Après les bijoux en plastique recyclé, l’association Sauvage Méditerranée lance ses trophées à partir de déchets marins. Elle compte inonder le monde du sport de sa fibre écolo.
25 mai 2023, pour le dernier match de la saison au stade Vélodrome, l’attaquant vedette de l’OM, Alexis Sanchez, reçoit le trophée de « l’olympien de la saison ». Une reconnaissance attribuée par le sponsor du club Puma, suite aux votes des supporters saluant les prouesses constantes du joueur chilien.
Si le choix du lauréat n’était pas surprenant, celui du trophée l’était plus. Loin des habituelles récompenses en plexiglas, verre, cristal ou métaux précieux, celle d’Alexis Sanchez était en plastique.
Mais du plastique « 100 % recyclé, issu de déchets ramassés en Méditerranée par des associations environnementales locales », précise Manu Laurin, fondateur de la marque Sauvage.
́ @Alexis_Sanchez !
Élu Olympien de la saison par la #TeamOM, ̃ a reçu son trophée sous l’ovation du public olympien !
W/ @pumafootball #OMSB29 pic.twitter.com/pIt5dO74Ji— Olympique de Marseille (@OM_Officiel) May 27, 2023
Créer de la valeur avec la pollution
Voilà des années que cette structure associative développe des solutions pour « créer de la valeur » avec les tonnes de plastique régulièrement récoltées par une trentaine d’organisations écolo sur la côte, de Nice à Montpellier.
Dans l’atelier d’Aix-en-Provence, les filets de pêche abandonnés deviennent des sacs, colliers et bracelets. Le plastique des bouchons, bidons et autres déchets marins se transforme en bijoux, accessoires ou tableaux. Vendus en ligne, sur les marchés et dans des boutiques, les bénéfices financent les opérations de nettoyage de l’environnement.
Le sport comme vecteur de transition écologique
Mais c’est désormais vers le monde du sport que se tourne Sauvage. « C’est toujours un vecteur important pour la prise de conscience, pour la communication, la transmission de valeurs, comme l’écologie », note Adrien Piquera, responsable communication de la marque.
Les associations environnementales locales ont d’ailleurs multiplié les partenariats et actions avec des clubs et associations sportives dernièrement. « Le sport est demandeur de consommation plus responsable », note-t-il. C’est pour cela qu’il y a trois ans, le défi natation en mer Monte-Cristo a fait appel à Sauvage pour proposer des trophées en plastique marin recyclé aux gagnants.
De quoi encourager l’association à développer cette filière et trouver une plus grande finalité aux déchets récoltés. Mais surtout, profiter des événements sportifs et de leur caisse de résonance pour sensibiliser le plus grand nombre à la protection de la nature.
Après le défi de Monte-Cristo, le Racing club de Toulon a également passé commande, comme des compétitions de voile ou de golf, et maintenant l’OM. « On a lancé des discussions avec des fédérations sportives pour voir si on pouvait faire les choses en plus grand encore. Ils sont réceptifs », se réjouit Manu Laurin.
En finir avec les trophées « en plastique made in China »
Mais le chasseur de pollution marine ne s’arrête pas au sport. « Le monde de l’entreprise et de l’événementiel sont aussi demandeurs de trophées pour divers types de récompenses. Par exemple, le Delta Festival nous en a commandé pour récompenser des projets de son village start-up ».
Avant de conclure : « C’est quand-même mieux un trophée produit localement en plastique recyclé et qui finance une opération environnementale qu’une récompense en plastique made in China ».
Voir cette publication sur Instagram
