Pour ce deuxième épisode du dossier du mois sur la ville demain, nous nous penchons sur la mobilité, question centrale dans des villes toujours plus denses. Les pics de pollutions aux particules fines nous poussent à repenser les modes de déplacements. Quelles sont solutions d’avenir pour circuler de manière plus responsable et efficace ?

Depuis plusieurs années, des villes comme Paris, Lille, Lyon ou encore Grenoble ont choisi de mettre en place la circulation alternée en cas de pic de pollution aux particules fines. Les villes doivent être plus respirables, il en va de la santé des habitants. Une étude de 2016, estime à 48 000 le nombre de morts par an à cause de la pollution. Cette question est centrale à Marseille où la concentration de particules fines est élevée. La congestion du trafic dans la ville, les deux autoroutes et le port contribuent à créer cette atmosphère saturée.

Si les aménagements à venir sur le Jarret, le cours Lieutaud ou encore la place Jean Jaurès tendent à réduire la place de la voiture et favoriser les modes de déplacements doux, les avancées se font à tâtons. Du côté des Goudes, par exemple, la métropole a préféré élargir la chaussée et faciliter l’accès en voiture pour tenter de solutionner les problèmes de circulation. Quelques mois plus tôt, la maire de Paris Anne Hidalgo décidait de son côté de fermer les berges de Seine afin de diminuer la pollution dans la capitale française.

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Lancement des travaux au croisement de l’avenue d’Outre Mer et l’avenue de Montredon

Des modes de transport nouveaux

Aujourd’hui, Marseille mise sur le développement de mode de transports individuels pour répondre à la demande. Des véhicules en auto-partage des sociétés Totem Mobi et Citiz se sont faits une place dans le paysage local. Les trottinettes Lime rencontrent quant à elles un fort succès avec plus de 350 000 km parcourus en moins de trois mois (La Provence). Les prolongements des lignes de tramway sont prévus à l’horizon 2025.

Or certaines innovations pourraient venir s’inviter dans la partie. Un projet de taxi par drone électrique est aujourd’hui en train de naître entre le Var et le Vaucluse. Baptisée Hovertaxi (Var), la société exploitera les drones électriques à deux sièges de l’entreprise Whisper (Vaucluse). Il s’agit de faire de la mobilité aérienne en milieu urbain et péri-urbain, autrement dit : un taxi volant pour des trajets de 15 à 20 kilomètres. Coût estimé d’une course entre l’aéroport de Marignane et le centre de Marseille : 50 € pour un trajet de 15 à 20 minutes. Les premiers vols pourraient s’effectuer sous trois ans.

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Seriez-vous prêt à faire un trajet avec ce taxi ?

L’hyperloop imaginé par le singulier Elon Musk prévoit de bouleverser nos longs trajets. Il est actuellement en test en France. Il prend la forme d’une capsule propulsée dans un tube à 1 000 km/h. Ces premiers trajets devraient voir le jour en 2030. Sur le papier, il permettrait de relier Paris à Marseille en 40 minutes contre un petit peu plus de trois heures actuellement.

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Une capsule propulsée dans un tube à 1000 km/h

Encore plus fou : la voiture volante. Un vieux fantasme de science-fiction, mais dont la création est sérieusement imaginée par l’entreprise américaine Terrafugia. Cette voiture aux ailes rétractables pourrait se transformer en drone au gré des envies du conducteur/pilote. Par contre il faudra attendre au minimum 2025 et débourser entre 500 000 et 1 million d’euros.


Les dossiers du mois

Une semaine par mois, made in marseille explore une thématique de la ville. Un article par jour pour aborder les différents aspects d’une grande problématique.

Ce mois-ci : la ville de demain

En février : la culture urbaine

En janvier : les quartiers Nord

 

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