Au milieu des tours qui grattent le ciel d’Arenc, la nouvelle Porte Bleue et ses centaines de voûtes blanches captent le regard des promeneurs. Installé sur les 11 premiers étages du bâtiment, l’hôtel Euromed Odalys City nous a ouvert les portes de cette « fenêtre sur la Méditerranée ». Visite guidée avec la directrice des lieux.
Avec ses façades blanches et ses 414 arcades, elle ne passe pas inaperçue. Depuis sa livraison en septembre 2023, la Porte Bleue s’est fait une place au coeur de la skyline d’Arenc du haut de ses 56 mètres. À côté de sa voisine La Marseillaise, plus grande de 79 mètres, l’édifice aux courbes méditerranéennes, imaginé par l’architecte Jean-Baptiste Pietri, attire le regard.
Sur les 17 étages que compte la tour, les onze premiers ont été réservés à la résidence de tourisme Euromed Odalys City, inaugurée le 1er septembre 2023. « Ce bâtiment, tous les Marseillais l’ont vu se construire. Avec cet hôtel, on a voulu leur rendre ». Emilie Engel Deléger, qui a pris les rênes de l’établissement, tient à multiplier les ponts avec l’écosystème local et les clins d’oeil aux symboles de la ville. Elle nous dévoile un lieu tout en rondeurs et en couleurs.
De nombreux clins d’oeil à la cité phocéenne
Si la blancheur de l’immeuble fait de l’oeil aux promeneurs, c’est un univers haut en couleurs qui attend les visiteurs qui franchissent la porte du lobby. Comme dans une enseigne de décoration, de grandes étagères ornent la réception. « Cette bibliothèque incroyable, tout le monde nous l’envie, sourit la directrice. Nos clients s’arrêtent pour nous demander si c’est un magasin et s’ils peuvent acheter les vases. On va finir par en vendre quelques uns ».
Les savons de l’hôtel, fabriqués à Aubagne par la marque marseillaise L’Ecorce du sud, sont eux aussi proposés à la vente. « Les clients raffolent des trois fragrances que l’on a choisies : monoi, fleur d’oranger et verveine », énumère Emilie Engel Deléger.
Une autre spécialité locale a élu résidence dans les appartements de l’hôtel : les Sablés Marseillais en forme de sardine, « comme celle qui a bouché le port ». Des petits détails qui sont autant de références symboliques à la cité phocéenne.
« Ces arches, c’est vraiment notre identité »
Dans la grande salle de réception de l’établissement, un autre clin d’oeil attend les clients : un Playmobil géant vêtu d’un maillot de l’Olympique de Marseille. « C’est Gustave, notre mascotte, lance Emilie Engel Deléger. On a dû le sceller car les enfants essayaient de le prendre ». Gustave trône au milieu de lettres géantes indiquant « Marseille ».
Tout autour de lui, on découvre une grande pièce de vie colorée, à la décoration méditerranéenne, où les fauteuils invitent à flâner au milieu des oliviers.
« On a souhaité qu’il y ait un effet wahou du début à la fin, poursuit la maîtresse des lieux qui pointe également l’omniprésence des arcades à l’intérieur du bâtiment. Jean-baptiste Pétri a travaillé sur ces voûtes. On a décidé de les reprendre partout pour refléter l’identité absolue de la Porte bleu ». Jusque dans le logo d’Euromed Odalys City. « C’est le seul de la chaîne à en posséder un. Ces arches, c’est vraiment notre identité ».
252 vues différentes sur la ville
« Ce qui fait notre force, c’est qu’on est capable d’accueillir tout type de clientèle, des croisiéristes, des entreprises, des familles », se félicite la directrice qui confie vouloir dépoussiérer « cette idée d’appart’hôtel où on dort la tête dans le frigo. Aujourd’hui, ce n’est pas le cas. On a les avantages de l’appart’hôtel, la cuisine, les deux pièces, et à la fois le confort de l’hôtel classique, avec sa réception et son service conciergerie ».
Auréolées d’arcades, les 252 chambres et suites de l’établissement dévoilent une décoration aux tons bleu et blanc. Les voûtes, qui baignent les appartements de lumière, offrent toutes une vue différente sur la ville. Côté mer mais aussi côté autoroute.
« Ça pourrait être une faiblesse d’être au milieu d’une ceinture autoroutière mais c’est au contraire une grande force parce qu’on bénéficie d’une hyper accessibilité, estime la gérante. En voiture mais aussi en métro et en tramway. Et puis avec le quartier qui nous entoure, il y a un petit côté ‘New York marseillais’ ».
« On ne veut pas être un hôtel lambda »
« On ne veut pas être un hôtel lambda, ça ne nous intéresse pas », assure Emilie Engel Deléger. Elle tient donc à aller « jusqu’au bout du service » avec ses employés en mettant à disposition des dog sitters, en recherchant des ostéopathes pour les clients ou bien encore en proposant à la location des vélos électriques de la société Indigo Wheel.
Avec son espace bien-être, composé d’une piscine intérieure chauffée, d’un sauna, d’un hammam et d’une salle de fitness, l’hôtel offre aussi des prestations qui attirent les habitants des six étages supérieures de la Porte Bleue. « Certains résidents nous ont demandé s’ils pouvaient profiter de ces équipements mais nous les réservons aux clients de notre établissement ».
Si la partie aquatique restera fermée aux visiteurs extérieurs, les espaces réunion de l’hôtel sont, eux, ouverts à la réservation. La directrice décrit « un havre de paix où on peut travailler autrement, avec des sièges ergonomiques, des boules de yoga et du matériel dernier cri d’une grande qualité ».
Ouverture d’un restaurant au pied de la Porte Bleue
Attenant à l’hôtel, le restaurant Auda a également élu domicile au pied de la Porte Bleue. Le restaurateur, qui a déjà deux établissements au sein du groupe Odalys, travaille en partenariat avec Euromed Odalys City. Idéalement placé au milieu des tours du quartier, il attire les clients de la résidence de tourisme mais aussi les occupants des bureaux alentours.
Après quelques mois d’existence, la Porte Bleue a donc définitivement pris vie avec son hôtel et son restaurant fraichement inaugurés. D’ici 2027, un nouveau gratte-ciel devrait pousser sur son flanc sud, la tour M99. Un hôtel 4 étoiles et un restaurant doté d’une terrasse panoramique y sont aussi annoncés.
Pas de quoi faire de l’ombre à Odalys City, juge Emilie Engel Deléger qui y voit au contraire une future synergie pour continuer de dynamiser le quartier. En attendant, le lancement des travaux, c’est un autre chantier qu’elle suit avec attention. Celui du tramway, à l’arrêt sur la rue de la République et dont elle attend le retour avec impatience, pour ses clients comme pour ses employés.
