de 3 000 m² doit voir le jour juste en face de la station de métro Gèze d’ici 2028.
Euroméditerranée est en charge des études et la municipalité pourrait dévoiler le projet cette année.
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La Ville de Marseille veut racheter le parc Foresta pour l’ouvrir au public
Depuis plus de deux ans, le parc Foresta est au cœur de la tourmente. Après avoir servi de parc public transitoire sous la houlette de Yes We Camp, cette friche est en déshérence. Et elle sert désormais de décharge.
En 2024, la Ville de Marseille a confirmé son souhait de racheter le site pour en faire un lieu ouvert au public. Une complexe acquisition qui tarde à voir le jour. Sortie de l’impasse en 2025 ? À suivre.