La deuxième édition du #NoPlasticChallenge débute le 22 mai jusqu’au 5 juin dans toute la France. L’occasion de faire des éco-gestes simples pour la planète, et ancrer cette habitude dans le temps. Allez, on vous met au défi !
« Les avantages que fournissent le plastique sont indéniables. C’est un matériau bon marché, léger et facile à produire. Ces qualités ont entraîné un boom de la production plastique au cours du siècle dernier. Cette tendance va se poursuivre et la production mondiale de plastique montera en flèche au cours des 10 à 15 prochaines années. Nous sommes d’ores et déjà incapables de faire face à la quantité de déchets plastiques que nous produisons. Seule une infime fraction en est recyclée. Environ 13 millions de tonnes de plastique pénètrent dans nos océans chaque année, nuisent à la biodiversité, aux économies et probablement à notre propre santé. » Voilà le constat dressé par l’Organisation des Nations Unies (2018), dans un rapport publié en 2018.
Selon les chiffres de l’Onu, environ 5 000 milliards de sacs en plastique sont consommés chaque année dans le monde, soit 10 millions de sacs plastiques consommés par minute. 9% seulement des neuf milliards de tonnes de plastique produites sur terre sont recyclées. Le reste termine dans des décharges, dans la nature, dans les mers et les océans, causant un fléau mondial. Car dans tous les types de milieu, le plastique met des milliers d’années à se décomposer. Outre les mesures prises par les gouvernements (taxes sur les consommateurs, accords volontaires avec les détaillants, interdictions totales et combinaison de l’interdiction et des taxes), pour l’Onu, les systèmes de fabrication, de distribution, de consommation et de commerce du plastique « c’est-à-dire notre économie mondiale doit changer ». Elle préconise l’innovation au sein des entreprises les poussant à endosser activement leur responsabilité sociétale. En contrepartie « être récompensées afin de les inciter à passer à un modèle de conception et de production plus circulaire ».
Plastic Odyssey, MP Industries, « Vegan Bottle » ou Ooho
Sur le territoire, certains se sont emparés du sujet : citons le projet de Plastic Odyssey navire qui carbure aux déchets plastiques (à découvrir en vidéo ici). Marseille est devenue le camp de base de l’équipe pour le projet et la première étape de leur expédition autour du monde. A Gardanne, MP Industries fabrique du mobilier urbain en plastique 100 % recyclé. Bancs, tables, poubelles, un procédé familial inventé au début des années 2 000 qui permet de créer une matière très solide et durable. Vous avez également entendu parler de la « Vegan bottle, » cette bouteille en plastique qui ne contient pas une seule goutte de pétrole, mais composée à 100% de végétal et compostable.
On ne peut pas passer à côté d’une autre innovation : la capsule Ooho, développée à Londres. Une petite balle liquide qui contient de l’eau capturée par une membrane fabriquée à partir d’algues, capable de remplacer une bouteille en plastique. Des entreprises comme Citéo ont décidé de faire de la sensibilisation. Dernièrement, elle animait un atelier-débat à l’occasion duquel a été présenté la plateforme collaborative ReMed Zero Plastique, lancée par l’association Terre Mer. Son but est de fédérer tous les acteurs à un environnement plus durable en Méditerranée. La région Sud a également décidé de donner l’exemple. Dans le cadre de son plan climat, elle a lancé l’année dernière la campagne « zéro plastique ».
Une opération soutenue par le ministère de la Transition écologique et solidaire
Parallèlement, de plus en plus de citoyens tentent d’agir à leur niveau : en refusant les pailles en plastique, en nettoyant les plages et les côtes et en remettant même en question leurs habitudes d’achat dans les supermarchés. C’est dans cette tendance que s’inscrit l’initiative citoyenne #NoPlasticChallenge, imaginée par No plastic in my sea. L’association sensibilise à l’impact de la pollution plastique sur l’écosystème marin, prône un usage plus raisonné du plastique et une réduction de sa production.
Du 22 mai au 5 juin, elle organise donc, pour la deuxième fois consécutive, une grande mobilisation nationale, à travers le #NoPlasticChallenge. Cette démarche est soutenue par la Fédération française de voile et par le ministère de la Transition écologique et solidaire. L’objectif est simple : se passer d’objets en plastique pendant quinze jours. Pour relever le défi, l’association propose chaque jour durant le challenge, des éco-gestes pour réduire notre impact plastique, parmi lesquels, éviter d’utiliser des bouteilles en plastique ou les pailles, utiliser du savon solide, se procurer une gourde, une tasse, un verre réutilisable, des couverts sur son lieu de travail…
80 000 personnes ont relevé le défi en 2018
Ce défi « est ouvert à tous : consommateurs, écoles, collèges, lycées, entreprises, associations sportives, collectivités locales, clubs de voile… le #noplasticchallenge est une opportunité pour agir contre la pollution plastique à la source en réduisant notre consommation. Et ainsi pousser les marques et distributeurs à utiliser moins de plastique », explique l’association. Elle met en avant une récente étude de l’Agence de l’Environnement de la maîtrise de l’énergie (Ademe) qui souligne que le taux de recyclage du plastique en France est seulement de 21% (il est estimé à moins de 10% dans le monde).
L’année dernière la première édition du #NoPlasticChallenge avait rassemblé 80 000 personnes.
Pour participer rendez-vous sur la page Facebook No Plastic in my sea