Ce mercredi 29 novembre, le Comité international olympique (CIO) a confirmé qu’un dialogue ciblé avait été ouvert avec les Alpes françaises, seule candidature encore en lice pour les JO d’hiver 2030.
L’aventure continue. Ce mercredi 29 novembre, le Comité international olympique (CIO) a décidé de donner le feu vert aux Alpes françaises pour entrer dans un dialogue ciblé pour l’attribution des Jeux olympiques d’hiver en 2030, écartant ainsi les candidatures suisses et suédoises, Salt Lake City se positionnant pour 2034.
La candidature commune portée par les Régions Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d’Azur a franchi toutes les étapes obligatoires jusqu’au grand oral organisé il y a quinze jours, qui a visiblement su convaincre. Étaient auditionnés le 21 novembre dernier, la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra, aux côtés de Renaud Muselier et Laurent Wauquiez, les deux présidents de régions positionnées pour accueillir les épreuves et David Lappartient, le président du comité olympique français.
Cette candidature a été « guidée par la passion de la montagne » exprimait Laurent Wauquiez lors de la conférence de presse de présentation du projet, début novembre. « Les Alpes françaises peuvent être le plus bel écrin pour faire revivre l’esprit de l’olympisme ». « Depuis que je suis petit, je rêve d’avoir les Jeux », livrait de son côté Renaud Muselier, enfant de l’Ubaye.
Très heureux et fier d’avoir participé à la victoire collective, avec @laurentwauquiez, @DLappartient, Marie-Amélie Le Fur, @MarieBochet, @martinfkde !
L’addition des compétences a fait la différence : vive le Sud, vive nos Alpes françaises ! pic.twitter.com/3TRC7eJEOm
— Renaud Muselier (@RenaudMuselier) November 29, 2023
Des Jeux sobres dans un héritage durable
Depuis l’été 2023, les deux présidents de Région travaillent activement dans l’espoir d’assurer un retour des Jeux d’hiver en France, plus de 30 ans après Albertville. Des JO qui se veulent sobres, respectueux de l’environnement et s’inscrivant dans un héritage durable.
Si 95% des infrastructures existent déjà, assurent les porteurs de projets, pour la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, c’est une opportunité en termes d’aménagement du territoire et de développement d’infrastructures dans les Hautes-Alpes, particulièrement.
Malgré une opposition de militants écologistes, la candidature française a reçu un soutien franc et massif de l’État, du monde économique, des élus, des principaux acteurs de la montagne et du monde sportif. Plus de 400 athlètes tricolores, dont 80 médaillés aux Jeux.
Parmi les soutiens, Marie Bochet, octuple championne paralympique de para ski alpin, Martin Fourcade, quintuple champion olympique de biathlon et membre du CIO, Arthur Bauchet, surnommé le “roi Arthur”, triple médaillé d’or aux Jeux paralympiques de Pékin ou encore le snowboarder Pierre Vaultier, le skieur alpin Alexis Pinturault, la patineuse Gabriella Papadakis…
« Vivre des Jeux à la maison, c’est assez exceptionnel », confiait Marie Bochet, lors de la conférence de presse, soulignant également que l’événement peut être un « accélérateur pour les transitions et l’inclusion ». « Dans un monde en mutation », c’est l’opportunité pour Martin Fourcade « d’écrire les Jeux olympiques de demain ».
Les épreuves réparties sur l’ensemble du massif des Alpes françaises
C’est d’ailleurs la voix des sportifs qui a pesé pour choisir les sites avec un meilleur équilibrage territorial et une cohérence sportive. Les épreuves ont été réparties sur l’ensemble du massif des Alpes françaises. Quatre pôles ont été identifiés deux dans chaque région : Nice Côte d’Azur, Briançonnais, Savoie et Haute-Savoie.
Dans les Hautes-Alpes, c’est sur le pôle de Briançon avec Serre-Chevalier et Montgenèvre qu’aura lieu la quasi-totalité des épreuves de snowboard et de ski Freestyle. Le département pourrait servir de centre d’entraînement et de préparation aux Jeux avec le domaine de « L’Espace Lumière », en cours de construction.
Place aux sports de glisse à Nice, avec le patinage artistique, le hockey sur glace, le short-track et le curling. La ville de Nice envisage d’ailleurs la création d’une nouvelle patinoire en vue des épreuves, le palais Jean Bouin étant vieillissant. L’équipement devrait être la seule construction prévue dans le cadre de l’accueil des Jeux.
Deux pôles sont prévus en Auvergne-Rhône-Alpes, un en Savoie (La Plagne, Courchevel, Méribel, Val d’Isère) pour notamment le ski alpin, le bobsleigh et la luge ; un autre en Haute-Savoie (La Clusaz, Le Grand-Bornand) pour le ski de fond et le biathlon.
La cérémonie d’ouverture aura lieu en Auvergne-Rhône-Alpes et celle de clôture en Provence-Alpes-Côte d’Azur. [le détail ici]
Six ans seulement après les JO de Paris 2024, la France pourrait donc redevenir une terre de compétition olympique. L’officialisation devrait intervenir avant la prochaine session du CIO, initialement prévue en marge des Jeux 2024. Les Alpes ont déjà accueilli les JO à trois reprises, à Chamonix en 1924, à Grenoble en 1968 et à Albertville en 1992.