Retrouvez les résultats du premier tour des élections régionales en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Thierry Mariani (RN) et Renaud Muselier (LR) sont au coude à coude avec 36,3% et 31,9% des voix. Jean-Laurent Félizia (16,9%) annonce son maintien pour une triangulaire au second tour, contre l’avis d’EELV et du PS.

Pour ce premier tour des élections régionales en Provence-Alpes-Côte d’Azur, marqué par un taux d’abstention historique dans l’histoire de la 5e République, neuf listes s’affrontent. Les candidats crédités au-dessus de 10% peuvent se maintenir au second tour et les candidats qui comptabilisent entre 5 et 10% peuvent fusionner avec une liste au second tour.

A Marseille, le résultat est plus serré. La liste de Thierry Mariani (RN) arrive en tête avec 31,9% des votes, juste devant celle de Renaud Muselier (LR) avec 30,7% des voix, et Jean-Laurent Félizia (RES) avec 25%.

Les réactions des principaux candidats

Renaud Muselier a réagi depuis son QG de campagne à Marseille à 20h50 : « Je regrette le niveau historique d’abstention. A la lecture des premiers résultats, nous avons déjoué la totalité des sondages dans cette région, qui nous donné distancé de 10 points.  Je n’y ai jamais cru, je sais ce que nous avons vécu au cœur de cette crise. (…) Je n’ai jamais cru qu’une région aussi courageuse puisse donner de tels scores à l’extrême droite. (…) Nous sommes une terre de culture, de vie, de création  de résistance, nous sommes une région indivisible. (…). L’extreme droite rêve de nous fracturer. (…) J’appelle chacun ce soir à prendre ses responsabilités face à l’extrême droite ».

Renaud Muselier à l’arrivée à son QG de campagne à la Joliette, Marseille (crédit Maroine Jit)

Thierry Mariani s’est exprimé à 21h45 : « Ce soir, les électeurs nous ont placés en tête de ce scrutin au 1er tour. Bien sûr l’abstention massive est le fait majeur de cette élection. Il apparait clairement que c’est notre liste qui en est la première victime. Je m’adresse à vous, qui malgré votre rejet du système, n’êtes pas allés voter (…) Le changement c’est aussi et avant tout votre responsabilité, si vous n’allez pas voter dimanche, c’est le candidat du pouvoir, le candidat d’Emmanuel Macron qui sera élu ».

Jean-Laurent Félizia a annoncé le maintien de sa liste au 2e tour à 22h20 sur son fil Twitter : « Dimanche, j’appellerai tous les électeurs de la gauche et de l’écologie, qui se sont abstenus car ils craignaient que ce vote de premier tour soit un vote “pour rien”, à se mobiliser largement pour faire vivre les valeurs de la gauche et de l’écologie dans la prochaine assemblée ».

Une décision saluée par Stéphane Ravier, le sénateur RN : « Cet homme est courageux et respecte la démocratie. (…) Pour nous, c’est largement jouable en triangulaire. Je dis à nos électeurs qui se sont massivement abstenus que la victoire est possible », et vivement critiquée par Yannick Jadot, l’un des leaders d’EELV, parti de Jean-Laurent Félizia : « Le maintien de Jean-Laurent Félizia est une erreur politique ». Il appelle les écologistes à « revenir sur cette décision ».

Le patron du PS, Olivier Faure, a lui aussi appelé au retrait de la liste de Jean-Laurent Félizia. « Je n’ai pas répondre à Olivier Faure, j’ai à répondre de mes actes » lui a répondu l’intéressé.

Jean-Marc Governatori s’est exprimé sur France 3 à 21h15 : « C’est un score historique, c’est la naissance de l’écologie centriste en France. C’est notre électorat qui décidera de l’issue du second tour. On va se parler avec Renaud Muselier, la bonne nouvelle est que le Rassemblement national est moins haut que ce que nous craignons ».

Les résultats par ville en Provence-Alpes-Côte d’Azur (à suivre en direct)

Dans les Bouches-du-Rhône

Marseille

  1. Thierry Mariani : 31,9%
  2. Renaud Muselier : 30,7%
  3. Jean-Laurent Félizia : 25%

Aix-en-Provence

  1. Renaud Muselier : 37,8%
  2. Thierry Mariani : 25,2%
  3. Jean-Laurent Félizia : 23,1%

Aubagne

  1. Thierry Mariani : 32,3%
  2. Renaud Muselier : 30,3%
  3. Jean-Laurent Félizia : 20,2%

Arles

  1. Thierry Mariani : 31,7%
  2. Renaud Muselier : 29,7%
  3. Jean-Laurent Félizia : 21,4%

Auriol

  1. Thierry Mariani : 38,8%
  2. Renaud Muselier : 28,8%
  3. Jean-Laurent Félizia : 17,8%

Berre l’Etang

  1. Thierry Mariani : 43,2%
  2. Renaud Muselier : 19,7%
  3. Jean-Laurent Félizia : 17,7%

Cassis

  1. Renaud Muselier : 46,3%
  2. Thierry Mariani : 34,5%
  3. Jean-Laurent Félizia : 9,6%

Cuges les Pins

  1. Thierry Mariani : 38,5%
  2. Renaud Muselier : 27,2%
  3. Jean-Laurent Félizia : 21%

Gardanne

  1. Thierry Mariani : 32,9%
  2. Renaud Muselier : 27,1%
  3. Jean-Laurent Félizia : 23,3%

Gémenos

  1. Renaud Muselier : 40%
  2. Thierry Mariani : 29,6%
  3. Jean-Laurent Félizia : 15,3%

Istres

  1. Thierry Mariani : 34,2%
  2. Renaud Muselier : 30,8%
  3. Jean-Laurent Félizia : 14,7%

La Ciotat

  1. Thierry Mariani : 36,2%
  2. Renaud Muselier : 30%
  3. Jean-Laurent Félizia : 19,9%

Marignane

  1. Thierry Mariani : 45,6%
  2. Renaud Muselier : 28%
  3. Jean-Laurent Félizia : 11,4%

Martigues

  1. Thierry Mariani : 32,6%
  2. Renaud Muselier : 22,5%
  3. Jean-Laurent Félizia : 17,4%

Miramas

  1. Thierry Mariani : 41,1%
  2. Jean-Laurent Félizia : 27,3%
  3. Renaud Muselier : 19,4%

Salon-de-Provence

  1. Renaud Muselier : 42,6%
  2. Thierry Mariani : 30,1%
  3. Jean-Laurent Félizia : 14,1%

Vitrolles

  1. Thierry Mariani : 38,7%
  2. Renaud Muselier : 22,4%
  3. Jean-Laurent Félizia : 21,2%

Dans le Var (83)

Toulon

  1. Renaud Muselier : 38,7%
  2. Thierry Mariani : 36,5%
  3. Jean-Laurent Félizia : 12%

Brignoles

  1. Renaud Muselier : 36,9%
  2. Thierry Mariani : 35,9%
  3. Jean-Laurent Félizia : 11,1%

Fréjus

  1. Thierry Mariani : 52,9%
  2. Renaud Muselier : 26,2%
  3. Jean-Laurent Félizia : 8,9%

Dans le Vaucluse (84)

Avignon

  1. Thierry Mariani : 34,1%
  2. Jean-Laurent Félizia : 27,3%
  3. Renaud Muselier : 23,9%

Cavaillon

  1. Thierry Mariani : 44,3%
  2. Renaud Muselier : 29%
  3. Jean-Laurent Félizia : 11,6%

Dans les Alpes Maritimes (06)

Nice

  1. Thierry Mariani : 37,1%
  2. Renaud Muselier : 36,9%
  3. Jean-Laurent Félizia : 13%

Antibes

  1. Thierry Mariani : 36,8%
  2. Renaud Muselier : 35,5%
  3. Jean-Laurent Félizia : 13%

Cannes

  1. Thierry Mariani : 39,8%
  2. Renaud Muselier : 38,6%
  3. Jean-Laurent Félizia : 8,3%

Dans les Alpes de Haute Provence (04)

Digne-les-Bains

  1. Renaud Muselier : 34,5%
  2. Thierry Mariani : 24,7%
  3. Jean-Laurent Félizia : 24,6%

Manosque

  1. Renaud Muselier : 33,9%
  2. Thierry Mariani : 29,7%
  3. Jean-Laurent Félizia : 20,4%

Sisteron

  1. Renaud Muselier : 39,5%
  2. Thierry Mariani : 27,1%
  3. Jean-Laurent Félizia : 16%

Dans les Hautes Alpes (05)

Gap

  1. Renaud Muselier : 36,9%
  2. Jean-Laurent Félizia : 25,8%
  3. Thierry Mariani : 23,1%

Briançon

  1. Renaud Muselier : 41%
  2. Jean-Laurent Félizia : 26,7%
  3. Thierry Mariani : 19,3%

Embrun

  1. Renaud Muselier : 46,2%
  2. Jean-Laurent Félizia : 21,5%
  3. Thierry Mariani : 18,4%

Les neufs listes en course pour ce 1er tour

  • Notre Région d’abord : Les Républicains, Renaud Muselier
  • Construisons la région de demain : Rassemblement national, Thierry Mariani
  • Union à gauche avec des écologistes : Rassemblement écologique et social, Jean-Laurent Félizia
  • L’écologie au centre, Jean-Marc Governatori
  • Rassemblement de la droite républicaine : Debout La France, Noël Chuisano
  • Oui La Provence ! : Les régionalistes, Hervé Guerrera
  • Faire entendre le camp des travailleurs Lutte ouvrière, Isabelle Bonnet
  • Un Nôtre monde : Mikael Vincenzi
  • Zou! la liste qui vous débarrasse du système : Droite souverainiste, Valérie Laupies

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La navette est bénie chaque année, le 2 février à Marseille lors de la fête de la Chandeleur. Alors que toute la France s’apprête à faire sauter les crêpes, les Marseillais attendent avec impatience la fabrication de ces biscuits traditionnels, qui embaument tout le quartier Saint-Victor.

C’est l’une des plus anciennes traditions marseillaises. Chaque année, l’Octave de la chandeleur marque le jour de la bénédiction des navettes à la fleur d’oranger. Elle représente les barques qui ont amené les saintes en Provence. Marie-Salomé, Marie-Madeleine et Marie-Jacobé.

Chaque 2 février, devant le Four des navettes, près de l’abbaye Saint-Victor, une foule de Marseille se donne rendez-vous pour célébrer la bénédiction de ce biscuit emblématique à Marseille.

À redécouvrir en vidéo la bénédiction de 2022

Qui dit nouvelle année dit nouvelles expositions immersives aux Carrières des Lumières des Baux-de-Provence. En 2025, le peintre impressionniste Claude Monet et le Douanier Rousseau sont à l’honneur.

Depuis ce 31 janvier et pendant un an, deux monuments de la peinture française sont mis à l’honneur aux Carrières des Lumières des Baux-de-Provence. Claude Monet et le Douanier Rousseau.

© Vincent Pinson

Claude Monet, l’impressionisme s’affiche en XXL

En 2025, les Carrières des Lumières présentent une exposition immersive événement dédiée à l’illustre peintre de l’impressionnisme Claude Monet.

À travers cette rétrospective numérique, sa palette lumineuse et ses compositions saisies sur le vif animeront les parois centenaires de ce lieu historique.

Comme un écho aux 150 ans de l’impressionnisme, cette exposition emmènera les visiteurs dans l’univers de Claude Monet, entre ses périples, ses lieux de création devenus célèbres et ses séries emblématiques, le tout s’animant à travers le prisme de l’art numérique.

© Vincent Pinson

La jungle immersive du Douanier Rousseau

À la fin du 19e siècle, Henri Rousseau, peintre autodidacte et pionnier de l’art naïf, puise son inspiration en observant en détail la végétation et les animaux venus d’ailleurs, depuis les serres et la ménagerie du Jardin des plantes de Paris.

Raillée par ses contemporains, mais admirée par les avant-gardistes tels que Delaunay, Apollinaire, Picasso ou encore Kandinsky, sa peinture idéaliste aux couleurs vives et perspectives maladroites, permettra ensuite de s’affranchir des normes académiques de l’époque en ouvrant les voies de la modernité en peinture.

© Vincent Pinson

Henri Rousseau fait redécouvrir aux visiteurs le Paris de l’ère industrielle, peuplé de personnages figés qui nous observent sous un ciel où flottent les zeppelins et les montgolfières. Sans jamais avoir quitté la France, il tisse aussi un récit coloré au cœur d’un royaume végétal dense où les yeux des tigres percent les feuillages et les paysages nous transportent vers des contrées imaginaires.

Dans cet univers parallèle où la réalité du quotidien est envahie par une profusion de détails oniriques, celui qui était surnommé « Douanier », en raison de son métier à l’octroi de Paris, nous invite à s’évader en rêvant les yeux grands ouverts, depuis la France vers une jungle au parfum d’Eden.


Direction artistique : Virginie Martin / Conception et réalisation : Cutback / Supervision musicale et mixage : Start-Rec / Production : Culturespaces Studio®

Jusqu’à ce dimanche 2 février, la boutique éphémère de l’application de troc de vêtements The Freeconic s’installe près du cours Julien. L’occasion de renouveler sa garde-robe sans dépenser un euro.

Renouveler sa garde-robe sans rien acheter ? C’est ce que propose The Freeconic, une nouvelle application marseillaise de troc de vêtements qui ouvre sa première boutique (très) éphémère près du cours Julien jusqu’à ce dimanche 2 février.

Une façon efficace de lutter contre le gaspillage alors que « 70% des vêtements dorment dans nos placards », selon une étude de l’Oxfam.

« Un vêtement trop petit ? Trop grand ? Pas dans vos couleurs ? On est sûres qu’il fera le bonheur de quelqu’un d’autre », s’amusent Alizée Mouscadet et Laurène Maerten, fondatrices de The Freeconic. Ces passionnées de mode ont eu la bonne idée de créer cette plateforme afin de permettre aux femmes de s’habiller sans culpabiliser au gré de leurs envies, tout en restant abordable et écoresponsable.

Le troc, c’est chic

Le principe est simple : chaque participant(e) peut venir avec six pièces maximum, « tendances et de saison, propres et en bon état, sans tâche ni trou, précisent les organisatrices. Nous avons une super sélection et faisons très attention aux vêtements que nous récupérons ».

En contrepartie, les donateurs récupèrent des « freecoins », des jetons qui leur permettent de choisir d’autres vêtements proposés à l’échange. Cette monnaie virtuelle peut être complétée par des euros. À noter que, dans une démarche de mode circulaire et responsable, les habits de marques d’ultra fast-fashion tels que Primark ou Shein ne sont pas acceptés.

 

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L’abonnement annuel à The Freeconic est de 60 euros pour troquer à volonté. Cette boutique éphémère est l’occasion pour les fondatrices de tester leur concept en direct et de rencontrer leur communauté d’utilisatrices. Après Marseille, elles embarqueront pour un tour de France, à Lyon, Bordeaux, Paris, puis Aix-en-Provence, afin de conquérir leur futures « iconic ».

Informations pratiques

Boutique pop-up The Freeconic
5, rue Pastoret, Marseille 6e
Jusqu’au dimanche 2 février, de 10h30 à 19h30

La Métropole Aix-Marseille-Provence va appliquer la gratuité des transports en commun pour les plus de 65 ans et les moins de 10 ans à partir du 1er septembre. Elle travaille également sur des tarifs sociaux « plus justes ».

C’est un serpent de mer depuis quelques années. Les transports en commun vont-ils un jour devenir gratuits à Marseille, comme c’est déjà le cas sur la commune d’Aubagne depuis 2009 ? Et comme certaines villes de France, telles Montpellier ou Dunkerque, pour inciter à laisser sa voiture et accélérer la transition environnementale.

D’études en études, de débats publics en pétitions, la question est devenue récurrente pour la Métropole Aix-Marseille-Provence, en charge de la mobilité sur le territoire. Sa présidente, Martine Vassal, annonce avoir « décidé, pour les plus de 65 ans et les moins de 10 ans, d’appliquer la gratuité des transports en commun à la rentrée prochaine ». Soit à partir du 1er septembre 2025.

Une déclaration à l’occasion de ses vœux à la population ce jeudi 30 janvier. La veille, elle réceptionnait les travaux de la commission de gratuité des transports, créée en 2023.

Une mesure estimée à « 10 millions d’euros par an environ »

Dans les faits, cette mesure concernera toutes les personnes âgées de plus de 65 ans ou de moins de 10 ans, résidant dans la Métropole. Ces dernières pourront bénéficier d’un Pass permanent gratuit pour circuler en illimité sur tout le réseau de la Régie des transports métropolitains (RTM). À Marseille, mais aussi les autres communes du territoire, donc.

Aujourd’hui, ce type d’abonnement revient à 30 euros par mois pour les séniors, et 9,2 euros pour les moins de 10 ans. À noter qu’il ne comprend pas les navettes maritimes et celles vers l’aéroport de Marignane.

Avec ce manque à gagner, le nouveau dispositif devrait ainsi représenter un coût « d’un peu moins de 10 millions d’euros par an environ », estime Didier Khelfa. Le vice-président métropolitain dédié aux finances fait partie de la commission qui a travaillé sur la gratuité des transports.

gratuité

« La gratuité pour les moins de 26 ans aurait beaucoup plus de sens »

L’élu indique par ailleurs que la réflexion tarifaire concerne également le reste des usagers. À savoir la majorité. « Nous avons proposé des tarifs sociaux, plus adaptés, plus justes et plus lisibles ». Notamment pour les étudiants ou personnes en difficulté sociale. « Ça prend du temps à mettre en place mais on vise à le faire pour septembre aussi », espère Didier Khelfa.

De son côté, Nicolas Hue, pour le Comité des usagers des transports marseillais, estime que cette première expérimentation de la gratuité « est une bonne chose. Mais il faudrait qu’elle concerne les publics qui en ont le plus besoin, financièrement et en termes d’usages ». 

Il pense en particulier aux étudiants et aux jeunes travailleurs « qui se déplacent tous les jours mais ont de très faibles revenus. Expérimenter la gratuité pour les moins de 26 ans aurait beaucoup plus de sens ».

Chercher 300 millions pour la gratuité totale des transports

Le Comité des usagers des transports marseillais milite, à terme, pour la gratuité totale pour tous les usagers. « Mais nous savons que c’est impossible financièrement dans l’immédiat », reconnaît Nicolas Hue.

Ce que confirme Didier Khelfa : « Cela représenterait un coût de 300 millions d’euros annuels pour la Métropole Aix-Marseille-Provence. Ce n’est pas possible actuellement », estime le vice-président en charge des finances.

Pour Nicolas Hue, la solution réside dans l’augmentation du « versement mobilité transports des entreprises », aujourd’hui à 2%. « En le passant à 3 %, les recettes atteindraient 220 millions d’euros pour la Métropole », selon lui.

Mais il faudrait en passer par une nouvelle loi. Peut-être que l’idée tombera dans l’oreille du nouveau ministre des transports, Philippe Tabarot, venu tout droit de la Région Sud ?

Avec l’ouverture d’un centre de formation pluridisciplinaire à Aix-en-Provence prévue à l’automne, la Chambre de Métiers mise en 2025 sur l’accélération de l’offre de formation dans l’artisanat.

L’artisanat, force vive de notre territoire régional, représente un tiers des entreprises de la région, soit 237 000 entreprises, 400 000 actifs et 20 % du PIB. « Sans artisanat, il n’y a pas de développement économique pérenne, pas d’économie durable ni d’économie de proximité : les artisans font battre le cœur de la France », a déclaré Yannick Mazette lors des vœux de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de Provence-Alpes-Côte d’Azur (CMAR PACA), le 27 janvier dernier à l’atelier Tchikébé.

Le Président de la chambre en a profité pour rappeler l’incertitude à laquelle ont dû faire face les artisans en 2024, avant d’ajouter qu’il serait « attentif à l’évolution des défaillances d’entreprises ces prochains mois » et que la CMAR PACA agirait « comme lors des précédentes crises : en étant au plus près des entreprises ».

Un bilan positif à mi-mandat

Afin que les 240 000 artisans de notre région puissent accéder à un accompagnement personnalisé, la CMAR PACA souhaite « former plus et mieux » en investissant sur des outils de formation, en rénovant les centres de formation déjà existants ainsi qu’en en créant de nouveaux.

Pour son président, l’investissement sur la formation est toutefois un pari tenu en 2024, avec des centres CMA Formation implantés dans les Alpes-Maritimes et les Bouches-du-Rhône, garantissant « un maillage territorial optimal« .

L’année passée a également marqué la volonté d’adaptation des artisans au contexte économique et environnemental, avec près de 2 200 entreprises accompagnées à travers le programme « Mon Projet d’entreprise », dont 850 dans leur transition numérique et 200 dans des projets de transition écologique.

À travers les « Soirées de l’Excellence » et autres événements et salons organisés en 2024, la CMAR PACA a pleinement participé à la valorisation de l’excellence et de l’artisanat régional. L’objectif de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat étant toujours le même pour 2025 : mettre en lumière les talents de nos artisans.

Tout miser sur la formation en 2025

Selon Yannick Mazette, 2025 sera synonyme de nouveaux projets, toujours avec un objectif en tête : amener la formation au plus près des artisans. La grande nouveauté cette année, c’est l’inauguration à l’automne d’un nouveau bâtiment de la CMAR PACA à Aix-en-Provence : un lieu pluridisciplinaire, à la fois centre de formation et antenne économique. Sur place, les artisans recevront un accompagnement personnalisé et une offre de formation adaptée à leur parcours.

C’est aussi en 2025 que la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de Provence-Alpes-Côte d’Azur fêtera ses 100 ans. Ce centenaire sera l’occasion de mettre à l’honneur les entreprise artisanales de la Région. Sans oublier les travaux dans les centres de formation à la Seyne-sur-Mer, Gap et Digne qui vont se poursuivre, avec une volonté claire : « augmenter notre capacité de formation pour répondre au départ en retraite de 54 000 entreprises à l’horizon 2030 », conclut le président régional.

Revivez en vidéo le premier bal des seniors de 2025, qui s’est tenu ce jeudi 30 janvier à l’espace Bargemon. Une dizaine de bals auront lieu cette année, en intérieur et en extérieur.

C’est devenu un des rendez-vous les plus prisés des retraités marseillais. La Mairie organise plusieurs fois par an le bal des seniors. Ce jeudi 30 janvier, la première édition s’est tenue au chaud et au sec, dans l’espace Bargemon, au pied de l’hôtel de ville.

De la salsa au madison en passant par le rock, la variété ou le paso doble…. La musique a résonné de 14h à 17h et fait danser les plus de 350 personnes qui s’étaient inscrites. « C’est bon pour le corps et l’esprit. Et ça conserve la jeunesse ! » lance Marie-Yvonne sur la piste de danse, du haut de ses 81 ans.

La municipalité prévoit d’organiser une dizaine de bals des seniors en 2025, à retrouver sur le site de la Ville. La moitié en intérieur, et le reste en extérieur, place du Général de Gaulle, en bas de la Canebière. Le prochain aura lieu le 27 février à 14h à l’espace Bargemon.

Jean-Luc Chauvin annonce qu’il souhaite lancer une nouvelle étude pour installer la cité judiciaire de Marseille au Centre Bourse. Une option qu’il juge plus rapide, moins chère et davantage nécessaire pour l’attractivité du centre-ville que la délocalisation à Arenc voulue par l’État.

Le président de la Chambre de commerce et d’industrie (CCIAMP), Jean-Luc Chauvin, n’en démord pas depuis l’annonce de la délocalisation de l’organe judiciaire à Arenc par le ministère de la Justice : la cité judiciaire doit rester en centre-ville.

La CCIAMP et le bâtonnier de Marseille en ont fait leur cheval de bataille. Les équipes respectives ont ainsi mené de leur côté une étude d’impact « obligatoire pour les projets de plus de 100 millions d’euros », rappelle l’élu consulaire, pointant une perte de 18,3 millions d’euros de chiffre d’affaires et « la mort de 300 commerces à moins de 10 minutes à pied du palais de justice ».

Lors de ses traditionnels vœux à la presse, le président s’est réjoui d’annoncer que l’étude complémentaire rendue par l’Agam et l’Insee, à la demande de l’ancien préfet de région Christophe Mirmand, valide ses conclusions.

« Le sujet maintenant, c’est : où on l’installe ? », lance Jean-Luc Chauvin. Il revient, l’air grave, sur l’annonce récente du départ en 2025 des Galeries Lafayette du Centre Bourse qui laissera un espace béant de 22 000 m2 sur les 48 000 m2 du centre commercial. Et d’embrayer : « Pourquoi ne pas y installer la cité judiciaire ? ».

Jean-Luc Chauvin, président de la Chambre de commerce et d’industrie Aix-Marseille-Provence.

Coût, rapidité et attractivité…

L’élu avance ainsi un argumentaire bien rodé pour réaliser ce « grand projet de réaménagement ». D’abord, celui de la rapidité du chantier. Selon lui, il n’est pas utile de raser le bâtiment car « on sait rénover (…) recloisonner et faire des patios ». Ce chantier prendrait donc beaucoup moins de temps qu’une construction neuve sur Euroméditerranée.

L’État a estimé que 40 000 m2 étaient nécessaires pour construire cette nouvelle grande cité judiciaire. Le Centre Bourse en offre lui 48 000. Et il est déjà doté d’un parking souterrain. D’autant que le départ des Galeries Lafayette pourrait en plus en entraîner d’autres. Et que certaines enseignes présentes dans le « centre pourraient retrouver une place ailleurs dans le centre-ville » souligne le président de la CCIAMP.

Jean-Luc Chauvin estime également que le coût de ce projet « pourrait être divisé par deux, voire trois ». Alors que celui envisagé à Arenc « est sous-estimé » à 350 millions d’euros, et en vaudrait « plutôt 500 », estime -t-il.

Troisième argument sur la table : « ce projet permettrait de recoudre les deux côtés de la Canebière » en mixant les publics tout en sauvant les commerces du centre-ville. L’arrivée du groupe média détenu par la CMA CGM au Grand Central, situé juste en face du Centre Bourse, et la rénovation antérieure de la Poste Colbert est une « chance » pour tenter de reconquérir le centre-ville.

Le centre Bourse de Marseille, derrière le Vieux-Port.

Un groupe avec la Ville, Métropole et la Région

La CCIAMP va rassembler la Ville de Marseille, la Métropole Aix-Marseille-Provence et la Région Sud dans un groupe de travail afin de concrétiser cette idée. Une étude doit être lancée très prochainement. Se réunir permettra d’être « force de proposition devant l’État », observe également Jean-Luc Chauvin.

Que l’État valide ou non cette hypothèse, les collectivités devront réfléchir à plusieurs scénarii sur le Centre Bourse afin d’éviter qu’il ne devienne « la plus grande friche commerciale de France en centre-ville ».

La saison de la pêche aux oursins comestibles a repris dans la région le 15 décembre dernier. Une activité strictement encadrée pour préserver cette espèce menacée, notamment en raison du braconnage. Sur la Côte bleue, Damien Féraud est le seul professionnel autorisé à les capturer cette année.

C’est une tradition : chaque année, les tant attendues oursinades et autres fêtes de la mer attirent des milliers de visiteurs sur la Côte bleue les dimanches de janvier et de février. Parmi la myriade de fruits de mer vendus sur les étals des ports de Carry-le-Rouet et de Sausset-les-Pins, un produit fait l’objet de toutes les convoitises : l’oursin.

Pourtant, la plupart proviennent de côtes lointaines. Face au déclin des populations le long du littoral méditerranéen, la pêche du Paracentrotus lividus est strictement réglementée dans la région. Cette saison, Damien Féraud est le seul pêcheur professionnel de la Côte Bleue autorisé à capturer cette espèce menacée de disparition.

Un déclin causé par la surpêche et la pollution

Équipé de ses bouteilles d’oxygène, sa grapette et sa moulaguette en main, une sorte de panier, il scrute les rochers à la recherche de ces échinodermes aux camaïeux allant du bleu au violet, en passant par l’orange.

En-dehors des ventes exceptionnelles à des particuliers, Damien travaille exclusivement à la commande pour quelques rares écaillers et restaurants à Aix-en-Provence et Marseille. « On ne peut pas servir la terre entière, donc on limite les clients et les commandes. On ne sort pas de l’eau un oursin qui n’est pas vendu », explique le pêcheur, membre de la coopérative maritime du Levant.

En exercice depuis une dizaine d’années, il a pu constater le déclin des populations d’oursins au fil du temps. Affectés par la surpêche, le braconnage et la dégradation des écosystèmes, leur densité est passée de 2,5 individus par mètre carré à 1,5 dans certaines zones, selon des études scientifiques récentes.

pêche oursins carry
Les gonades, seules parties comestibles de l’oursin, sont rouges ou orangées.

Une période de pêche aux oursins réduite de moitié

« Nous, les pêcheurs, en l’occurrence la jeune génération, faisons en sorte qu’il y ait des oursins au fond, donc on essaie de parsemer notre pêche. Quand on a trouvé les coins, on essaye de ne pas tout prélever au même endroit, reprend le pêcheur. On s’est mis des quotas, même si on ne nous en impose pas ».

Depuis septembre 2023, la pêche aux oursins a été réduite de manière drastique dans les Bouches-du-Rhône, le Var et les Alpes-Maritimes. Une décision prise par les autorités en concordance avec le comité régional des pêches, dont Damien fait partie, afin de protéger l’espèce et préserver cette précieuse ressource.

D’après un arrêté préfectoral, les pêcheurs de loisir sont ainsi limités à deux douzaines d’oursins par jour, tandis que, pour les professionnels, la période de pêche a été réduite de moitié. « Avant c’était du 2 novembre au 15 avril. On est passés du 15 décembre au dernier jour de février, de 7h30 à midi, sauf le dimanche », détaille Damien Féraud.

Des résultats positifs

Alors qu’il remonte ses trouvailles à la surface, Yann Cieussa, resté sur le pont du bateau, commence à compter les oursins et à les trier dans les caisses. Il rejette à la mer tous les spécimens qui n’atteignent pas la taille réglementaire de 5 centimètres de diamètre. « On relâche les petits dans des points stratégiques, dans les rochers, pour repeupler les endroits où il n’y a plus rien », précise ce dernier.

La pêche a été plutôt bonne : en deux heures et demie de plongée, Damien a attrapé soixante douzaines d’oursins. Selon lui, les restrictions et des contrôles persistants contre le braconnage commencent à porter leurs fruits. « La densité commence à revenir et on fait un meilleur début de saison que les autres. Il y a des endroits avec énormément de petits oursins, ce qui est bon signe ».

pêche oursins carry

« Ne pas vider la mer pour trois semaines de fête »

Toutefois, « on ne peut pas dire pour autant que la ressource est revenue aujourd’hui. Il ne faut pas s’arrêter là », concède-t-il, en appelant à une consommation responsable. La réduction de la saison de pêche, appliquée pour une période de trois ans, sera évaluée l’année prochaine.

Aux oursinades de Carry, le stand de Damien devrait être l’unique où se procurer une poignée d’oursins pêchés localement. « Vous y trouverez principalement de l’oursin de Galice en Espagne, de l’étang de Thau à Sète, de Bretagne… Et cela nous va très bien. Parce que le but, ce n’est pas de vider la mer pour trois semaines de fête », tranche-t-il.

Promise depuis des années, la piétonnisation totale des rues entre la Plaine et le cours Julien est effective depuis cette semaine. Les bornes automatiques ont été mises en service.

C’est un feuilleton qui avait débuté en 2021 et qui touche enfin à sa fin. La piétonnisation des rues entre la Plaine et le cours Julien, souhaitée par la mairie des 6e et 8e arrondissements, est effective. Les bornes automatiques viennent d’être mises en action.

La Métropole Aix-Marseille-Provence, en charge de la voirie, avait voté une enveloppe de 360 000 euros début 2023 pour la réalisation de ce projet qui a mis un peu de temps à se concrétiser.

Mise en place des bornes automatiques rue Vian

Trois nouvelles rues interdites aux voitures

Sur les six rues du secteur, trois étaient déjà piétonnes : Bussy l’Indien, Pastoret et un tronçon de Crudère. Depuis cette semaine, trois rues supplémentaires sont interdites aux voitures. À savoir, la rue centrale des Trois-Rois, bordée de nombreux restaurants, ainsi que les rues Vian et Poggioli.

Les bornes, qui vont empêcher le passage des véhicules dans cette zone très fréquentée par les fêtards et les promeneurs, ont été installées aux deux extrémités de la rue des Trois Rois ainsi qu’au départ des rues Vian et Poggioli, à l’angle de la rue des Trois Mages, côté Plaine.

« La piétonnisation est une étape importante pour l’apaisement du secteur, très attendue par les habitants et les commerçants », estime Olivia Fortin. La maire des 6-8 en profite pour lister d’autres réalisations récentes, comme « la plantation d’arbres et le renforcement de l’éclairage du cours Julien ».

Piétonnisation à Noailles et Notre-Dame-du-Mont

La piétonnisation du centre-ville marseillais doit également se poursuivre à quelques pas de là, du côté de Notre-Dame-du-Mont. Le début de la rue Fontange va en effet être réservé aux piétons, permettant d’agrandir la place actuelle et d’offrir à l’église un vrai parvis.

La Métropole, en charge de l’aménagement proposé par la mairie de secteur, a déjà programmé les 365 000 euros pour ce chantier qui doit durer deux mois. Il devrait débuter prochainement pour une livraison au printemps.

Un peu plus bas, c’est le quartier de Noailles qui attend sa mue. La requalification de la totalité des espaces publics, pilotée par la SPLA-IN, va commencer cet été pour une livraison en 2027. Les rues Vacon, Rouvière, d’Aubagne et de l’Académie seront piétonnisées au terme de cette opération.

La coopérative marseillaise Bourlingue & Pacotille passe la vitesse supérieure dans le transport de marchandises à la voile en Méditerranée. Reportage à bord de son voilier, le Barbaranova, de retour de Corse rempli d’avocats et d’agrumes bio.

Bienvenue à bord du Barbaranova. Ce voilier de 18 mètres en acier, acquis l’année dernière, a été conçu pour emmener des équipages dans des expéditions polaires, et non pour transporter du fret en Méditerranée. « C’est du solide. Il a juste fallu l’adapter pour pouvoir stocker cinq tonnes de marchandises », explique Nicolas Rousson le co-directeur de Bourlingue & Pacotille.

Car cette coopérative basée à Marseille s’est lancée dans un pari un peu farfelu : transporter des produits à la voile entre Marseille et le pourtour méditerranéen. Cinq membres d’équipage reviennent tout juste de Corse pour ramener 3,5 tonnes d’avocats et d’agrumes bio.

« Ils proviennent d’un petit producteur, Vivien, sur la côte Est de l’île, avec sa ferme : A Natura di Noceta ». Alors que la production d’avocats est décriée car très gourmande en eau et pour son transport lointain polluant, « lui n’utilise aucun arrosage ou irrigation. Ses arbres ont 60 ans et leur racines sont assez profondes pour s’hydrater ».

90% d’émissions polluantes en moins

La démarche se veut vertueuse du début à la fin. C’est donc Agilenville qui achemine les marchandises à vélo sur le dernier kilomètre, vers des épiceries paysannes, supermarchés coopératifs et restaurateurs engagés.

Lors du trajet en mer, le bénéfice en termes de gaz à effet de serre et autres polluants qu’émettent les cargos propulsés au fioul est évident. « Hormis les entrées et sorties de ports, ou certaines situations à la marge, 90% de notre navigation se fait à la voile en moyenne. Donc sans aucune émission », résume Nicolas Rousson.

Un réseau de paysans méditerranéens bio

« À la base, on faisait des tournées artistiques itinérantes à la voile avec le collectif Festina Lente, poursuit le co-fondateur de Bourlingue & Pacotille. La démarche était déjà de minimiser l’impact environnemental d’une tournée. On a commencé à en profiter pour transporter des produits agricoles dans la cale ».

Petit à petit, « on a créé un réseau de producteurs méditerranéens. Sur un modèle d’agriculture paysanne, solidaire, résilient et respectueux du vivant ». De la Tunisie à la Sardaigne en passant par la Sicile et la Corse, des apiculteurs, viticulteurs, maraichers ou céréaliers… « Ils sont tous engagés et sont devenus coopérateurs dans l’aventure ».

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Arrivée à Marseille mardi au petit matin après deux jours de traversée depuis la Corse.

Objectif : 30 tonnes de marchandises par an en voilier

L’expérience a débuté avec des voiliers de plaisance empruntés durant leur période d’inactivité. Avant que la coopérative ne se développe. Elle commence à fournir des épiceries paysannes marseillaises comme Adèle ou Lodi Local. Des restaurants engagés et pointus, comme la Bouillabaisse du Turfu de Christian Qi sur le Vieux-Port.

Et enfin, 1 200 adhérents, des consommateurs, qui récupèrent leur commande directement au port lorsque le navire rentre de son périple.

« Depuis 2020, on a fait une vingtaine de voyages et transporté environ 30 tonnes de marchandises à la voile », estime Thibault Nacam, également fondateur et co-directeur de la coopérative. Avec l’achat de ce navire, premier de leur flotte, « on vise 30 tonnes par an, avec un voyage par mois ».

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Le Barbaranova en mer. Crédit : Clément Martin (IG : @clementmartingr)

Difficile concurrence avec les cargos, détaxés ou subventionnés

L’activité commence à trouver son modèle économique. « On ne peut pas rivaliser avec les armateurs d’immenses porte-conteneurs et leur fioul lourd polluant mais pas cher, car détaxés, explique Nicolas. Ou avec Corsica Linea qui est subventionnée par l’État pour assurer pour la continuité territoriale avec la Corse ».

Alors, à défaut de proposer des prix attractifs de transport de fret, la coopérative a opté pour une activité de négoce. « On achète la marchandise aux producteurs et on revend aux consommateurs. C’est comme ça qu’on dégage une marge », poursuit le co-directeur.

L’équipe s’est structurée et compte désormais trois salariés, avant d’en embaucher « deux de plus en 2025 », prévoit-il.

Il faudra toutefois convaincre les institutions publiques de favoriser la démarche, financièrement, comme juridiquement, en certifiant le voilier comme navire de commerce. « C’est difficile, mais c’est en bonne voie », estime Nicolas. Le transport à la voile a le vent en poupe ?

Le promoteur Quartus lance la construction du projet « La Citadelle », boulevard de Briançon (3e) à Marseille, dans le quartier Saint-Mauront. L’architecte Matthieu Poitevin redessine d’anciens hangars industriels en logements avec toits-terrasses et restaurant.

Nous sommes dans le 3e arrondissement de Marseille, dans le quartier de Saint-Mauront, réputé l’un des plus pauvres de la ville. Mais le secteur subit une mutation vertigineuse. D’un côté, devant la station de métro Bougainville, le nouveau parc du même nom et sa future piscine.

De l’autre, la nouvelle Cité scolaire internationale de Marseille. Au-dessus, le futur campus du numérique La Plateforme, le collège Loyola, et d’autres projets, notamment dans le cœur villageois des Crottes.

Au milieu de ce triangle, le nouveau tramway déboule pour connecter les quartiers Nord, jusqu’à Gèze. Il passera par la traverse du Bachas, qui forme une patte-d’oie avec le boulevard de Briançon, où d’anciens hangars industriels trônent toujours.

Le promoteur Quartus a décidé de les réhabiliter en partie avec son projet « La Citadelle de Briançon ». Une opération que nous vous présentions en 2024, dont le chantier a tardé à se lancer. Mais le directeur général adjoint Provence du groupe, Jean-Noël Léon, vient d’annoncer « le démarrage des travaux ».

Toits-terrasses et restaurant sur placette

La première phase de l’opération, dessinée par l’architecte marseillais Matthieu Poitevin, doit produire 53 logements neufs, tous traversants, sur quatre et cinq étages, pour atteindre 3 785 m2 de surface de plancher.

Ils doivent faire la part belle aux espaces extérieurs, en exploitant les toitures en terrasses. « Au lieu de se limiter à des balcons de 4 m2 dans les appartements, nous proposons 15 à 20 m2 d’extérieurs par logement, mais sur les toits », nous expliquait l’architecte.

À noter toutefois que beaucoup seront communs pour favoriser « la convivialité, les rencontres, pour des barbecues, du jardinage, des apéros, avec vue sur la mer et le port ». En pied d’immeuble, un restaurant doit ouvrir et donner sur une placette avec terrasse.

Crédit : Quartus / YAM Studio – Caractère Spécial

Un projet 100% social

Le projet a pris un an de retard. Matthieu Poitevin le résume à quelques « bâtons dans les roues qui nous poussent à nous surpasser ». Mais il se réjouit toutefois que le projet La Citadelle, porté par le promoteur Quartus, n’ait « pas bougé ».

Dans ses lignes architecturales, en tout cas. C’est sa vocation qui a évolué. Alors qu’il devait à l’origine proposer une part de logement social et une part d’accession à la propriété, la totalité des logements « seront sociaux, gérés par le bailleur Unicil », précise l’architecte.

« C’est un beau symbole, se réjouit-il. Les habitants du quartier pourront bénéficier de logements modernes de qualité. Dans un secteur qui devient très bien desservi en transports, espaces verts et équipements publics ».

Le projet a d’ailleurs été lauréat de l’appel à manifestation d’intérêt des ministères du Logement et de la Culture « Engagés pour la qualité du logement de demain ».

Ce 28 janvier, le parquet et la préfecture de police ont signé une convention avec 14 bailleurs sociaux à Marseille pour mieux sécuriser les résidences et lutter contre la délinquance.

Marseille compte 78 000 logements sociaux et 41 quartiers prioritaires de la ville (QPV), dont « un tiers sont considérés comme complexes en matière de sécurité », explique Éric Pinatel. Le directeur général du bailleur social Unicil pose le décor.

Ce 28 janvier, afin de mieux sécuriser ces logements et apaiser le quotidien des habitants, le préfet de police Pierre-Édouard Colliex, la préfète à l’égalité des chances Isabelle Epaillard, et le procureur de la République Nicolas Bessone, ont signé une convention de partenariat pour trois ans avec 14 bailleurs sociaux (voir la liste ci-dessous).

L’objectif étant de « coordonner » l’action du parquet et de la police. La préfète Isabelle Epaillard dessine deux colonnes vertébrales de ce document. D’abord « garantir la jouissance paisible des logements » puis « reloger les familles victimes du narcotrafic ».

Les bailleurs sociaux signataires

  • Erilia
  • Unicil
  • Marseille Habitat
  • Sogima
  • Grand Delta Habitat
  • 13 Habitat
  • Cdc Habitat Adoma
  • Cdc Habitat
  • Habitat Marseille Provence (HMP)
  • Logis Méditerranée
  • 3F Sud (Action logement)
  • Vilogia
  • ICF Habitat
  • Batigère Habitat

Un cadre pour lutter contre la délinquance

La représentante de l’État insiste en particulier sur la montée en puissance de la politique de lutte contre les squats à Marseille et « les expulsions des délinquants ». En 2024, la police a expulsé 198 résidents problématiques, contre 18 en 2023.

Présent dans la salle, Frédéric Pâris, directeur général de Marseille Habitat, le bailleur social de la Ville, veut résorber « la délinquance, surtout vers Belsunce en centre-ville où le trafic est diffus ».

Ce dernier voit à travers cette convention le moyen de mieux faire remonter les informations concernant les locataires. « On travaillait déjà chacun de notre côté [Les bailleurs sociaux, Ndlr] avec la police et la justice, mais là on va avoir un vrai cadre pour agir », estime-t-il.

En mars prochain, le Salon International du tatouage va poser ses valises au Palais des sports de Marseille. 200 artistes internationaux sont attendus lors de cet événement qui devrait attirer les passionnés comme les simples curieux.

Le tatouage n’est plus un phénomène marginal. En quelques années, la proportion de Français tatoués a presque doublé, atteignant 18 %, selon l’Ifop. Face à cet engouement, le Salon international du tatouage de Marseille devrait faire le plein de visiteurs à l’occasion de sa 9e édition.

Cette année, l’événement se tiendra les 22 et 23 mars prochains au Palais des sports et rassemblera 200 artistes. « Des invités prestigieux, des performances scéniques spectaculaires et des concours exaltants » sont également annoncés. L’espace d’un week-end, Marseille va se transformer en « capitale mondiale de l’encre et de la créativité ».

« Un spectacle total »

Organisé par Jérôme Delesalle, président de l’association Black Ball Tattoo Show and Event, le salon s’attache à mettre en lumière l’art du tatouage dans toute sa diversité culturelle. Depuis sa première édition en 2015, il est une véritable plateforme d’échanges entre les artistes et le public.

Cette année, l’accent est mis sur l’international avec la présence d’invités d’honneur chinois et vietnamiens. Parmi eux, l’organisateur de la célèbre China Tattoo Convention de Pékin, événement phare du tatouage asiatique, qui viendra partager son expertise.

Sur scène, les performances se succéderont tout au long des deux jours pour proposer « un spectacle total » aux visiteurs avec, en point d’orgue, le concert de Cécilia Pascal, ancienne candidate de The Voice.

© Gunt Photo Art

200 artistes de renom

« Le Salon international du tatouage de Marseille prône la bienveillance et l’inclusivité », rappellent les organisateurs. Pas besoin d’être tatoué pour profiter de l’événement. Les participants pourront juste flâner entre les stands, découvrir des créateurs locaux, échanger avec les artistes et assister aux spectacles.

Les 200 tatoueurs et tatoueuses de renom, sélectionnés avec soin, proposeront une variété de styles allant du traditionnel au contemporain. Depuis trois ans, une attention particulière est aussi portée aux artistes du Sud de la France, permettant de mettre en lumière la richesse culturelle de la région.

Avec cette 9ᵉ édition, le salon souhaite réaffirmer son statut de référence incontournable dans l’univers du tatouage et contribuer localement à l’essor de la profession.

Informations pratiques

Suite à la démission de Laurent Lhardit (PS), élu député en juillet, Jean-Pierre Cochet (Place publique) devrait prendre la présidence de l’Office de tourisme de Marseille.

Le changement de gouvernance de l’Office de tourisme de Marseille est imminent. Pour respecter le non cumul des mandats, l’ancien président Laurent Lhardit (PS) avait rendu sa délégation d’adjoint à l’économie et au tourisme après son élection comme député des Bouches-du-Rhône en juillet dernier.

L’élu a donc officialisé sa démission de président de l’Office en décembre dernier. Depuis, le nom de Jean-Pierre Cochet (Place publique), adjoint chargé de la sécurité civile, de la gestion des risques et du plan communal de sauvegarde, circulait. « Il fait consensus au sein de la majorité », confie une source.

Un arrêté municipal, datant du 27 janvier, vient tout juste de lui attribuer l’économie et le tourisme dans sa délégation. Éric Semerdjian, conseiller municipal délégué à l’innovation sociale, récupère quant à lui celles de l’emploi et de l’insertion.

Une élection dans quelques semaines

Selon nos informations, Jean-Pierre Cochet a déjà rencontré les équipes de l’Office de tourisme, en tant que candidat naturel à la présidence. Mais il faudra attendre une élection en bonne et due forme prévue courant février.

Ces derniers jours, il a rejoint le conseil d’administration de l’organe municipal, où siègent également Jean-Marc Coppola (PC), adjoint à la Culture, Marc Thépot, expert de l’hôtellerie, et Frédéric Rosmini, président de Vacances Léo Lagrange.

De son côté, la conseillère départementale Sabine Bernasconi (LR), suppléée par Solange Biaggi (LR), a récemment remplacé Danièle Milon (LR), présidente de Provence Tourisme.

Office de tourisme de Marseille, sur la Canebière.

Un nouveau comité des acteurs du tourisme

Malgré les mouvements internes, la mise en œuvre de la nouvelle feuille de route de l’Office de Tourisme reste inchangée et axée sur un tourisme plus durable, local et étalé sur les quatre saisons.

Cette ligne, depuis la reprise de l’office par la municipalité en janvier 2023, lors du transfert de la compétence tourisme de la Métropole, vise aussi à mieux intégrer les professionnels du secteur aux décisions.

Ainsi, Stéphane Boumendil, recruté en septembre, travaille (enfin) à la constitution du comité des acteurs du tourisme promis par la Ville. Cet ancien chargé de mission de l’Union Maritime et Fluviale de Marseille-Fos, fort de ses connexions avec le monde maritime, ambitionne de réunir entre 50 et 100 acteurs, allant du transport à la culture, pour un lancement officiel au printemps 2025.

Le compositeur Loïc Guénin s’accompagne du chanteur Arthur H pour leur création Hiraeth, à retrouver sur la scène nationale du Merlan jeudi 30 et vendredi 31 janvier.

Le ZEF lance son année culturelle dans les quartiers Nord ! La scène nationale marseillaise réunit le théâtre du Merlan et La Gare Franche. Elle promet une programmation « variée et audacieuse, mettant à l’honneur la création artistique sous toutes ses formes. Théâtre, musique, arts visuels et bien plus encore ».

C’est nulle autre qu’Arthur H, chanteur et parolier incontournable de la scène musicale française, qui lance les hostilités avec son ami Loïc Guénin. Ce dernier, compositeur, artiste résident de la Bande du ZEF, a créé la partition d’Hiraeth. Un concert-spectacle à découvrir sur la scène du Merlan jeudi 30 et vendredi 31 janvier à 20h (billetterie ici).

Ce périple musical et vocal s’inspire de l’incroyable voyage du mousse Narcisse Pelletier, naufragé qui vécut dix-sept ans dans une tribu aborigène de Nouvelle-Guinée, loin de ses repères. « Réinventer ensemble un horizon commun, voilà ce que nous propose ce concert initiatique », décrit le ZEF.

Loïc Guénin a confié à Arthur H l’écriture et l’interprétation du texte qu’il incarnera en live . « Entre récit et chansons, sa voix se mêle à d’autres. Parfois en chœur ou au diapason d’un trio à cordes, de percussions, de claviers et d’objets sonores… ».

Crédit : Vincent Beaume

Le film de Yohanne Lamoulère, parmi la programmation riche au Merlan

Le ZEF est entrain de prendre un nouvel élan avec le grand chantier de la Gare Franche, un site unique de création artistique dans les quartiers Nord. La programmation reste riche sur la scène du Merlan (à découvrir ici). Avec des temps forts en ce début d’année.

Après Battaglia de Marie Lelardoux, une enquête artistique autour d’un tableau disparu, et Hiraeth de Loïc Guénin et Arthur H, on note que Yohanne Lamoulère s’emparera de la scène nationale marseillaise. L’incontournable photographe marseillaise propose L’œil noir, son premier moyen-métrage.

Entre poésie visuelle et cinéma engagé, elle offre un regard sensible sur les quartiers populaires de Marseille. La projection aura lieu le 25 février à 19h. L’événement prévoit une exposition photographique et un temps d’échange avec l’artiste et l’équipe du tournage.

Abandonnée en 2023, l’ancienne école d’architecture de Luminy a retrouvé une vie culturelle. Visite avec le directeur Raphaël Imbert. Il ambitionne d’y créer « le grand campus artistique du Sud de la France », tourné vers la musique et le cinéma.

Il y a tout juste un an, visite ressemblait à ces vidéos « urbex » où des curieux explorent des sites abandonnés. La même atmosphère étrange régnait à Luminy, alors que la moitié du campus des « Écoles supérieures des Beaux-Arts et d’architecture » était devenue fantôme. Entre deux grincements de porte, les 7 000 m2 de salles de classes, bureaux, amphithéâtres déserts et grands ateliers vides sonnaient creux.

Il faut dire qu’un millier d’étudiants en architecture venaient de déserter ce complexe étonnant du massif des calanques, témoin du modernisme des années 1960, conçu par René Egger et labellisé Patrimoine du 20e siècle. Ils avaient rejoint le flambant neuf Institut méditerranéen de la ville et des territoires (IMVT) inauguré à la Porte d’Aix.

En laissant seuls quelque 500 étudiants des Beaux-Arts, voisins d’un campus abandonné. C’était sans compter l’énergie de Raphaël Imbert. Accessoirement virtuose du saxophone, le marseillais est devenu directeur de l’Institut national supérieur d’enseignement artistique Marseille Méditerranée (INSEAMM), qui englobe les Beaux-Arts et le conservatoire de la ville.

À l’époque, le nouveau maître des lieux fourmillait d’idées pour redonner vie au site. Un an plus tard, ce mercredi de janvier 2025, ce sont les couloirs de l’ancienne école d’architecture qui fourmillent de vie.

Musique, cinéma, arts-plastiques…

Des minots courent à droite, à gauche. Flûte, piano, violon, des notes parfois justes, parfois fausses, résonnent un peu partout. « On accueille la Cité de la musique de Marseille. Car le site de la Magalone est en restauration », explique Raphaël Imbert. « C’est un peu plus loin mais l’endroit est magnifique. Et il y a un amphithéâtre où mon petit-fils a pu faire son spectacle », témoigne une mamie.

Alors que la visite se poursuit dans d’immenses salles, nous y trouvons une soixantaine de jeunes en pleine activité. Musique à fond, certains font du sport, d’autres planchent sur des projets cinéma, danse, théâtre, chant…   « Ils sont en grande difficulté sociale ou scolaire », raconte le saxophoniste. Il a décidé d’héberger cette structure : Sup de Sub. Une « école supérieure de quartier » qui mise sur « une pédagogie des arts » innovante pour la réinsertion.

Plus loin, trois ateliers accueillent « le réseau Peinture, un dispositif national qui fait travailler des artistes plasticiens comme des designers. C’est de la recherche artistique », résume Raphaël Imbert. Avant de nous ramener dans le bâtiment principal où les dizaines de bureaux sont désormais occupés par les services de l’INSEAMM.

ancienne école d'architecture
Sup de Sub a investi cet espace de l’ancienne école d’architecture

Dans le viseur : un grand studio d’enregistrement de musique de films

Et ils comptent de nouveaux colocataires : l’équipe du Festival International Music et Cinema. Ce dernier avait atterri à Marseille après des difficultés avec la commune d’Aubagne. « Dans ce site extraordinaire, on se sent respectés. Ce qui est essentiel, et rare, pour un projet culturel » se réjouit la directrice du festival, Gaëlle Rodeville.

« Ça va devenir une place et un carrefour culturel essentiels, j’en suis sûre », prophétise-t-elle. Il faut dire que son domaine, la musique et le cinéma, est au cœur du projet que Raphaël Imbert est en train de porter. « Il s’agit de créer ici le grand campus artistique du Sud de la France », raconte le directeur.

Si ce projet a vocation à être « pluridisciplinaire, pour créer des passerelles entre les différents champs artistiques, il y voit toutefois un futur haut-lieu de création musicale pour le cinéma. Marseille envisage de devenir un pôle national du septième art, mais il n’y a pas de studio capable d’enregistrer un orchestre dans toute la région », note le musicien.

Raphaël Imbert envisage de transformer cet espace en studio d’enregistrement

Un groupement d’intérêt public en création pour porter le projet

« Nous ne sommes qu’à la première phase de réinvestissement du site, explique-t-il. Nous travaillons avec la Ville de Marseille (propriétaire du site, ndlr), le ministère de la Culture, des partenaires artistiques, d’autres privés, pour créer dès 2025 un Groupement d’intérêt public (GIP) qui portera ce projet ».

Une fois la structure créée, et les financements débloqués, le chantier pourra débuter d’ici 2026. Pour transformer l’ancienne école d’architecture en épicentre de création artistique dans les calanques marseillaises.

Le site voisin des Beaux-Arts

Le Grand port maritime de Marseille-Fos va revoir sa copie sur l’appel à projets du terminal de petite croisière de luxe sur le J4. Ses dirigeants entendent monter au capital de la structure lauréate pour rassurer les candidats.

C’était une annonce du Grand port maritime de Marseille-Fos (GPMM) lors de ses vœux en janvier 2022 : le lancement d’un appel à projets pour construire une nouvelle gare maritime dédiée à la petite croisière de luxe sur le J4, en face du Mucem.

La compagnie marseillaise Ponant, et les armateurs américains Viking Cruises et RCL Cruises, avaient candidaté courant 2023. Le consortium devait réaliser plus de 2,5 millions d’euros d’investissement sur 20 000 à 25 000 m2 de terre-plein, bordés de deux quais de plus de 200 mètres.

Mais le groupement a jeté l’éponge début décembre 2024 remettant les compteurs à zéro. Selon Le Marin, les investisseurs américains se seraient retirés, empêchant Ponant d’assumer seul de tels montants.

Hervé Martel et Christophe Castaner

Partager les risques entre le port et les acteurs

« Nous allons relancer la procédure en 2025, assure Rémi Costantino, directeur général adjoint du port. On essaie de bien caler le montage juridique et la place que le port prendrait dans le projet ».

Le GPMM souhaite (re)donner « confiance aux acteurs » en partageant les risques. Ce dernier envisage ainsi une prise de participation dans la future structure lauréate. « Montrer qu’on a les pieds dedans », image l’ancien secrétaire général d’Euroméditerranée.

L’appel à projets ne s’adressera « pas forcément aux mêmes acteurs », ajoute Rémi Costantino. Et de préciser : « C’était un consortium d’armateurs. On réfléchit plutôt à une approche de tourisme, voire immobilière… L’idée est de montrer qu’on a une ouverture ».

Plus de 100 escales par an sur le J4

Cependant, le nombre d’escales attendues sur le J4 sera du même acabit. Près de 40 par an les deux premières années, 80 escales les deux années suivantes, pour obtenir un rythme de croisière de 100 escales minimum à partir de la cinquième année d’exploitation.

Cet objectif ne semble pas être inatteignable, étant donné que, même sans infrastructures, 90 escales sont programmées pour 2025.

Livraison fin 2026

Réécrire l’appel à projets repousse, de fait, le calendrier des opérations au moins d’une année, estime le port. Si le projet devait sortir de terre en 2025, ce terminal de croisière de luxe ne verra pas le jour avant fin 2026.

Un peu plus haut, vers le nord, le chantier de transformation du hangar du J1 aura certainement commencé. Ce dernier, revu lui aussi par l’Adim Sud Est, filiale de Vinci immobilier, pour concrétiser son nouveau projet de coworking, restaurant, et espace culturel lié à la mer.

La totalité des espaces publics du quartier de Noailles va être rénovée à partir de 2025 sous la houlette de la Spla-in. Ce grand chantier doit aboutir en 2027.

Créée à la suite du drame de la rue d’Aubagne, la société publique locale d’aménagement d’intérêt national (Spla-in) est avant tout un outil de réhabilitation d’immeubles fortement dégradés. Mais sa mission concerne aussi les espaces publics. Elle prévoit ainsi de réaménager toutes les rues de Noailles.

Et ce, dès 2025, comme l’a dévoilé une présentation publique en mairie des 1-7, mardi 21 janvier. Une première salve de rues va ainsi subir une cure de jouvence cette année. Il s’agit des rues Chateauredon et Jean Roque en haut du quartier. Et plus bas, des rues Longue des Capucins, Méolan, du Musée et le bas de la rue d’Aubagne.

Les travaux de cette première phase doivent débuter au « premier semestre 2025 », précise la Spla-in. Dans le même temps, elle prévoit de « rapetasser » (reboucher les trous) tout le secteur. Avant de réaménager le reste des espaces publics de ce quartier historique de l’hyper-centre marseillais, entre 2026 et 2027.

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Calendrier prévisionnel des aménagements des espaces publics de Noailles.

Le goudron fait place aux pavés

Les travaux prévoient de reprendre d’abord tout le revêtement des rues, aujourd’hui goudronnées en majorité. « Avec une logique de pavés. Pour une mise en valeur patrimoniale mais aussi climatique avec la désimperméabilisation des sols et l’écoulement des eaux », nous indique Perrine Prigent.

L’adjointe au maire en charge des espaces publics poursuit en indiquant la volonté de végétaliser les voies. Avant tout avec des jardinières, et par le dispositif citoyen des « rues jardin ». Les réseaux souterrains (électrique, hydrauliques, etc.) et l’étroitesse des rues ne permettent pas de planter beaucoup d’arbres.

« On en plantera à la moindre opportunité », assure-t-elle toutefois. Notamment dans la seconde phase, qui comprendra l’aménagement des places de la Halle Delacroix ou du 5-Novembre 2018. Mais aussi la placette du haut de la rue d’Aubagne, au croisement de la rue Estelle, qui verra sa fontaine remise en eau.

Le chantier prévoit aussi une reprise du mobilier urbain (bancs, potelets, éclairages) et l’installation de fontaines à boire.

L’apaisement du quartier ne se limite pas à la rénovation

Au-delà, le réaménagement des espaces publics vise un apaisement et une meilleure organisation des usages. Comme la délimitation des emplacements commerçants, et des flux, alors que la piétonnisation du quartier est toujours dans les tuyaux (voir plus bas).

La maire de secteur, Sophie Camard, salue le travail de la Spla-in, qui entre en action après trois ans d’existence. « Un délais rapide à l’échelle des politiques publiques et d’un quartier comme Noailles. Même si c’est long pour les habitants et les médias », reconnaît-elle.

L’élue note surtout que l’amélioration des espaces publics « s’inscrit dans des efforts de gestion urbaine de proximité en termes de services publics, d’animation sociale, de sécurité. Aujourd’hui, c’est indispensable de penser globalement des opérations de rénovation urbaine. Et pas juste réhabiliter le bâti en pensant que tout va aller mieux ».

Piétonnisation de Noailles, pour bientôt ?

Nous ne remonterons pas le fil de l’interminable piétonnisation de Noailles, reportée chaque année pour des raisons aussi multiples que variées, alors que les bornes sont déjà installées. Les épisodes sont à retrouver ici pour les courageux qui souhaitent étudier un cas d’école de l’engluement de l’action publique.

Toutefois, cette nouvelle étape de transformation du quartier est l’occasion de découvrir le dernier élément de blocage. En effet, une dernière borne amovible doit être installée rue des Récollettes, côté Canebière. Pour réellement boucler le secteur.

Quand ? De notre côté, nous ne nous risquerons plus à annoncer de date. Mais on vous promet d’être là pour vous raconter le jour où les bornes entreront en action.

Les projets de mobilité accélèrent dans la métropole Aix-Marseille-Provence pour rattraper le retard du territoire. Découvrez en images ceux qui seront livrés cette année et ceux qui vont démarrer.

Avec le soutien de l’Etat, sept projets de transports du plan « Marseille en grand » vont être livrés cette année à Marseille et dans le reste de la Métropole, tandis que neuf autres doivent voir le jour d’ici 2030. Objectif : permettre à 1,8 million d’habitants d’accéder au réseau de transports en commun en moins de 15 minutes.

« Même si cela prend toujours trop de temps, nous rattrapons un énorme retard cumulé au fil des années, se félicite la présidente de la Métropole Aix-Marseille-Provence, Martine Vassal. Aujourd’hui, 31 % des financements du plan sont déjà mandatés, soit plus de 630 millions d’euros sur les 2 milliards prévus ».

Si des projets structurants, comme le prolongement du tramway nord-sud à Marseille, vont aboutir dès 2025, d’autres prennent forme, comme le tramway de la Belle-de-Mai, approuvé lors du dernier conseil métropolitain, ou la création d’un téléphérique entre la gare de Vitrolles et l’aéroport Marseille Provence. Voici un tour d’horizon des 16 projets qui vont faire évoluer la mobilité aux quatre coins de la métropole.

Extension du tramway marseillais vers le nord et le sud phase 1

C’est l’un des projets les plus attendus cette année à Marseille : la Métropole étend son réseau de tramway vers le nord et le sud. La première phase, qui doit être livrée dès cette année, va permettre de relier Arenc à Capitaine Gèze (1,8 km) et la place Castellane à la Gaye (4,4 km).

Ce prolongement desservira notamment les hôpitaux sud, des quartiers denses comme le Rouet et la Capelette mais aussi des quartiers en devenir sur le périmètre d’Euroméditerranée.

Cette opération d’ampleur s’accompagne de l’aménagement de pistes cyclables, de la création d’un parking relais de 600 places à Dromel et de la plantation de centaines d’arbres supplémentaires le long du parcours. La place Castellane, dont les travaux touchent à leur fin, fait partie des lieux emblématiques qui auront été transformés par le passage du tramway.

banc place castellane
Visuel de projection de la nouvelle place Castellane attendue en fin d’année 2024.

Le métro nouvelle génération arrive à Marseille

45 années après sa mise en service, le métro marseillais va céder sa place à un équipement climatisé, connecté, accessible depuis le quai aux personnes à mobilité réduite et automatisé sans conducteur. Ce métro nouvelle génération, baptisé NEOMMA, bénéficiera des technologies de pointe, permettant d’améliorer le confort des voyageurs.

Actuellement, une soixantaine d’agents sont mobilisés la nuit pour réaliser des essais techniques afin de tester les premières rames déjà livrées. Les équipes travaillent également à l’installation des nouveaux systèmes dans les tunnels, les locaux techniques et les dépôts. L’ensemble de ces travaux seront terminés d’ici la fin de l’année.

De nouveaux essais seront alors effectués pour valider le système de pilotage automatique avant l’entrée en service progressive des 38 nouvelles rames. Les toutes premières devraient être mises en service cette année et seront progressivement automatisées.

L’intérieur du nouveau métro automatique

Le nord de Marseille se dote d’un BHNS et d’un pôle d’échanges

Un nouveau bus à haut niveau de service (BHNS) va permettre de relier les quartiers nord à l’est de la ville. Le B4 partira du métro Capitaine Gèze pour rejoindre La Fourragère. Son tracé, sur un axe structurant, doit en faire la ligne routière la plus empruntée du réseau de transport en commun à Marseille. Elle assurera notamment la correspondance avec les lignes M1 et M2 du métro ainsi qu’avec d’autres lignes de bus ou cars de la Métropole.

Les chantiers d’aménagement sont en cours dans les secteurs de Gèze et de La Fourragère. La mise en service de cette nouvelle ligne est prévue dans le courant de l’année 2025. Elle offrira un mode de transport rapide à plus de 45 000 habitants.

La gare de Saint-Antoine opère elle aussi sa mue. Après une première phase livrée en 2022, les travaux vont reprendre pour achever la réalisation de ce pôle d’échange multimodal qui offre une alternative à la voiture pour se rendre dans les centres-villes de Marseille et d’Aix-en-Provence. Au programme : finalisation des aménagements et création d’une ombrière.

bus haut niveau de service
Le nouveau BHNS entre Gèze et la Fourragère

Val’Tram et nouvelles lignes de BHNS à l’est et à l’ouest du territoire

Démarrés en 2023, les travaux vont bon train pour prolonger la ligne du tramway aubagnais vers la Bouilladisse en exploitant l’ancienne voie ferrée, dite de Valdonne. Avec ses 11 stations, le Val’Tram permettra de transporter environ 15 000 voyageurs journaliers à l’horizon 2030. Il doit effectuer ses premiers tours de piste à l’automne 2025 avant sa mise en service.

Le nouveau BHNS Aubagne-Gémenos, fonctionnant au gaz naturel, va aussi proposer une alternative à la voiture pour les 12 000 salariés de la zone dès l’automne prochain. Il remplacera l’actuelle ligne 1 aubagnaise. Son tracé de 6,5 kilomètres reliera le pôle d’échanges multimodal de la gare d’Aubagne aux zones d’activités de Camp de Sarlier et des Paluds, à la zone commerciale de la Martelle et au parc d’activités de Gémenos.

Appelé « ZENIBUS », le BHNS qui relie Les Pennes-Mirabeau, Vitrolles, Saint-Victoret et Marignane va également être étendu : à l’est, jusqu’au futur pôle d’échanges de Plan de Campagne, et au sud, jusqu’au Technoparc des Florides, soit 7 kilomètres supplémentaires, permettant de transporter 13 000 voyageurs par jour, contre 8 000 actuellement. La mise en service est prévue pour fin 2025.

Projet de Val’Tram entre Aubagne et la Bouilladisse

D’autres projets attendus à l’horizon 2030

Après 2025, d’autres projets de tramway sont d’ores et déjà annoncés dans la cité phocéenne. Le réseau va s’étendre en direction de la place du 4-septembre, vers la plage des Catalans, dans le but de désengorger un des quartiers les plus denses de Marseille. Le projet doit être livré à la fin de l’année 2028.

La deuxième phase d’extension du tramway nord-sud doit également permettre d’ici 2029 de relier la station Gèze à la cité de la Castellane, en passant par Saint-André. Au total, 11 nouvelles stations seront créées.

Les études se poursuivent aussi pour le projet de tramway de la Belle de Mai, avec un tracé qui desservirait le quartier de la Belle de Mai jusqu’à la place Burel, terminus provisoire en prévision d’un prolongement vers Saint-Jérôme. La mise en service est prévue pour 2030.

4-septembre
Projet de tramway vers la place du 4-septembre (Crédit : Ilex paysage)

Deux nouveaux pôles d’échanges multimodaux vont voir le jour dans la cité phocéenne. À Frais-Vallon, d’ici 2027, permettant d’améliorer l’attractivité du campus Saint-Jérôme et du pôle d’activités de Château-Gombert. Et à Saint-André, d’ici 2028, avec la création d’une halte ferroviaire qui sera connectée à la ligne de tramway prolongée vers le nord, désenclavant les quartiers alentours et la zone de Saumaty Séon.

D’autres projets sont annoncés sur l’ensemble du territoire. Un pôle d’échanges verra le jour en 2027 à Plan de Campagne pour offrir une alternative à la voiture avec une gare routière disposant de 11 quais de bus et une halte ferrée connectée aux gares de Marseille et Aix-en-Provence.

Un BHNS viendra renforcer en 2027 la desserte des quartiers de Martigues et de Port-de-Bouc. En 2028, l’aixpress sera prolongé jusqu’au quartier en pleine expansion du Val Saint-André. Enfin, un projet de transport par câble est envisagé pour desservir l’aéroport Marseille Provence, mais aussi Airbus Helicopters, depuis la gare de Vitrolles. Ce nouveau téléphérique pourrait être mis en service autour de 2029.

Les membres de l’association Mycotopia cultivent des champignons comestibles biologiques, dont des pleurotes et des shiitakés, dans un hangar du 15e arrondissement de Marseille.

« Champignonnière urbaine et laboratoire de recherche et développement en mycologie appliquée à Marseille ». C’est ainsi que se décrit l’association Mycotopia, spécialisée dans la culture de champignons comestibles biologiques. Entre 1,2 et 1,5 tonne de pleurotes grises et de shiitakés poussent chaque mois dans son hangar de l’avenue Roger Salengro, dans le 15e arrondissement.

« La culture se fait de juin à septembre. Elle est soumise à la saisonnalité, puisque nos serres ne sont ni chauffées, ni climatisées, précise Guislain Delcher, co-fondateur de Mycotopia en 2020. C’est une culture hors-sol, adaptée aux centre-villes ». Seul un brumisateur maintient le niveau d’humidité nécessaire dans les pièces pour faire pousser les champignons.

Un substrat fait maison

Ces derniers poussent sur de la biomasse locale. Comprendre : des déchets provenant d’exploitations agricoles, comme de la sciure de chêne, du son de blé et de la paille de riz de Camargue… un environnement riche pour le mycélium (la partie souterraine des champignons), qui colonise le mélange.

Si les ballots de pleurotes et de shiitakés proviennent d’Auvergne, Mycotopia souhaite développer de manière autonome la culture d’espèces plus rares comme l’hydne hérisson, la pholiote adipeuse, ou encore le pleurote de panicaut. Guislain et son équipe sont actuellement en pleine période de tests pour élaborer leur propre substrat.

« C’est un peu la nourriture de nos champignons, explique le directeur. Dans la forêt, ils dégradent de la matière organique. Nous reproduisons ça de manière artificielle et en créant la mixture parfaite, à 60 % d’humidité ». Celle-ci est ensuite stérilisée avant l’inoculation du mycélium, puis mise sous incubation dans l’obscurité à 24 degrés pour une période de 10 à 15 jours.

mycotopia
Des grappes de pleurotes grises.

Des produits ultra-frais

Plus tard, après une dizaine de jours d’exposition à la lumière, des grappes commencent à pointer le bout de leur nez à travers les trous percés dans les ballots. À peine récoltés, les champignons sont distribués en circuit court dans les restaurants, les épiceries paysannes, sur les marchés de producteurs marseillais et dans les Amap (Associations pour le maintien d’une agriculture paysanne).

Ils ne restent pas plus d’une journée dans la chambre froide. Et c’est là que se trouve un autre intérêt de cultiver des champignons en ville : « C’est un produit qui se conserve assez difficilement, il est donc récolté et vendu le plus vite possible, reprend Guislain. Ici, on est au plus proche des consommateurs, donc les gens bénéficient de produits très frais ».

Passionné, Guislain Drecher souhaite amener le champignon à se répandre dans d’autres terrains de réflexions, comme celui des pratiques d’agriculture raisonnée. Les résidus de culture de Myocotopia sont ainsi revalorisés par des maraîchers et intégrés à leurs sols. « Le champignon est souvent oublié, alors que c’est un organisme vraiment important dans les écosystèmes », appuie-t-il.

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