Après le SOS lancé par la Chambre de commerce et d’industrie Aix-Marseille-Provence sur la situation du centre-ville, une réunion de travail avec tous les acteurs concernés est en préparation.
Jouer collectif. C’est le credo de la Chambre de commerce et d’industrie Aix-Marseille-Provence. Face à la détérioration du centre-ville de Marseille et du désarroi des commerçants, la chambre consulaire a interpellé mi-septembre les pouvoirs publics, les appelant à réagir rapidement.
À cette occasion, Benoît Payan, maire (DVG) de Marseille, Martine Vassal, présidente (DVD) de la Métropole Aix-Marseille-Provence et Renaud Muselier, président (Renaissance) de la Région Sud ont été invités à participer à une réunion de travail avec tous les acteurs concernés pour trouver des solutions.
Selon nos informations, la Ville, la Métropole et la Région ont répondu favorablement à cette demande. Souhaitant s’adresser directement au n°1 de chaque institution, la déception serait toutefois grande du côté des acteurs économiques s’ils étaient représentés lors de cette rencontre. Autour de la table seront aussi présents la maire de secteur Sophie Camard (GRS), des élus de la Ville de Marseille et les services de l’État.
Un plan d’actions coordonnées
Après le départ de grandes locomotives commerciales, la création de centres commerciaux en périphérie et la concurrence du e-commerce, le coeur de Marseille connaît depuis quelques années d’importantes difficultés. Les crises successives (gilets jaunes, Covid) et les violences urbaines de juin dernier ont considérablement fragilisé le tissu économique local, impactant fortement le moral des professionnels.
Par ailleurs, les commerçants et les habitants font face à différentes problématiques qui s’accentuent, comme la vente à la sauvette et ambulante, l’insécurité, l’insalubrité, les incivilités et les agressions quotidiennes. Ils s’interrogent également face à l’immobilisme des pouvoirs publics et des forces de l’ordre.
Le centre-ville a encore tout récemment fait parler de lui après la fermeture de la faculté d’éco-gestion de Colbert pour cause d’insécurité, en raison de la prise de possession des abords par des dealers. Elle a, depuis, rouvert sous protection policière.
La réunion sera aussi l’occasion d’aborder le sujet de la future cité judiciaire dont la délocalisation en périphérie du centre-ville crée de vives inquiétudes.
Au-delà de la prise de conscience collective et des divergences politiques, il sera question de définir une stratégie commune et surtout coordonnée pour sortir le centre-ville du déclin.