Pelleteuses et ouvriers… ça bouge sur la parcelle de la future et dernière tour de la skyline d’Arenc à Marseille, M99. L’immeuble de résidence doit s’élever à 99 mètres de hauteur d’ici trois ans.
Elle doit être la touche finale dans le ciel de Marseille, dernier projet de la skyline d’Arenc. Après la tour CMA CGM de Zaha Hadid en 2010, La Marseillaise de Jean Nouvel en 2018, la Porte Bleue de Jean-Baptiste Pietri en 2023 et Le Mirabeau de Hala Wardé livré en 2024, la tour M99 doit être l’ultime immeuble de grande hauteur à s’élever dans ce quartier d’affaires littoral.
Les ouvriers et pelleteuses sont à l’œuvre sur la parcelle où l’on aperçoit de premières tranchées. Le groupe immobilier Constructa/Editeur Urbain annonçait un début de chantier autour de l’été 2024 pour une livraison attendue fin 2027, sans souhaiter communiquer plus, à cette heure, sur le projet.
Les opérations actuelles semblent préparatoires, et il faudra attendre encore pour voir la pose de la première pierre. L’architecte et président de Constructa, Jean-Baptiste Pietri, avait présenté le projet M99 l’année dernière, qui remplace le programme initial, abandonné : H99.
Logements de standing, hôtel et résidence étudiante
Le nouvel édifice doit atteindre la même taille, 99 mètres, mais la copie a été revue, pour correspondre aux nouveaux « standards architecturaux, environnementaux et sociétaux », nous précisait l’architecte.
« Ce sera le premier immeuble de grande hauteur (IGH) de logements produit en France depuis 50 ans », déclarait alors Jean-Baptiste Pietri. Ses 30 étages doivent en effet se dédier à de la résidence. De luxe d’abord, sur les 17 derniers niveaux, avec appartements de standing, terrasses panoramiques et toiture végétalisée.
À l’inverse, dans les six premiers étages, le groupe prévoyait « une résidence sociale étudiante » de 95 logements. Enfin, sur les huit niveaux intermédiaires de l’immeuble, un hôtel quatre étoiles de 130 chambres.
Côté environnemental, à l’instar de la Porte Bleue, ce chantier doit assembler des éléments de béton bas carbone, recyclant le laitier sidérurgique des industries de Fos, et préfabriqués hors site en circuit-court.
La tour doit ensuite bénéficier de la boucle d’eau de mer Thassalia pour sa régulation thermique. Un dispositif censé réduire de 70% l’émission de gaz à effet de serre. Le projet devrait se dévoiler plus en détails lorsque le chantier entrera en phase d’élévation. À suivre.