Samedi 8 mars, Marseille a résonné au son des manifestations pour la Journée internationale des droits des femmes. Danse, chants, performances, happenings, débats, cortège… Des milliers de personnes se sont mobilisées pour l’égalité et contre les discriminations.
La Journée internationale de lutte pour les droits des femmes s’est tenue ce samedi 8 mars. À cette occasion, Marseille a vibré au rythme de nombreuses animations et événements, du Nord au Sud de la ville.
Retour en images sur les quelques temps forts auxquels Made in Marseille a pu assister en centre-ville.
Une matinée d’actions bénévoles
Pour certaines, la journée a débuté tôt. Dès 9h30, au Théâtre Afriki Djigui dans le quartier de Belsunce, les bénévoles du collectif Samedi bien se sont réunies. La structure, qui organisait 16 autres actions dans la journée, soutient et encourage celles et ceux qui veulent s’engager pour la solidarité et les actions communes.
Une matinée de préparation du théâtre pour accueillir les manifestations du jour, dont un concert de la chorale féministe Tutte Quante et un buffet auquel s’est invité le maire de Marseille, Benoît Payan. Il s’agissait aussi de faire le tri dans une salle de l’espace culturel. Celle-ci servira de bureau pour l’association Union des Femmes.
« Debout femmes esclaves », une chorale fait vibrer l’histoire féministe
Musique, sourires, solidarité et messages de paix. À partir de 13 h, une cinquantaine de bénévoles de l’association se sont retrouvées autour de la chorale Tutte Quante. Le but : « Rendre visible une force féminine sur l’espace scénique », explique Lise, responsable du chœur.
Chaque chant portait un message fort, résonnant profondément dans l’histoire féminine. Parmi eux, l’hymne « Debout femmes esclaves » a particulièrement fait vibrer l’assemblée.
Accompagnant le maire de Marseille, Nathalie Tessier, conseillère municipale en charge des droits des femmes, a profité de ce temps fort pour présenter l’annuaire marseillais des droits des femmes. Il s’agit d’un recueil des associations œuvrant au quotidien pour leurs droits. « Toutes ensemble, on gagne », a souligné l’élue.
Le Vieux-Port endiablé
Direction le Vieux-Port, où les Marseillaises ont commencé à se regrouper. Et à sérieusement s’échauffer du côté de l’ombrière. Sous les rythmes effrénés des jeunes percussionnistes de Vacarme Orchestra, les danseuses ont afflué et se sont déhanchées. « Notre place, elle n’est pas qu’à la cuisine, on a des droits », scande une musicienne entre deux rythmes.
Les corps en mouvement pour se réapproprier l’espace public. C’est notamment le crédo de Maryam Kaba, danseuse électrique bien connue des Marseillaises. Avec le collectif Marseille 8 mars, c’est Sara Ahamada qui a mené ce samedi une chorégraphie collective faisant vibrer des milliers de personnes sur le Vieux-Port.
Un final à la Joliette transformée en « zone d’occupation féministe »
Avant que les cortèges, dont un parti des Réformés, ne se regroupent pour défiler le long du littoral aux alentours de 16 h, à destination de la Joliette. 6 000 personnes étaient présentes, selon la préfecture de police des Bouches-du-Rhône. Le double, soit 12 000, selon les organisatrices.
« La rue est à nous. Regardez mes sœurs, nous sommes ici, nous sommes des milliers, nous nous battons pour toutes les femmes », entendait-on en tête du cortège. Les manifestantes ont évidemment profité de cette marche pour clamer des revendications sur des sujets variés. La fin du patriarcat, l’égalité salariale, la lutte contre le racisme et l’homophobie…
« On est fortes aujourd’hui. Il faut montrer à tout le monde qu’une femme n’est pas un simple objet, on est puissantes et on le prouve », explique Fanny. « On en profite aussi pour vider notre sac », revendique-t-elle.
Avant que la journée se conclue par une « zone d’occupation féministe » sur la place de la Joliette, animée par divers événements. Dont l’élection de la publicité la plus sexiste.
