Le traiteur aixois « Chouette ensemble » propose des plats gourmands et locaux, confectionnés par des jeunes en situation de handicap de l’institut Parons. Afin de continuer son activité durant la crise sanitaire, l’entreprise a récemment lancé une cagnotte Miimosa pour financer l’achat d’un food truck imaginé « comme une vitrine gourmande ».

À Aix-en-Provence, le traiteur « Chouette ensemble » emploie des jeunes en situation de handicap et met en avant les produits d’artisans locaux. A l’origine du projet, Raphaëlle Beyssac, maman d’Hugo, un jeune adulte lui aussi en situation de handicap.

Originaire du pays d’Aix, cette entrepreneuse part en 2004 s’installer à Paris « afin de trouver des solutions plus adaptées » pour son fils. Là-bas, elle est formée à l’école du Chef Thierry Marx. À son retour dans le Sud, elle obtient un diplôme en gestion à l’Institut régional des chefs d’entreprise (IRCE) en 2019 et lance « Chouette ensemble » : « Nous avons à cœur de proposer une offre gourmande, ultra locavore, avec des produits en circuit-court. Nos emballages sont recyclables ou 100% biodégradables », nous explique la fondatrice.

Cette entreprise de l’économie sociale et solidaire confectionne ainsi des plateaux-repas aux entreprises, des formules gourmandes ainsi que des collations sucrées et salées. Elles sont réalisées dans les cuisines de l’Institut de Parons, association au service de l’insertion des jeunes en situation de handicap, qui accueille Raphaëlle en résidence « comme les grands chefs », plaisante-t-elle. L’équipe éducative de l’Institut sélectionne également des jeunes motivés avec un goût pour la cuisine, que Raphaëlle emploie ensuite dans le cadre d’un stage gratifié.

, Le traiteur solidaire « Chouette ensemble » en route pour lancer son food truck gourmand, Made in Marseille
© Chouette Ensemble

Lancement d’un food truck gourmand en juin

Mais la crise sanitaire, les confinements à répétition et le télétravail ont poussé l’entreprise à revoir son organisation, « car, pour avancer, nous avons besoin de fonds. Et pour avoir des fonds, il nous faut des clients. Alors que je me suis dis : s’ils ne peuvent pas venir à nous, pourquoi ne pas aller à eux ? » ajoute-t-elle.

Ainsi, « Chouette ensemble » a récemment lancé une cagnotte Miimosa dans le but d’acheter et équiper un nouveau food truck. « Ce sera comme une vitrine gourmande dans laquelle nous assemblerons les plats à partir de préparations réalisées dans les cuisines de l’Institut des Parons », continue Raphaëlle.

L’objectif de la cagnotte, d’un montant de 12 000 euros, permettra de financer une partie du camion s’élevant à 36 000 euros, avec l’habillage et l’équipement. Dès le mois de mai, le food truck sera opérationnel et l’équipe de « Chouette ensemble » lancera l’organisation de goûters dans les différents services de l’Institut Parons « afin de se faire la main ». Au mois de juin, les demandes d’événements allant de 60 à 80 personnes seront lancées et le traiteur débutera les démarches auprès des mairies de la région afin d’obtenir des emplacements pour le camion.

 

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Prochain arrêt, un nouveau local de cuisine

Et le lancement du food truck n’est pas le seul arrêt sur la route de Raphaëlle et de ses jeunes « talents différents », comme elle aime les appeler. L’entrepreneuse espère, d’ici 2022, co-construire un local où « Chouette ensemble » établira ses cuisines. « L’objectif est d’intégrer un organisme déjà existant. Cela pourrait être au sein d’une entreprise ayant besoin d’un espace restauration, d’un établissement culturel ou d’une ferme afin de travailler de la terre à l’assiette », continue-t-elle.

Et, bien qu’attachée à Aix-en-Provence, sa ville de cœur, Raphaëlle ne dirait pas non au fait de s’installer à Marseille. « Depuis quelques années, il s’y passe des choses tellement intéressantes, comme à l’Epopée (14e) ou encore le Cloître (13e), ajoute-t-elle. Des projets culturels à l’ADN fortement social, dans lesquels l’entrepreneuse se retrouve. Je suis ouverte à toutes opportunités. En tout cas, il faut que ce soit un coup de cœur mutuel », conclut-elle.

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