Métro automatique, tramways, bus, trains et itinéraires cyclables… La Métropole Aix-Marseille-Provence fait le point sur les projets de transports à l’occasion de son bilan de mi-mandat.
« Nous recevrons la première rame du nouveau métro automatique de Marseille, Neomma, en juillet » annonce Catherine Pila, présidente de la Régie des transports métropolitains (RTM). « Il proposera plus de places, une plus haute fréquence de passages et plus de services. Comme la climatisation ou des écrans d’information ».
À la rentrée, nous pourrons le voir rouler dans les tunnels, lors d’une première phase de tests sans passager. Les Marseillais pourront enfin emprunter la première rame en circulation d’ici la fin de l’année. Avant le remplacement progressif de tout le réseau d’ici 2027.
Alors que le métro n’a pas évolué depuis sa création dans les années 1970, la Métropole Aix-Marseille-Provence en a fait un symbole de la modernisation des transports. « Nous avons multiplié les projets comme jamais et accéléré la transformation de la mobilité. Une révolution, alors que nous avions 50 ans de retard », estime Martine Vassal, présidente de l’intercommunalité.
Elle présentait ce mercredi 31 mai, son bilan de mi-mandat sur les questions de mobilité, en rappelant l’objectif : « rentrer dans 21e siècle, avec 90 % des habitants à moins de 15 minutes d’un transport en commun sur les 92 communes du territoire ».
Des financements massifs
Un vaste programme qui touche à tous les domaines. Des trains, tramways, métros et bus jusqu’aux vélos et même… le téléphérique qui doit relier la gare SNCF de Vitrolles à l’aéroport Marseille-Provence en 2027.
La présidente de la Métropole décrit « une accélération et une multiplication des projets. Une transformation historique du réseau de transports métropolitain est en cours. Un chantier en profondeur avec des grands travaux structurants, qui prennent du temps, mais cela va se voir dans les prochaines années ».
« Jamais un investissement financier de cette ampleur n’avait été mis sur le tapis pour la mobilité d’un territoire », rebondit le vice-président métropolitain délégué à ce sujet, Henri Pons. Dès 2019, le plan de déplacements urbains, « voté à l’unanimité, a acté une enveloppe de 7 milliards d’euros pour les transports sur 10 ans ».
Plus récemment, l’État a donné un nouveau coup de fouet en ajoutant un milliard d’euros dans le cadre du plan Marseille en grand pour 15 grands projets de transport au bénéfice de tout le territoire. « C’est un bras de levier pour avancer plus vite ailleurs, sur les projets dans toute la métropole », insiste Martine Vassal.
Augmenter de 50 % la fréquentation des transports en commun
Des tramways de Marseille comme du pays d’Aubagne aux bus à haut niveau de service (BHNS) et leurs voies dédiées, de l’amélioration de la desserte ferroviaire de proximité jusqu’aux pistes cyclables, la liste des chantiers est trop longue pour la détailler.
L’objectif est de réduire l’utilisation de la voiture individuelle, « les auto-solistes » note Martine Vassal, avec des transports en commun efficaces et séduisants. Ainsi, la mobilité est « avant tout un levier de la transition écologique et de la baisse des émissions de CO2 ».
Mais cette diversité de modes de déplacements ne doit pas être un frein, une complexification, qui effraie l’usager. La fameuse « rupture de charge », qui oblige à poser sa voiture ici, pour prendre un bus ou un métro là-bas, en marchant entre chaque station.
La Métropole table donc sur la création de nombreux pôles d’échanges multimodaux. Ils réunissent dans une même station les bus, métros, tramways et trains, et des parkings pour poser sa voiture. « 93 pôles d’échange verront le jour d’ici 2030 dans la métropole », assure la présidente.
Dans la prochaine décennie, l’intercommunalité souhaite augmenter de 50 % la fréquentation des transports en commun, multiplier par 7 les cyclistes et faire baisser l’usage de l’automobile de 13 %. Du côté des bénéfices pour la planète, l’objectif est de réduire de 28 % les gaz à effets de serre.