Retrouvez les résultats du premier tour des élections régionales en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Thierry Mariani (RN) et Renaud Muselier (LR) sont au coude à coude avec 36,3% et 31,9% des voix. Jean-Laurent Félizia (16,9%) annonce son maintien pour une triangulaire au second tour, contre l’avis d’EELV et du PS.

Pour ce premier tour des élections régionales en Provence-Alpes-Côte d’Azur, marqué par un taux d’abstention historique dans l’histoire de la 5e République, neuf listes s’affrontent. Les candidats crédités au-dessus de 10% peuvent se maintenir au second tour et les candidats qui comptabilisent entre 5 et 10% peuvent fusionner avec une liste au second tour.

A Marseille, le résultat est plus serré. La liste de Thierry Mariani (RN) arrive en tête avec 31,9% des votes, juste devant celle de Renaud Muselier (LR) avec 30,7% des voix, et Jean-Laurent Félizia (RES) avec 25%.

Les réactions des principaux candidats

Renaud Muselier a réagi depuis son QG de campagne à Marseille à 20h50 : « Je regrette le niveau historique d’abstention. A la lecture des premiers résultats, nous avons déjoué la totalité des sondages dans cette région, qui nous donné distancé de 10 points.  Je n’y ai jamais cru, je sais ce que nous avons vécu au cœur de cette crise. (…) Je n’ai jamais cru qu’une région aussi courageuse puisse donner de tels scores à l’extrême droite. (…) Nous sommes une terre de culture, de vie, de création  de résistance, nous sommes une région indivisible. (…). L’extreme droite rêve de nous fracturer. (…) J’appelle chacun ce soir à prendre ses responsabilités face à l’extrême droite ».

Renaud Muselier à l’arrivée à son QG de campagne à la Joliette, Marseille (crédit Maroine Jit)

Thierry Mariani s’est exprimé à 21h45 : « Ce soir, les électeurs nous ont placés en tête de ce scrutin au 1er tour. Bien sûr l’abstention massive est le fait majeur de cette élection. Il apparait clairement que c’est notre liste qui en est la première victime. Je m’adresse à vous, qui malgré votre rejet du système, n’êtes pas allés voter (…) Le changement c’est aussi et avant tout votre responsabilité, si vous n’allez pas voter dimanche, c’est le candidat du pouvoir, le candidat d’Emmanuel Macron qui sera élu ».

Jean-Laurent Félizia a annoncé le maintien de sa liste au 2e tour à 22h20 sur son fil Twitter : « Dimanche, j’appellerai tous les électeurs de la gauche et de l’écologie, qui se sont abstenus car ils craignaient que ce vote de premier tour soit un vote “pour rien”, à se mobiliser largement pour faire vivre les valeurs de la gauche et de l’écologie dans la prochaine assemblée ».

Une décision saluée par Stéphane Ravier, le sénateur RN : « Cet homme est courageux et respecte la démocratie. (…) Pour nous, c’est largement jouable en triangulaire. Je dis à nos électeurs qui se sont massivement abstenus que la victoire est possible », et vivement critiquée par Yannick Jadot, l’un des leaders d’EELV, parti de Jean-Laurent Félizia : « Le maintien de Jean-Laurent Félizia est une erreur politique ». Il appelle les écologistes à « revenir sur cette décision ».

Le patron du PS, Olivier Faure, a lui aussi appelé au retrait de la liste de Jean-Laurent Félizia. « Je n’ai pas répondre à Olivier Faure, j’ai à répondre de mes actes » lui a répondu l’intéressé.

Jean-Marc Governatori s’est exprimé sur France 3 à 21h15 : « C’est un score historique, c’est la naissance de l’écologie centriste en France. C’est notre électorat qui décidera de l’issue du second tour. On va se parler avec Renaud Muselier, la bonne nouvelle est que le Rassemblement national est moins haut que ce que nous craignons ».

Les résultats par ville en Provence-Alpes-Côte d’Azur (à suivre en direct)

Dans les Bouches-du-Rhône

Marseille

  1. Thierry Mariani : 31,9%
  2. Renaud Muselier : 30,7%
  3. Jean-Laurent Félizia : 25%

Aix-en-Provence

  1. Renaud Muselier : 37,8%
  2. Thierry Mariani : 25,2%
  3. Jean-Laurent Félizia : 23,1%

Aubagne

  1. Thierry Mariani : 32,3%
  2. Renaud Muselier : 30,3%
  3. Jean-Laurent Félizia : 20,2%

Arles

  1. Thierry Mariani : 31,7%
  2. Renaud Muselier : 29,7%
  3. Jean-Laurent Félizia : 21,4%

Auriol

  1. Thierry Mariani : 38,8%
  2. Renaud Muselier : 28,8%
  3. Jean-Laurent Félizia : 17,8%

Berre l’Etang

  1. Thierry Mariani : 43,2%
  2. Renaud Muselier : 19,7%
  3. Jean-Laurent Félizia : 17,7%

Cassis

  1. Renaud Muselier : 46,3%
  2. Thierry Mariani : 34,5%
  3. Jean-Laurent Félizia : 9,6%

Cuges les Pins

  1. Thierry Mariani : 38,5%
  2. Renaud Muselier : 27,2%
  3. Jean-Laurent Félizia : 21%

Gardanne

  1. Thierry Mariani : 32,9%
  2. Renaud Muselier : 27,1%
  3. Jean-Laurent Félizia : 23,3%

Gémenos

  1. Renaud Muselier : 40%
  2. Thierry Mariani : 29,6%
  3. Jean-Laurent Félizia : 15,3%

Istres

  1. Thierry Mariani : 34,2%
  2. Renaud Muselier : 30,8%
  3. Jean-Laurent Félizia : 14,7%

La Ciotat

  1. Thierry Mariani : 36,2%
  2. Renaud Muselier : 30%
  3. Jean-Laurent Félizia : 19,9%

Marignane

  1. Thierry Mariani : 45,6%
  2. Renaud Muselier : 28%
  3. Jean-Laurent Félizia : 11,4%

Martigues

  1. Thierry Mariani : 32,6%
  2. Renaud Muselier : 22,5%
  3. Jean-Laurent Félizia : 17,4%

Miramas

  1. Thierry Mariani : 41,1%
  2. Jean-Laurent Félizia : 27,3%
  3. Renaud Muselier : 19,4%

Salon-de-Provence

  1. Renaud Muselier : 42,6%
  2. Thierry Mariani : 30,1%
  3. Jean-Laurent Félizia : 14,1%

Vitrolles

  1. Thierry Mariani : 38,7%
  2. Renaud Muselier : 22,4%
  3. Jean-Laurent Félizia : 21,2%

Dans le Var (83)

Toulon

  1. Renaud Muselier : 38,7%
  2. Thierry Mariani : 36,5%
  3. Jean-Laurent Félizia : 12%

Brignoles

  1. Renaud Muselier : 36,9%
  2. Thierry Mariani : 35,9%
  3. Jean-Laurent Félizia : 11,1%

Fréjus

  1. Thierry Mariani : 52,9%
  2. Renaud Muselier : 26,2%
  3. Jean-Laurent Félizia : 8,9%

Dans le Vaucluse (84)

Avignon

  1. Thierry Mariani : 34,1%
  2. Jean-Laurent Félizia : 27,3%
  3. Renaud Muselier : 23,9%

Cavaillon

  1. Thierry Mariani : 44,3%
  2. Renaud Muselier : 29%
  3. Jean-Laurent Félizia : 11,6%

Dans les Alpes Maritimes (06)

Nice

  1. Thierry Mariani : 37,1%
  2. Renaud Muselier : 36,9%
  3. Jean-Laurent Félizia : 13%

Antibes

  1. Thierry Mariani : 36,8%
  2. Renaud Muselier : 35,5%
  3. Jean-Laurent Félizia : 13%

Cannes

  1. Thierry Mariani : 39,8%
  2. Renaud Muselier : 38,6%
  3. Jean-Laurent Félizia : 8,3%

Dans les Alpes de Haute Provence (04)

Digne-les-Bains

  1. Renaud Muselier : 34,5%
  2. Thierry Mariani : 24,7%
  3. Jean-Laurent Félizia : 24,6%

Manosque

  1. Renaud Muselier : 33,9%
  2. Thierry Mariani : 29,7%
  3. Jean-Laurent Félizia : 20,4%

Sisteron

  1. Renaud Muselier : 39,5%
  2. Thierry Mariani : 27,1%
  3. Jean-Laurent Félizia : 16%

Dans les Hautes Alpes (05)

Gap

  1. Renaud Muselier : 36,9%
  2. Jean-Laurent Félizia : 25,8%
  3. Thierry Mariani : 23,1%

Briançon

  1. Renaud Muselier : 41%
  2. Jean-Laurent Félizia : 26,7%
  3. Thierry Mariani : 19,3%

Embrun

  1. Renaud Muselier : 46,2%
  2. Jean-Laurent Félizia : 21,5%
  3. Thierry Mariani : 18,4%

Les neufs listes en course pour ce 1er tour

  • Notre Région d’abord : Les Républicains, Renaud Muselier
  • Construisons la région de demain : Rassemblement national, Thierry Mariani
  • Union à gauche avec des écologistes : Rassemblement écologique et social, Jean-Laurent Félizia
  • L’écologie au centre, Jean-Marc Governatori
  • Rassemblement de la droite républicaine : Debout La France, Noël Chuisano
  • Oui La Provence ! : Les régionalistes, Hervé Guerrera
  • Faire entendre le camp des travailleurs Lutte ouvrière, Isabelle Bonnet
  • Un Nôtre monde : Mikael Vincenzi
  • Zou! la liste qui vous débarrasse du système : Droite souverainiste, Valérie Laupies

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Premier tiers-lieu en France installé dans un centre commercial, Manufacture de Provence, souffle sa première bougie. Cet anniversaire est l’occasion de revenir sur son installation au Centre Bourse.

Avec son univers coloré composé de divers tissus, croquis, patrons et bustes de couture, le tiers-lieu Manufacture de Provence dénote dans un centre commercial. C’est pourtant au premier étage du Centre Bourse, entre les boutiques de vêtements et grandes enseignes, qu’il s’est installé l’année dernière.

Deux sœurs reconverties dans la mode sont à l’origine de ce tiers-lieu : Nassera et Kheira Berrahma. Elles y proposent entre autres, un service de retouche et des ateliers de sensibilisation à l’écologie et à la réduction textile pour tous les âges. Elles donnent aussi des cours à leurs 15 élèves de l’École Buissonnière Lab dans les locaux.

Au départ, les sœurs étaient perplexes quant à l’idée d’installer leur « lieu hybride » au sein d’un centre commercial. « On a fait confiance à notre instinct. On s’est projeté dans l’avenir », précise Nassera, l’ainée.

C’est un rapport de l’institut d’étude Xerfi qui les a décidé. Ce dernier souligne l’importance de « jouer la carte de la diversification/hybridation, plutôt que miser sur de nouvelles ouvertures de centres commerciaux pour (…) enrayer la baisse de la fréquentation ». Une question de taille, alors que l’avenir du Centre Bourse est au cœur de tous les débats depuis plusieurs semaines avec le départ annoncé des Galeries Lafayette.

Un bilan « positif » des 1 an

« C’est un milieu [textile, mode et création, ndlr] qui se crée dans cet arrondissement. Une vraie dynamique se construit et on est ravi », indique un collaborateur de Sophie Camard, la maire des 1er et 7e arrondissements.

Au bout d’un an, le service de retouche enregistre plus de 1200 clients réguliers et adhérents. « Pourtant on l’a lancé sans publicité. Et maintenant on a même des clients qui viennent du 8e arrondissement », s’étonne Nassera.

Les deux sœurs annoncent également les bons résultats de leurs élèves : sept d’entre eux ont obtenu une place en CAP couture et une autre dans un Bachelor de Mode. Nassera ne cache pas sa fierté : « Ce sont des jeunes cabossés par la vie. Nous, on est un peu l’école de la seconde chance de la mode pour eux ».

Le tiers-lieu Manufacture de Provence est installé au premier étage du Centre Bourse.

Voir plus grand

Pour autant, le tiers-lieu ne devrait pas rester au Centre Bourse. Les deux créatrices ont aussi annoncé relancer une marque de vêtements. Un projet qui nécessite des locaux de 2000 m2 minimum pour y installer les ateliers de production.

« Le tiers-lieu avec toutes ses activités déménagerait, mais La Retoucherie du Centre Bourse et le côté boutique garderaient leur emplacement », précise Nassera.

Ces ambitions demandent également plus de petites mains. Deux personnes compétentes dans la retouche sont recherchées pour compléter l’équipe. Et trois professeurs supplémentaires seraient nécessaires pour des rôles de médiateurs au sein de leur école.

Planning des activités proposées par Manufacture de Provence pour leur 1 an :

7 et 9 juin (10h30-13h / 14h-17h) et le 10 juin (14h-17h)
Workshops autour de l’upcycling et du recyclage textile, apprentissage couture publics adultes

10 et 12 juin (10h 13h30)
Ateliers Réparation Textile-Broderie créative, raccommodage, savoir-faire manuel à
destination des collégiens et lycéens marseillais (sur inscription)

11 juin (10h-12h / 13h-18h)
Artistes en herbe — Ateliers de pratique amateur-mode créative pour jeunes publics autour de la couture, du recyclage x de l’upcycling-jeunes de 6 à 18 ans (sur inscription)

12 juin (14h-18h)
Table ronde : Les métiers de la mode- présentation du Campus MAC (Mode – Artisanat- Culture), dispositif de remobilisation vers l’emploi et la formation à travers la mode et les métiers d’art pour l’insertion des jeunes. Rencontre avec la 1ère promo- entrée libre mais réservé aux publics demandeurs d’emploi -Mission locale et France T ravail (sur inscription)

13 et 14 juin (10h-18h)
Marché des créateurs. Plus de 20 créateurs locaux réunis pour faire rayonner la création marseillaise et éthique (entrée libre)

À Marseille, en marge du Congrès Mondial des Océans de Nice (UNOC), le projet Oxseagen veut accélérer la transition des bateaux de plaisance. Si leur pollution est non négligeable, des solutions pourraient permettent de verdir rapidement cette flotte.

Nous sommes sur les quais de l’anse de la Réserve, à l’entrée du Vieux-Port de Marseille. Des centaines de bateaux de plaisance sont amarrés, comme le voilier Le Boulegan. Son moteur diesel ronronne au ralenti et un technicien de l’agence régionale de surveillance de la qualité de l’air (Atmosud) tend une perche vers l’échappement.

« On est à 7 000 microgrammes de dioxyde d’azote par mètre cube. La réglementation fixe le seuil à 200, par heure, dans l’air ambiant », explique Grégory Gille, responsable du pôle mesures d’Atmosud. Certes, la sortie d’échappement ne représente pas la qualité de l’air alentour. Mais ces niveaux alertent.

plaisance
Mesures de l’échappement du Boulegan par Atmosud.

Encore plus juste à côté. Un bateau pneumatique équipé d’un moteur essence de 150 chevaux est « le grand gagnant de la pollution », poursuit l’expert. Il monte jusqu’à « 1 200 particules de monoxyde de carbone par milliard ».

Ces chiffres et les noms de molécules peuvent paraître abstraits. Alors, pour illustrer, le directeur d’Atmosud, Dominique Robin, estime qu’un navire de plaisance pollue « de 3 à 37 fois plus qu’une voiture Crit’Air 1 ».

Dominique Robin, directeur de Atmosud.

La plaisance reste sous les radars des mesures environnementales

Voilà quelques temps que l’agence de la qualité de l’air s’est mise à « sniffer » les pots d’échappement des bateaux de plaisance, sous l’invitation de l’association Neede, qui œuvre pour sauver la Méditerranée. Ce vendredi 6 juin, ils ont voulu alerter sur ce sujet avec la première édition de « Sea the futur X Oxseagen ».

La veille du Congrès Mondial des Océans de Nice (UNOC) qui débute ce lundi. Pourtant, malgré quelques espoirs, « il ne devrait pas y avoir d’annonces autour de la pollution de la plaisance », lors de ce sommet, regrette Cyprien Fonvielle, directeur de Neede Méditerranée.

Car, aujourd’hui, ce secteur de la navigation reste hors des radars des politiques et réglementations environnementales. Contrairement au transport maritime dont les émissions polluantes sont encadrées par les conventions internationales MARPOL, sous l’égide de l’OMI, ou encore l’automobile et l’industrie.

Une flotte vieillissante

Pourtant, l’impact de la plaisance semble loin d’être neutre et sa transition apparait nécessaire. C’est le président de la Fédération des sociétés nautiques des Bouches-du-Rhône, Michel Lamberti, qui le dit lui-même : « j’ai été choqué de découvrir le niveau de pollution atmosphérique et sonore de la plaisance. D’autant plus que ces bateaux naviguent majoritairement dans la zone des 300 mètres côtiers, là où la biodiversité marine est la plus concentrée ».

Il poursuit avec des données parlantes : le littoral français compte 428 000 bateaux de plaisance, dont 80% à moteur et 20% de voiliers (motorisés pour les manœuvres). « 90% de cette flotte est vieillissante, avec une moyenne de 23 ans », précise Michel Lamberti.

Michel Lamberti.

Le verdissement rapide de la plaisance « n’est pas une utopie »

Tous les acteurs présents sont d’accord sur un point : la plaisance doit aussi entamer sa transition. Alors, après la présentation des problèmes, place aux solutions. Car ici, le petit port de l’anse de la réserve a fait office de centre de recherche et développement, avec des expérimentations.

Comme cette barquette traditionnelle marseillaise datant de 1913, baptisée Mercedes. Ce patrimoine marseillais du nautisme, restauré par l’association Boud’mer, a fait un bond dans le futur il y a quatre ans en s’équipant d’un moteur électrique et de panneaux solaires. Un « retrofit », comme on dit, qui lui permet de naviguer aujourd’hui sans émettre de pollution, en se déplaçant en silence.

Cette solution est portée par la société locale Ozo, basée à Éguilles, devenue l’un des leaders français de l’électrification de la mobilité. « On a commencé avec les vélos, puis les scooters, et maintenant les bateaux », retrace le fondateur Jean-Pascal Plumier. Pour lui, l’électrification rapide de la flotte de plaisance « n’est pas une utopie ».

Mercedes, une barquette traditionnelle 100% électrique et équipée de panneaux solaires.

Un moteur pour l’économie bleue ?

Qu’il s’agisse d’un passage à l’électrique total, avec panneaux solaires pour l’alimentation, ou de moteurs hybrides pour plus d’autonomie, « le retrofit prend une journée, et coûte entre 3 000 et 12 000 euros ». Largement dans la fourchette des prix des moteurs. « D’autant qu’il n’y a pas de maintenance, à part des changements de batteries tous les 15 ans, dont le prix a été divisé par deux en trois ans ».

Sa société lance d’ailleurs une unité de production locale de batteries lithium à Aix. De quoi rappeler que la transition de la plaisance peut aussi représenter un moteur économique pour la région.

Jean-Pascal Plumier fondateur de Ozo, qui emploie 25 personnes en Provence pour un chiffre d’affaires de 4 millions d’euros.

L’Adepape 13, association qui suit les adolescents sortants de l’aide sociale à l’enfance (ASE), a inauguré ses nouveaux locaux rue du Canada, en présence de la ministre Catherine Vautrin.

Les adolescents esquissent un franc sourire ce 5 juin au matin. Ils accueillent Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé, de la Solidarité et des Familles, en visite à Marseille, Isabelle Epaillard, préfète à l’égalité des chances, et Martine Vassal, présidente du Département, dans le local flambant neuf de l’Adepape 13, au 23 rue du Canada (10e).

L’association d’entraide par et pour les sortants de l’aide sociale à l’enfance s’y est installée depuis trois semaines. Ce grand local, plus accessible en transport que celui de la Corniche, bénéficie d’un grand espace jeune doté d’une multitude de services : laverie, salle informatique, salle de bain, cuisine, salon avec télévision et canapés.

Sept jeunes placés en familles d’accueil, en foyer ou tout juste sortis de l’aide sociale à l’enfance (ASE), assis face à ces trois femmes qui en imposent, racontent leurs parcours poignants. Yacine, la vingtaine, termine sa première année à Sciences Po Aix. C’est le deuxième étudiant sortant de l’aide sociale à l’enfance à intégrer la prestigieuse école depuis 1958.

Mais il ne veut pas faire de la politique. « J’aimerais servir comme officier dans l’armée », affirme avec aplomb le jeune ambitieux. En face de lui, Thim, 13 ans, placé depuis l’âge de deux ans, envisage aussi s’engager dans les forces militaires ou chez les Marins Pompiers de Marseille.

Nouvel espace jeune dans le local de l’Adepape 13.

Le décrochage pendant l’adolescence

Pour sa part, Khadija, 17 ans, entend faire des études de droit. Mais il faudra d’abord décrocher le bac dans quelques jours. Et attendre de remonter dans la liste d’attente de ses vœux sur Parcours sup. Si elle espère obtenir la mention très bien, son changement de famille d’accueil en seconde n’a pas facilité sa vie d’adolescente.

Elle aimait encore vivre avec sa « mamie » qui l’a élevée depuis son enfance. Mais à 67 ans, sa grand-mère d’accueil a dû la confier à une autre famille comme la loi l’exige. « Il faut changer ça ! », lance Catherine Vautrin qui prépare un projet de loi pour « augmenter le nombre de familles d’accueil » et assouplir les règles fixées par l’État.

Parfois, les liens avec la famille d’accueil se déchirent « surtout lors de l’adolescence », explique Hamza Bensatem, président de l’Adepape 13. Le cas de Léo, 16 ans, est parlant. Le jeune a quitté sa famille d’accueil à 13 ans pour un foyer car il n’arrivait plus à composer. Il a laissé tomber le collège et n’a pas passé son brevet. Cet abandon le freine aujourd’hui dans sa poursuite d’études.

aide sociale à l'enfance
De gauche à droite. Isabelle Epaillard, préfète à l’égalité des chances. Catherine Vautrin (LR), ministre du Travail, de la Santé, de la Solidarité et des Familles. Et Martine Vassal (DVD), présidente du Département.

Les manques de l’aide sociale à l’enfance

Devant des oreilles attentives, les jeunes en profitent pour partager des pistes d’améliorations. « Il y a des manques à l’ASE (…) comme quand on commence des études. On a du mal à obtenir un ordinateur ou à être aidés pour les trajets », souligne Yacine.

C’est l’Adepape 13 qui l’a aidé à s’en procurer un, grâce aux dons des entreprises partenaires : la fondation Vinci, CMA CGM, EDF ou le Crédit Mutuel. L’association aide également les jeunes à préparer le permis de conduire. « Une grande préoccupation chez eux », souligne Hamza Bensatem qui annonce la future installation d’un simulateur de conduite dans le local.

Outre le matériel, les éducateurs aident les minots à faire leurs démarches administratives, trouver un logement, des formations et même à trouver leur voie. Yacine, 13 ans, confié depuis ses huit mois, veut « aider les gens » dans son futur métier. « Quand on donne du bonheur aux gens, on est encore plus heureux soi-même », confie-t-il du bout des lèvres. Un silence plane, laissant une salle troublée par cette jeune leçon d’humanité.

Cette semaine a marqué une étape importante pour la préservation de l’environnement en Provence : la Métropole Aix-Marseille-Provence a officiellement créé sa première « réserve métropolitaine de biodiversité ».

Le site retenu, la Crau du Piboulon, s’étend sur 10 hectares entre les communes d’Alleins et Mallemort. Cette colline boisée, posée sur un ancien lit de la Durance, abrite une faune et une flore remarquables… mais en danger.

En présence des maires locaux, d’associations de défense de l’environnement et de citoyens engagés, Philippe Ardhuin, conseiller métropolitain délégué à la Biodiversité et aux Espaces naturels, a salué « une avancée concrète pour la nature ».

© David Girard / MAMP

La Crau du Piboulon devient ainsi un site pilote dans la stratégie métropolitaine de protection de la biodiversité. Un modèle qui pourrait être étendu à d’autres zones sensibles du territoire. En lien étroit avec les communes volontaires, la Métropole entend multiplier ces réserves afin de sauvegarder des écosystèmes uniques, tout en sensibilisant le public à leur richesse et à leur fragilité.

Ce projet s’inscrit dans « les 35 engagements pris par la Métropole pour le climat et la nature », a rappelé l’élu. Parmi ces objectifs : doubler la surface des espaces naturels protégés d’ici 2035.

Pour sa prochaine édition, le Street Food festival met le cap sur Aix et son verdoyant parc Jourdan. Rendez-vous du 12 au 14 juin pour célébrer la gastronomie provençale, à portée de main.

Du 12 au 14 juin 2025, le Street Food festival pose ses valises au Parc Jourdan, en plein cœur d’Aix-en-Provence, pour une édition inédite dans un cadre élégant, ombragé et convivial. Pour trois jours de fête, de saveurs, de musique et de surprises à ciel ouvert.

Au menu : circuits courts, recettes authentiques, talents culinaires et découvertes inattendues. « Une expérience à vivre avec tous vos sens, pensée pour être accessible à toutes et tous, rythmée par la musique live, les rencontres humaines et des moments inoubliables », souligne Provence Tourisme.

Du bon et du local dans les assiettes

Une dizaine de stands et food trucks salés prendront place dans le parc, avec spécialités locales mais surtout des assiettes généreuses.

Comme Baghera qui propose une cuisine saine, créative et végétarienne, avec des options sans gluten, Burger’s Corner qui revisite le burger en version street food généreux et artisanal, Food & Co qui revisite les classiques de la cuisine provençale, La pagaille qui fait honneur aux traditions marseillaises avec une sélection de beignets savoureux et inventifs, La Quinta et sa cuisine provençale végétale, fraîche et pleine de simplicité, ou encore Panpanzerotti qui fusionne les saveurs italiennes et provençales dans ses panzerotti généreux et croustillants, les Sardines Marseillaises avec sardines frites, poulpe de roche, petits poissons et chips maison, Toinou avec ses huîtres, bulots, brochettes de poulpe, et Very Good Truck avec croquettes au chorizo, hot-dog provençal et Buddha Bowl.

Mais les amateurs de douceurs sucrées ne seront pas oubliés cette année encore avec Emki Pop et ses bâtonnets glacés 100 % naturels et le glacier ambulant Maboul qui propose des glaces artisanales de qualité.

Côté boissons, les vignerons locaux se sont donnés rendez-vous. On retrouvera plusieurs domaines de Provence, comme le Château des Trois Sautets, Château La Coste, Château Paradis, Château Romanin et le Mas de Rey. Le brasseur artisanal Bulles de Provence viendra lui proposer sa sélection de bières 100 % artisanales, locales et certifiées bio. Et Tisse va vous rafraîchir avec ses softs : kombucha menthe-romarin, kombucha maté-citron, kombucha sureau-pomelo-citron vert, mais aussi limonade artisanale.

De la musique et des animations

Pour cette édition 2025, la musique sera une nouvelle fois au rendez-vous, entre DJ sets, découvertes sonores et ambiance solaire.

Le 12 juin, place à Paul P, jeune DJ marseillais très prometteur, adepte de house groovy et élégante. Habitué des scènes locales comme Bonbonne, le Trolleybus, le SportBeach ou encore l’Estello à Aix, il viendra poser ses vinyles sous les arbres du parc Jourdan.

Le 13 juin et le 14 juin, c’est au tour de DJ Moussa, figure emblématique de la scène nocturne locale. Avec plus de 35 ans de carrière, il a été le DJ résident du Mistral Club. Son parcours l’a également conduit à mixer au Before à Monaco pendant trois ans, suivi d’une saison en Corse à la Via Notte.

Les festivaliers pourront aussi profiter d’un nouvel espace « Kermesse des sens » avec des jeux immersifs : Kim Sens, qui les invitent à deviner les goûts, odeurs, matières et sons, les yeux bandés, la Roue des Pictogrammes, des initiations à la Langue des Signes Française, des gilets vibrants pour ressentir la musique, et une visite sensorielle « Les yeux fermés » pour découvrir votre environnement sans la vue, guidé par l’audiodescription.

Street Food Festival

12 au 14 juin de 18h à minuit
Parc Jourdan, Aix-en-Provence
Entrée gratuite
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Infos ici

Des concerts aux fêtes provençales en passant par des soirées cinéma en plein air, Allauch déroule un été 2025 haut en couleur. Du 4 juin au 30 août, les “Estivales” promettent culture, convivialité et émotions fortes.

C’est une saison estivale riche et vibrante qui s’annonce à Allauch. Entre spectacles vivants, rendez-vous traditionnels, grands noms de la scène musicale et ambiance familiale, la ville propose un programme éclectique et généreux, pensé pour tous les publics.

La Saint-Jean, du 20 au 29 juin, enflammera le village avec concours de chants, feux de joie, cavalcade et bals populaires. Le 21 juin, la Fête de la Musique investit chaque place du village avec un véritable marathon sonore : jazz manouche, rock, pop, bossa nova, blues et DJ sets pour une nuit en fête.

De grands noms sur scène

Côté spectacles, Allauch mise sur des têtes d’affiche. Le 27 juin, Mathieu Madenian présentera son dernier one-man-show « À pleurer de rire ». Le 4 juillet, le groupe Bande à Part enflammera le Théâtre de Nature avec son cocktail de chanson française et de pop internationale, suivi d’un DJ set dans une ambiance festive. Le 11 juillet, Louis Bertignac, ex-guitariste de Téléphone, offrira un concert rock mémorable, entre classiques et nouveautés.

Le théâtre s’invite aussi dans les festivités avec « Le Prénom », comédie culte jouée le 18 juillet dans les jardins de la Bastide de Fontvieille. Et pour les amateurs de jazz, Laurent de Wilde Trio se produira le 25 juillet dans un cadre intimiste.

Traditions et fête populaire

Du 8 au 15 août, la Saint-Laurent prend le relais au Logis-Neuf : veillée provençale, spectacles, démonstrations équestres, retraite aux flambeaux et soirée dansante ponctueront cette semaine dédiée au patrimoine et à la convivialité. Le 5 août, la populaire Zize débarque avec son show « Fraîche et Disco », entre sketchs et karaoké endiablé.

Cinéma et fête de la bière pour finir en beauté

L’été s’achèvera avec le retour du cinéma en plein air, du 25 au 28 août au Théâtre de Nature. Quatre soirées sous les étoiles pour (re)découvrir « Le Schpountz », « Migration », « Un p’tit truc en plus » et « The Fabelmans ». Enfin, le 30 août, la Fête de la Bière viendra clôturer cette saison estivale dans une ambiance bavaroise conviviale.

Enfin, les vendredis 20 juin, 14 juillet et 29 août, les marchés nocturnes proposeront artisanat, gastronomie et animations dans les rues piétonnes du village, jusqu’à minuit. L’occasion parfaite de découvrir les savoir-faire locaux estampillés « Fabriqué à Allauch ».

À peine ouvert ce vendredi matin sous un soleil de plomb, le Salon des agricultures de Provence a vu affluer les visiteurs.

Le Salon des agricultures de Provence a ouvert ses portes ce vendredi 6 juin au Domaine du Merle, à Salon-de-Provence. Dès les premières heures, le public a afflué en nombre pour cette nouvelle édition qui s’étend sur trois jours. Un événement désormais bien ancré dans le calendrier agricole régional, entre mise en valeur du terroir et vitrine des métiers de la terre.

L’inauguration du salon en présence des élus.

La grande messe de l’agriculture provençale

Comme chaque année, le vendredi est dédié aux scolaires. Des dizaines d’autocars ont déversé les flots d’enfants, immédiatement happés par la gigantesque ferme pédagogique du site.

Près de 1000 animaux, vaches, moutons, chevaux, ânes, cochons ou volailles, attendent le jeune public. Une manière, pour les organisateurs, de reconnecter les minots à l’origine de leur alimentation.

Mais les enfants n’étaient pas les seuls à se presser dès l’ouverture. Des familles, des retraités, des curieux venus de tout le département ont répondu présents pour ce rendez-vous populaire, qui entend valoriser une agriculture de proximité à travers expositions, démonstrations, dégustations et débats.

L’inauguration officielle s’est déroulée en présence de nombreux élus. Martine Vassal (DVD), présidente de la Métropole Aix-Marseille-Provence et du Département des Bouches-du-Rhône, Nicolas Isnard (LR), maire de Salon-de-Provence, et le nouveau préfet de région, Georges-François Leclerc, ont arpenté les allées en compagnie des organisateurs.

L’occasion aussi de rappeler leur soutien au monde agricole. « Les agriculteurs ont lancé un cri d’alerte, un cri d’alarme, et je pense qu’il faut l’écouter. Il faut être à leurs côtés pour faire changer les choses ! On ne peut pas avoir ici en France, dans notre beau pays, des normes qui sont plus importantes et plus fortes que des normes européennes, il faut que ce soit une concurrence loyale avec des pays comme l’Espagne ou l’Italie, a martelé Martine Vassal en marge de la visite. Avec la Métropole et le Département, nous les soutenons. On les aide à renouveler leur matériel, à acheter des terrains pour s’installer, surtout les jeunes agriculteurs, parce que c’est important de faire la transmission ».

Le préfet Georges-François Leclerc aux côtés de Martine Vassal

Un marché des producteurs XXL

Au cœur du salon, le marché des producteurs reste l’un des principaux pôles d’attraction. Réputé pour être le plus vaste de la région, il rassemble cette année encore des dizaines d’agriculteurs venus des quatre coins de la Provence : fromages, huiles d’olive, miels, charcuteries, vins ou fruits de saison composent un panorama complet de la production locale.

Un espace qui permet, au-delà de la vente, des échanges directs entre consommateurs et producteurs, dans un contexte où la traçabilité des produits et la souveraineté alimentaire sont devenus des enjeux de société.

Le Salon des agricultures de Provence est aussi un lieu de pédagogie et de transmission. Des démonstrations, des ateliers, des animations et des conférences rythment ces trois journées.

Une occasion de mieux comprendre les enjeux de l’agriculture d’aujourd’hui, de la souveraineté alimentaire à la transition écologique. En passant par la valorisation des circuits courts.

Un nouveau salon déjà programmé à Marseille fin juin

« Il n’est pas normal que les agriculteurs ne puissent pas vivre du produit de leur travail. Ils nourrissent la France, il faut qu’on soit à leurs côtés comme on l’a été en 2020 au côté des soignants. Comme on l’est aujourd’hui encore parce que ce sont des gens remarquables. C’est pour cela qu’on va lancer dans quelques jours à Marseille, un nouvel événement, le salon Préférence Provence », souligne la présidente de la Métropole et du Département.

L’événement se déroulera du 20 au 22 juin à l’Hôtel du Département à Marseille. Sur le même modèle que le Salon des agricultures de Provence, il regroupera en intérieur et en extérieur 200 exposants, dont 120 producteurs et artisans ainsi que des fournisseurs des métiers de l’agriculture (matériel, machinisme, services…).

Près de 10 filières agricoles seront représentées (élevage, arboriculture, maraîchage, viticulture, oléiculture, riziculture…). En plus des 1000 animaux de la ferme qui seront acheminés au cœur de Marseille.

Pour sa 3e édition, du 12 au 14 juin, le festival de podcasts La Claque grandit à Marseille. Après les rencontres grand public et professionnelles, une nouvelle journée s’adressera aux jeunes publics.

Le festival de podcast La Claque ! a commencé son aventure en 2023 avec 600 amateurs d’histoires sonores. En 2024, le format a évolué avec une journée dédiée aux rencontres professionnelles qui a réuni 1 500 personnes. Cette année le festival s’étoffe encore pour la 3e édition en proposant trois journées du 12 au 14 juin.

La nouveauté ? Une première journée dédiée aux jeunes publics afin de leur dégourdir les oreilles. Ils pourront participer à des ateliers immersifs, des tables rondes, des masterclasses et un plateau radio animé toute la journée. Retrouvez le programme du 12 juin au 31 boulevard d’Athènes (1er).

« L’objectif, ambitieux, est de mettre la jeunesse en avant, éveiller la curiosité et donner envie de stimuler la création sonore dans l’éducation scolaire et périscolaire », expliquent les organisateurs sur le site. 

La Claque podcast pour les plus jeunes.

​Des rencontres professionnelles à l’Épopée

Le festival reprend aussi des rencontres professionnelles le 13 juin avec des tables rondes, masterclasses et ateliers à l’Épopée, 6 rue Berthelot (14e). Retrouvez le programme ici.

Le festival se terminera avec une journée ouverte au grand public. Ça se passera au Couvent, 52 rue Levat (3e), le 14 juin avec un programme tout aussi riche.

En fin de journée, un femmage sera rendu à Marine Vlahovic, journaliste et autrice de podcasts décédée en 2024 à Marseille, qui a notamment réalisé le merveilleux podcast Carnets de correspondante sur Arte Radio, racontant ses dures années de couverture de l’actualité palestinienne.

La ministre du Travail et de la Santé Catherine Vautrin a fait escale à Marseille ce 5 juin pour lancer le chantier du nouvel hôpital pour enfants de l’AP-HM à la Timone. Livraison prévue en 2028.

Le cortège de Catherine Vautrin (LR), ministre du Travail et de la Santé, arrive sous un soleil de plomb au milieu des tentes, des grues et de la poussière. Ce terrain vague, à côté de l’actuel hôpital pour enfants de la Timone, laissera place au nouveau bâtiment de l’Assistance publique des hôpitaux de Marseille (AP-HM) en 2028.

Ce 5 juin, la ministre est donc venue lancer le chantier du bâtiment de 49 000 m2 dont les plans ont été dessinés par le cabinet d’architecte Michel Beauvais Associés, le bureau d’études Oteis, et l’entreprise Pizzarotti. Le site écoconçu bénéficiera d’une « protection solaire bioclimatique permanente », affirme l’architecte.

Actuel bâtiment hôpital enfants La Timone.

Ce nouvel hôpital « femmes, parents, enfants » réunira les activités pédiatriques installées à la Timone depuis 50 ans. Il regroupera aussi les activités de gynécologie, obstétrique et de néonatologie, basées quelques mètres plus loin, à la Conception. « Il est nécessaire de rapprocher la pédiatrie de la néonatologie », estime Michèle Rubirola (PM) adjointe à la santé de Marseille, qui a fait un stage dans le service il y a bien des années.

Au total, le centre regroupera 321 lits, 1650 professionnels, 617 places de parking. Son organisation doit renforcer les liens entres les soignants et les familles, mais aussi améliorer les conditions d’accueil et de travail. « Ce bâtiment magnifique va être un phare pour le monde hospitalier », espère le Professeur Jouve, chirurgien pédiatrique.

bâtiment Femmes-Parents-Enfants
© Architecture Michel Beauvais Associés

« Une maternité digne de ce nom »

Après avoir écouté les intervenants, la ministre monte sur l’estrade. Elle ne déroge pas au discours, porté par la présidence de la République, de relancer le taux de natalité en France qui est passé sous la barre de deux enfants par femme. « Nous avons besoin d’un accompagnement tout particulier », assure-t-elle.

Le projet marseillais, lui, est en gestation depuis 2002. C’est cette année-là que « l’ardente nécessité d’une maternité digne de ce nom » a émergé chez les soignants, rappelle François Crémieux, directeur de l’AP-HM. Mais « d’espoirs en désespoirs », le projet a parcouru un long chemin de croix. Et l’envie est devenue une urgence.

« En 2015, quand j’ai visité l’hôpital, il y avait des endroits condamnés et des parents avec des poussettes dans le couloir », regrette Martine Vassal (DVD). Quelques mois après, la présidente avait insisté pour concrétiser le projet.

De gauche à droite. Catherine Vautrin, Michèle Rubirola et Martine Vassal.

Un manque de crèches pour les soignants

Le Département et la Métropole Aix-Marseille-Provence se sont engagées à mettre respectivement 57 millions d’euros et 17 millions d’euros dans ce projet à 268 millions d’euros financé « uniquement par de la subvention », souligne François Crémieux.

Il s’inscrit dans un vaste plan de modernisation de l’AP-HM, pour lequel les autres collectivités territoriales mettent également au pot. Comme la Région à hauteur de 31 millions et la Ville de Marseille avec 25 millions d’euros.

Sans gâcher la fête, trois soignants, vestes blanches floquées FO, attrapent la ministre sur le point de reprendre la route de sa visite marseillaise. « Nous avons quand même un gros manque de crèches », préviennent-ils.

Martine Vassal prend la balle au bond en proposant de rénover le bâtiment actuel sans le démolir afin d’y installer d’autres activités comme une crèche, un espace de formation et de la recherche. Sans s’avancer, la ministre assure qu’elle étudiera la question, mais qu’elle reviendra pour faire état de sa réponse.

Globalement, « ça va mal. Mais on commence à sentir des lueurs d’optimisme », note le président de l’Observatoire immobilier de Provence (OIP), Grégoire Charpentier.

Le ciel est encore loin d’être tout bleu pour l’immobilier en France et dans la région, en crise depuis quelques années. « En résumé, ça va mal, synthétise Grégoire Charpentier. Mais on commence à sentir des lueurs d’optimisme sur certains points », note le président de l’Observatoire immobilier de Provence (OIP).

Depuis plus de 30 ans, cette « chambre de réflexion » impulsée par la Fédération des promoteurs immobiliers de Provence, mesure l’activité immobilière du territoire « avec des instruments fiables reconnus par tous ».

L’observatoire produit également des analyses et propositions pour les collectivités locales et les administrations. Ce jeudi 5 juin, l’OIP a présenté à la presse ses analyses du secteur en 2024 et les tendances pour 2025.

Grégoire Charpentier, président de l’Observatoire immobilier de Provence (OIP).

Une année 2024 en berne pour l’immobilier

Pour la partie sombre du bilan, parmi la myriade d’indicateurs différents, Grégoire Charpentier cible en premier lieu les volumes de ventes bien en-dessous de ceux de 2023, encore plus de 2022. Elles ont « touché le fond en 2024, comme les activités du BTP. Ça va mal, mais ça stagne », relativise-t-il, estimant que les chiffres ne peuvent pas descendre plus bas.

Le président de l’OIP aborde aussi avec fatalisme l’année électorale qui approche avec les municipales de 2026. « On sait qu’il ne se passe pas grand chose dans ces périodes, ce n’est pas rassurant, ça tombe au mauvais moment ».

Vers une reprise en 2025 ?

Il note toutefois des indicateurs qui laissent entrevoir de meilleurs jours. À commencer bien sûr par les taux d’intérêt. « Ça va bien mieux. Après être montés presque à 4,5%, ils sont aujourd’hui retombés de moitié, autour de 2,25%. C’est significatif, c’est une pièce de plus pour les acheteurs. Ça redonne goût à l’acquisition », se réjouit Grégoire Charpentier, osant parler « d’optimisme ».

D’autant que les ventes dans l’ancien « reprennent des couleurs », avec une baisse notable des prix de 3,5%. Sur le marché immobilier global, l’observatoire prévoit environ 850 000 transactions pour 2025, soit une hausse de 7% par rapport à l’année précédente.

airbnb

Des outils de relance pourraient voir le jour

Au-delà des chiffres, le président de l’OIP souhaite pointer « les indicateurs psychologiques. Le moral est essentiel dans notre activité. Là il recommence à monter ». Et d’insister : « On sent un revirement positif des attitudes ».

Notamment de la part des décideurs publics et des législateurs, qui semblent aller « vers un desserrement des contraintes règlementaires ». Il prend pour exemple « le nouveau préfet qui a comme réflexe de renforcer les aides pour l’acquisition et la rénovation, ceux qui font, plutôt que de sanctionner ou pénaliser ceux qui ne font pas ».

L’Observatoire de l’immobilier en Provence attend particulièrement avec beaucoup d’intérêt la création d’un « statut de bailleur privé », notamment fiscal, qui permettrait aux investisseurs et bailleurs privés d’amortir leur bien plus rapidement. Le gouvernement planche sur le sujet. Une mission parlementaire devrait présenter son rapport en juin.

Le Crédit Agricole Alpes Provence a présenté ses bons résultats financiers du premier trimestre, et dévoilé sa nouvelle feuille de route baptisée « Nouvelles Proximités, agir ici et ensemble ! ». Une vision à long terme portée par une ambition : devenir un acteur de référence dans le développement territorial.

Dans un environnement économique encore marqué par l’incertitude, les tensions et les difficultés rencontrées par les entreprises, le Crédit Agricole Alpes Provence veut imprimer sa patte et envoyer un signal clair. « On a une vision à 10 ans, des objectifs à 5 ans » martèle Laurent Fromageau, directeur général.

Et pour ce faire, il peut s’appuyer sur les résultats « très robustes » de sa caisse régionale qui affiche une croissance de 5000 clients au premier trimestre 2025, atteignant ainsi la barre totale des 800 000 clients. Avec également un résultat net qui augmente de 9% pour atteindre 18,1 M€.

Cette performance s’explique en partie par l’ancrage local de la banque : l’épargne collectée est réinvestie directement dans le territoire, soutenant l’économie régionale à travers le financement de projets structurants.

« Nouvelles Proximités » : une stratégie pour devenir « façonneur des territoires »

Pour poser les jalons de cette nouvelle stratégie, le CAAP a dévoilé l’identité de son projet « Nouvelles Proximités, agir ici et ensemble » qui vise à faire de la caisse régionale un leader sur la satisfaction client, le développement territorial et coopératif, et l’engagement humain. Avec pour ambition d’atteindre un million de clients d’ici 2035.

« Il est important que l’on puisse être le partenaire de confiance sur le territoire. Nos bons résultats (une note Google de 4,9/5, ndlr) s’expliquent par l’engagement de nos équipes et une stratégie solide », souligne Laurent Fromageau.

Deux axes majeurs structurent cette stratégie : doubler les fonds propres alloués à cinq filières clés (agriculture, immobilier durable, énergies renouvelables, santé, numérique), pour un investissement total de 600 millions d’euros, et devenir conseil et investisseur dans un projet structurant sur trois dans la région.

Des exemples concrets

Parmi les projets phares cités en exemples, on retrouve le programme « Emeraude » dans le quartier Jas de Bouffan à Aix-en-Provence, un écoquartier de 100 M€. Ce projet qui devrait être livré en 2029, permettra de créer des logements pour 200 familles, d’accueillir des écoles et des entreprises avec 13 000 m2 de bureaux, dans des locaux exemplaires sur le plan environnemental.

Le Pôle Santé de Tarascon s’attaque quant à lui à la désertification médicale en améliorant l’accès aux soins, en créant un bâtiment dédié à 30 professionnels libéraux avec des services allant de la radio à la dialyse.

Ou encore, le soutien à l’accueil des Jeux olympiques d’hiver 2030 dans les Alpes françaises. « On va accompagner les JO 2030, on a créé un poste de chargé de missions dédié », précise Laurent Fromageau.

Un engagement renforcé en faveur de la jeunesse

Le Crédit Agricole Alpes Provence fait également de la jeunesse une priorité, en déployant une gamme d’offres bancaires et d’initiatives de mécénat. Prêts étudiants, accompagnement des jeunes primo-accédants à la propriété ou encore soutien aux futurs professionnels de santé figurent parmi les dispositifs mis en œuvre.

Côté mécénat, la banque soutient via sa fondation, qui fêtera ses 20 ans l’année prochaine, des événements culturels et sociaux. Elle est partenaire du programme Rebond à Marseille depuis sept ans et mécène de Cézanne 2025 à Aix-en-Provence avec la mise en place d’animations dédiées aux jeunes, comme des visites privées de l’exposition du musée Granet.

Le CAAP est également partenaire d’Aix-Marseille Université pour faciliter l’insertion professionnelle et l’entrepreneuriat étudiant. Les deux structurent portent ensemble l’appel à projets « L’innovation pour les grandes transitions du territoire » qui vient de récompenser 4 start-ups du territoire Alpes Provence pour une dotation totale de 100 000 euros.

Le tournoi caritatif Stars Cup est de retour au Z5 le 8 juin. Cette 5e édition verra s’affronter des personnalités autour du plus célèbre footballeur français, Zinedine Zidane.

C’est désormais une habitude, chaque début du mois de juin, à la fin de la saison de foot, Zinedine Zidane convie des personnalités sportives et des artistes autour de lui pour son tournoi caritatif.

La Stars Cup est organisée au complexe de foot Z5 d’Aix-en-Provence ce dimanche 8 juin 2025. Les années précédentes, le tournoi a réuni entre autres Basile Boli, Mamadou Niang, Redouane Bougheraba, Robert Pires, Cyril Gane, Fabien Barthès, Didier Drogba, IAM, Bengous, Samir Nasri, Soso Maness…

44 équipes et 400 spectateurs

Toute la journée, entre 10h et 18h30, 44 équipes s’affronteront en cinq contre cinq, et l’équipe gagnante aura le privilège d’affronter l’équipe de Zinedine Zidane.

L’objectif de cet événement reste néanmoins la collecte de fonds en faveur d’associations caritatives. L’année passée,  le tournoi avait permis de récolter 40 000 euros de dons pour « Rire à la vie », dédiée à la guérison des maladies infantiles, « 13 Solidaire », engagée auprès des personnes en situation de précarité, et « The Big Five & Co » qui lutte contre l’abandon des animaux domestiques.

En parallèle des matches, de nombreuses animations sont proposées aux enfants : piscine à balles, toboggan gonflable, pêche aux canards, atelier maquillage et sculpture de ballons, sans oublier un service de restauration sur place.

Les brasseries Bière de la Plaine et Tisse fêtent leur anniversaire ce samedi en organisant une grande fête de quartier à la Plaine.

Deux enseignes marseillaises fêtent leur anniversaire ce samedi 7 juin. La brasserie artisanale Bière de la Plaine et la microbrasserie de boissons fermentées sans alcool Tisse organisent une grande « Fête des boissons » pour l’occasion.

« Kermesse, jeux, concerts, animations, amour et houblon frais ! » sont annoncés. De 12h à 22h la musique va s’enchaîner en passant d’un DJ set funk et soul à de la reggae dub. La rue des Trois Frères Barthélémy sera piétonne.

L’argent de la vente des sandwichs (viande et végétariens) sera reversé à la Maraude Mentalité Virage Depé, permettant de financer les maraudes qu’ils organisent tous les vendredis ainsi que d’autres actions solidaires.

Le week-end du 6 au 8 juin et celui des 14 et 15 juin vont réunir des milliers de nageurs à Marseille pour la 27eme édition du défi Monte-Cristo.

Couronnés du bonnet fourni, orange cette année, les nageurs vont devoir rallier Marseille depuis le château d’If. Et ce, à l’image d’Edmond Dantès dans le célèbre roman « Le Comte de Monte-Cristo » d’Alexandre Dumas.

Les candidats peuvent nager 1 à 6 kilomètres en fonction de leur niveau. Avec une participation de plus de 60 000 nageurs depuis la première course en 1999, elle est devenue la course de natation en mer la plus importante d’Europe.

La Ciotat en septembre

Les inscriptions sont complètes pour les deux week-ends. Pour les plus impatients, le défi Monte-Cristo revient dès les 12, 13 et 14 septembre 2025 pour une seconde édition à La Ciotat.

Il faut compter à partir de 37 euros pour nager 1 kilomètre et jusqu’à 64 euros pour les 6 kilomètres. Le tarif comprend : chronométrage, bonnet, t-shirt de la course, vestiaire, consignes, transport par bateau le jour de la course, sécurité, ravitaillement d’après course, médaille finisher, photo souvenir et commodités.

Du 30 juin au 26 septembre, le Ciné Plein-Air Marseille revient pour son 30e anniversaire. Au programme : des projections à la belle étoile dans tout la ville et pour la première fois à La Ciotat.

30 ans déjà que le plus ancien festival gratuit de la ville fait vibrer les nuits d’été, en mêlant cinéma, convivialité et découvertes. Pour fêter ça, l’équipe du Ciné Plein-Air Marseille vous donne rendez-vous dans toute la ville, et pour la première fois à La Ciotat.

Cette édition 2025 s’annonce très riche. Avec une programmation éclectique, exigeante et populaire avec des films d’auteurs et autrices (Les Merveilles d’Alice Rohrwacher, Melancholia de Lars Von Trier…), des films cultes (Nos jours heureux d’Olivier Nakache et Eric Toledano, Interstellar de Christopher Nolan…), des films d’animation (Le château dans le ciel d’Hayao Miyazaki, Chicken Run de Peter Lord, Nick Park…).

De nouveaux lieux cette année

Mais aussi de nouveaux lieux à explorer avec cette année des séances au parc Longchamp, au fort Saint-Jean, au coeur du Panier ou au musée d’art contemporain [mac]. De nombreux courts-métrages seront également proposés, comme ceux d’Agnès Varda.

Et des collaborations sont prévues avec les festivals de l’été, tels le Festival de Marseille, le Festival Allez Savoir – Festival des sciences sociales, le Festival Ciao MOKA, le Festival Kouss Kouss…

En tout, ce sont 36 projections qui sont annoncées dans une vingtaine de lieux emblématiques, dont quatre nouveaux sites, pour célébrer ensemble trois décennies de cinéma en plein-air et gratuit.

Le programme complet ici

Le Mucem a ajouté ce 4 juin le triptyque du célèbre peintre Joan Miró à sa collection permanente « Méditerranées. Inventions et représentations » grâce à un prêt du Centre Pompidou.

À peine quitté Grenoble, où il complétait l’exposition « Miró. Un brasier de signes », le triptyque du célèbre artiste catalan prend ses quartiers à Marseille pour six mois.

« Les Bleus » viennent couronner l’exposition « Méditerranées. Inventions et représentations » du Mucem qui invite à explorer les différents imaginaires autour de la Méditerranée.

Ces immenses toiles bleues (270 x 355), agrémentées de tâches noires et de traits rouges, sont considérées comme l’apogée de l’œuvre de Joan Miró. Sobrement nommés “Bleu I”, “Bleu II” et “Bleu III”, ces tableaux proposent une vision de la mer éloignée des sujets picturaux classiques.

Une des toiles de Miró à découvrir au Mucem © Centre Pompidou

La mer comme point d’ancrage

Le bleu est très présent dans l’univers du peintre. L’artiste catalan réalisera d’ailleurs en 1925 le tableau « Photo : Ceci est la couleur de mes rêves » représentant une tâche bleue sur fond blanc.

Le bleu outremer se retrouve dans ce fameux triptyque peint dans son atelier de Palma de Majorque en 1961 qui témoigne de l’influence méditerranéenne sur l’univers artistique de Miró. C’est dans cet endroit, face à la mer, que Miró a retrouvé l’inspiration après des mois de vide.

La commissaire de l’exposition, Marie-Charlotte Calafat, insiste sur ce prêt « exceptionnel » du Centre Pompidou au Mucem permettant de décentraliser la culture car « les chefs d’œuvres sont encore beaucoup concentrés à Paris », estime l’experte.

La comissaire Marie-Charlotte Calafat.

Retour au Mucem 12 ans plus tard

C’est leur quatrième sortie hors du centre et la deuxième visite à Marseille pour l’un de ces tableaux. “Bleu II” (le tableau au centre) avait en effet été prêté en 2013 au Mucem pour l’année de la capitale européenne de la culture, pour l’exposition “Le Noir et le Bleu, un rêve méditerranéen”.

Les Bleus, au complet, du peintre catalan sont donc à découvrir à la fin de l’exposition permanente « Méditerranées. Inventions et représentations » du Mucem jusqu’au 10 novembre prochain.

La Métropole Aix-Marseille-Provence lance une grande concertation publique jusqu’au 31 juillet sur le projet de la gare Saint-Charles. Une réunion d’information publique se tiendra le 12 juin à 18h à l’IMVT.

Le projet d’aménagement « Marseille Saint-Charles à 360° » concerne le quartier de la gare Saint-Charles, mais plus globalement les quartiers attenants comme ceux du Chapitre (1er), de la Belle de Mai (3e), et de Saint-Lazare (3e).

Pour recueillir l’avis des habitants de ces quartiers, la Métropole Aix-Marseille-Provence ouvre une grande concertation jusqu’au 31 juillet prochain dont la réunion d’information se tiendra le 12 juin à 18h à l’Institut Méditerranéen de la Ville et des Territoires (IMVT), situé au niveau de la Porte d’Aix.

Pour rappel, ce projet émane d’une première salve de réflexions urbaines, issues notamment de la démarche de concertation « Quartiers Libres » engagée en 2014. Aujourd’hui, « Marseille Saint-Charles à 360° » est développé en lien avec le projet ferroviaire Ligne Nouvelle Provence Côte d’Azur (LNPCA) qui prévoit la reconfiguration de la gare Saint-Charles en 2035.

Une gare traversante d’ici 2035

Ce réaménagement, chiffré à 1,2 milliard d’euros, doit doubler la capacité de la gare en surface comme en voyageurs attendus. Concrètement, les voyageurs annuels devraient passer de 12 à 19 millions avec notamment un TER prévu tous les quarts d’heure.

La gare Saint-Charles est en effet un cul-de-sac ferroviaire aujourd’hui. C’est-à-dire que les trains s’y arrêtent pour repartir dans l’autre sens. Alors que le projet de la LNCPA doit la rendre traversante afin de gagner « 15 à 20 minutes » lors des arrêts.

Pour cela, il faudra creuser un tunnel de près de 8 kilomètres à travers la ville, entre la Delorme au Nord (15e) et la Parette à l’Est (12e). Le chantier prévoit donc de créer une gare souterraine à 25 mètres de profondeur en excavant plus de 500 000 m3 de terre et de roche.

L’opération Euroméditerranée fête cette année ses 30 ans d’existence à Marseille. Une exposition aux Docks Village retrace les grandes transformations urbaines qu’elle a impulsées.

Voilà 30 ans déjà qu’Euroméditerranée transforme les quartiers de l’arrière-port de Marseille. 30 années qui ont vu l’autoroute A7 reculer, la passerelle de la Joliette disparaître et la skyline d’Arenc se dessiner. L’opération d’intérêt national, qui recouvre aujourd’hui 480 hectares a contribué à sortir la cité phocéenne du marasme économique dans lequel elle s’enfonçait à la fin du siècle dernier.

Pour célébrer ces trois décennies de bouleversements, l’établissement public d’aménagement retrace les grandes évolutions à travers une exposition intitulée « 30 ans en 30 lieux ». Inaugurée en présence de nombreux invités ce mercredi 4 juin aux Docks Village, le public peut la découvrir jusqu’au 31 octobre 2025.

De gauche à droite, Eric Méry, adjoint à l’urbanisme de la Ville de Marseille, Renaud Muselier, président de la Région Sud, Georges-François Leclerc, préfet des Bouches-du-Rhône et de la Région, Martine Vassal, présidente de la Métropole Aix-Marseille-Provence, Laure-Agnès Caradec, présidente d’Euroméditerranée, Aurélie Cousi, directrice général d’Euroméditerranée et Guy Teissier, ancien président d’Euroméditerranée

« On oublie parfois comment c’était avant »

Imaginée en collaboration avec l’historienne Judith Aziza, cette rétrospective mêle maquettes, photos, films et objets. Elle est l’occasion de découvrir ou redécouvrir les grands chantiers qui ont métamorphosé les quartiers du centre-nord de Marseille.

« Je tenais à ce qu’on montre le ‘avant’ et le ‘après’, indique Laure-Agnès Caradec, qui préside Euroméditerranée depuis 2015, car on oublie parfois comment c’était avant. On oublie que les voitures tournaient autour de la Major et circulaient autour de l’arc de triomphe ».

Renaud Muselier, président de la Région Sud, parle même d’un « territoire dévasté, abandonné. Il n’y avait aucune vie. On n’osait pas venir le soir, ni la journée ». Celui qui a été le premier à présider l’établissement public à sa création en 1995, lie le succès d’Euroméditerranée à l’intérêt général qui « a toujours été au coeur des préoccupations, tant par les présidents que les directeurs qui se sont succédé ».

Ne pas faire « un Défense bis »

Si l’opération visait avant tout à relancer économiquement la ville – « 6000 entreprises se sont installées en 30 ans », rappelle Laure-Agnès Caradec – il ne fallait pas « faire uniquement un espace de bureaux qui serait un Défense bis », souligne Martine Vassal, présidente de la Métropole Aix-Marseille-Provence et du Département des Bouches-du-Rhône.

Les lieux culturels se sont donc faits une place au cœur du périmètre. Guy Teissier, qui a présidé Euroméditerranée à partir de 2008, ne cache pas sa fierté d’avoir été aux manettes à un moment où « il fallait boucler les projets » avant que Marseille devienne Capitale européenne de la culture en 2013. Cette année-là a vu la naissance de l’emblématique Mucem et la renaissance du fort Saint-Jean.

« Euroméditerranée est un lieu fondamental d’innovation pour Marseille », estime pour sa part Eric Méry, adjoint au maire en charge de l’urbanisme. La Ville travaille avec l’aménageur à la réalisation d’équipements publics. Sur le périmètre d’Euromed 2, qui s’étire de Bougainville à Gèze, une piscine, une médiathèque et un parc de 16 hectares doivent voir le jour.

Maquette de la salle de concert du Silo exposée aux Docks Village

Une nouvelle page à écrire

« L’histoire continue car nous avons signé jusqu’en 2040, se réjouit Laure-Agnès Caradec. C’est une nouvelle page que nous ouvrons. Nouvelle, car nous n’allons pas construire demain de la même manière ». Le préfet de région, Georges-François Leclerc, fraichement arrivé dans la cité phocéenne, juge lui aussi qu’il faudra « respecter des équilibres nouveaux », évoquant « la densité urbaine et la végétalisation ».

Rénovation du village des Crottes, ouverture de la gare Saint-Charles à 360 degrés, nouvelle extension du périmètre de l’opération… les projets et les défis qui attendent l’établissement sont encore nombreux.

Mais « un euro public investi sur ce territoire génère 3 à 4 euros privés », glisse la présidente de l’institution. Un argument qui a permis, jusqu’à présent, de maintenir l’union sacrée des collectivités autour d’Euroméditerranée.

Exposition « 30 ans en 30 lieux »

Docks Village – Atrium 10.1
10 place de la Joliette – Entrée B, rue des Docks

Un concept-store dédié à l’univers Ricard a ouvert ses portes au fort Saint-Jean. En boutique, la marque dévoile une nouvelle boisson collector produite en édition limitée.

Maison Yellow, le concept-store de Pernod Ricard que les Marseillais peuvent retrouver aux Docks Village, a ouvert une antenne éphémère depuis le mois de mai au Mucem.

La boutique est à découvrir pour quelques mois au fort Saint-Jean, au bout de la passerelle qui relie le musée au quartier du Panier. Elle plonge les visiteurs dans l’univers de la marque Ricard. Une ambiance lumineuse, aux couleurs du Sud et de la Méditerranée.

Objets collector et marques emblématiques

Des objets collector sont à retrouver sur les rayons, tels que le célèbre broc réinventé par le studio 5.5 ou les coffrets créés en collaboration avec le designer français Mathieu Lehanneur. Sacs vintage, t-shirts, bobs… les incontournables accessoires « Circuit Paul Ricard » n’ont pas non plus été oubliés.

De nombreuses marques qui incarnent l’art de vivre marseillais sont également présentes. À l’instar des sacs Oaï of life, de l’emblématique Boule Bleue pour les amateurs de pétanque, des cosmétiques naturels La Crique ou encore des céramiques Monochromic, qui ont obtenu la certification « Fabriqué à Marseille ».

Quelques produits d’épicerie fine, aux saveurs du sud, se sont aussi faits une place sur les étalages, comme les confiseries Les Anis de Flavigny, le Ketchup marseillais et une sélection de produits originaux : gressins au fenouil, bonbons d’antan au réglisse…

Une nouvelle bouteille en édition limitée

L’ouverture de ce concept store au Mucem est aussi l’occasion pour Pernod Ricard France de dévoiler son nouveau produit collector : Ricard 4,5%*. La bouteille au format 20 cl n’est pas sans rappeler les traditionnelles cannettes de bière.

« On a voulu créer une bouteille plus qu’une boisson, explique Julie Allenbach responsable marketing chez Ricard. L’objectif est de moderniser notre image pour toucher une cible plus large, et notamment les jeunes. C’est une bouteille qu’on peut prendre à emporter, par exemple pour aller pique-niquer, et qui propose un dosage optimal, sans nécessité de dilution ».

Produite en seulement 220 000 exemplaires, la bouteille n’est disponible cette année que dans les grandes villes de l’Hexagone, dans les magasins Franprix et certains lieux de sortie « iconiques », comme la guinguette Le Bon Air ou le Tuba Club à Marseille. Si le succès est au rendez-vous pendant cette année test, la bouteille pourrait alors cesser d’être collector et être produite à plus grande échelle.

Concept-store Maison Yellow

  • Le fort Saint-Jean – Mucem
  • Accès par la passerelle du Mucem
  • Entrée gratuite
  • Ouvert du mercredi au lundi

* L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. À consommer avec modération.

Sans surprise, le Sénat s’est majoritairement exprimé contre la réforme de la loi Paris-Lyon-Marseille (PLM) moins d’un an avant les élections municipales. La loi pourrait désormais passer en commission mixte paritaire, constituée de 7 députés et 7 sénateurs.

Le 3 juin, les sénateurs se sont massivement exprimés contre la réforme du scrutin des municipales de 2026 pour Paris, Lyon et Marseille (PLM). Parmi les suffrages, 97 sont pour et 217 contre. Ce résultat n’est pas une surprise puisque la commission des lois du Sénat avait déjà rejeté le texte la semaine dernière.

Cette réforme prévoit notamment la création de deux urnes pour les élections municipales : une pour élire la mairie de secteur ou d’arrondissement et l’autre pour élire le conseil municipal central, et donc le maire de la commune.

Si certains élus y voient une opportunité d’offrir plus de démocratie locale, d’autres pointent la lourdeur d’un deuxième scrutin, comme la maire d’arrondissement du 1-7 de Marseille, Sophie Camard (GRS) dans un entretien au journal Le Monde.

Ouverture d’une commission mixte paritaire ?

La réforme n’est pas pour autant enterrée. Le premier ministre François Bayrou ou les présidents des chambres, Gérard Larcher (LR) ou Yaël Braun-Pivet (Ren.), pourraient ouvrir une commission mixte paritaire (CMP), composée de sept députés et de sept sénateurs, pour trouver un compromis.

Si cette conciliation échoue, le gouvernement peut donner le dernier mot à l’Assemblée nationale qui s’est exprimée majoritairement favorable à la réforme le 9 avril dernier. Le président de la République a ensuite 15 jours pour promulguer la loi. Même si les parlementaires peuvent toujours saisir le Conseil constitutionnel.

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