Renaud Muselier, président délégué (Les Républicains) de la région PACA a visité les locaux de l’Institut de Formation en Soins Infirmiers (IFSI) de La Croix-Rouge à Marseille (5e arrondissement) jeudi 12 janvier dernier. Il en a profité pour évoquer les différentes actions de la Région en faveur de la formation dans les métiers de la santé, et notamment l’enveloppe de 93 millions d’euros allouée par l’institution.
Cette enveloppe de 93 millions d’euros s’inscrit dans le budget de 180 millions d’euros consacré par la Région PACA à la formation sur l’ensemble du territoire provençal. Sur ces 93 millions d’euros, un peu plus des deux tiers de la somme sont consacrés au financement de la formation des futurs professionnels, l’autre tiers étant lui réservé au financement des études et de la formation des boursiers.
« Nous avons la volonté de former des gens performants qui trouveront un emploi. Car ces emplois, non délocalisables et qui sont de l’ordre de 150 000 dans la région, existent et font partie de nos besoins », met en avant Renaud Muselier. Le président délégué a également rappelé le taux d’insertion « record » de 90% des infirmiers, ambulanciers et kinésithérapeutes pour appuyer ses propos.
L’importance de l’humain dans le domaine de la santé
Chaque année, la Région PACA octroie à l’IFSI Croix-Rouge quatre millions d’euros de dotation. Une aide qui a notamment permis à l’institut l’acquisition d’équipements de simulation et l’aménagement de salles de TP d’un coût de 56 000€. Des équipements, qui permettent aux étudiants un apprentissage des gestes techniques en situation simulée, qui représentent pour Renaud Muselier « l’avenir de la formation ». 13 000€ de l’enveloppe allouée ont également permis à l’institut d’optimiser son système WiFi.
Face aux étudiants infirmiers, Renaud Muselier a revêtu sa casquette d’ancien médecin pour mettre en avant l’importance de l’humain dans cette profession. « Grâce au métier que vous avez choisi, vous allez servir ceux qui en ont besoin. Soyez vigilants à toujours les soigner comme s’il s’agissait de votre père, de votre mère ou de votre frère, entrez en respectant l’autre et gardez cette humanité en vous », leur a-t-il rappelé.
Le président délégué en a profité pour évoquer sa visite au CES de Las Vegas au début du mois de janvier, le plus grand salon de technologie grand public au monde, et notamment le fait que de plus en plus de nouvelles technologies s’installent dans notre vie quotidienne, y compris dans le domaine de la santé. Pour autant, selon lui, malgré le développement des machines et des robots, les métiers de la santé n’ont pas à s’inquiéter de cette potentielle concurrence. « Il ne faut pas avoir peur de la technologie, car on aura toujours besoin de l’humain », a-t-il souligné.
Améliorer les services des urgences et du SAMU
En tant qu’ancien médecin urgentiste, Renaud Muselier s’est aussi engagé à mener un travail sur le SAMU qu’il reconnaît ne pas « être à la hauteur des besoins de la population » à Marseille. « Nous avons engagé avec l’Assistance Publique des Hôpitaux de Marseille (APHM) un travail de coopération de grande ampleur pour la mise en sécurité et la réorganisation du SAMU », ajoute-t-il. Le président délégué a aussi confié travailler actuellement sur le problème des urgences des hôpitaux marseillais dont les délais d’attente sont selon lui « inacceptables », toutes pathologies confondues.
Un domaine de la santé pour lequel Martine Vassal, présidente (LR) du Département des Bouches-du-Rhône, a également rappelé la semaine dernière les mesures prises par l’institution depuis le début de son investiture en avril 2015. Parmi elles : 20 millions d’euros mobilisés pour soutenir les projets de rénovation des urgences des hôpitaux de la Timone, mais aussi à Salon-de-Provence et à Arles ou encore de nouvelles ambulances de réanimation pour le SAMU.