En visite à Marseille, le ministre des Transports, Clément Beaune, a évoqué la possibilité de rallonger l’enveloppe, qui atteint aujourd’hui 1 milliard d’euros, pour les projets de transports marseillais.
« On a avancé, c’est clair », lance ce vendredi le ministre des Transports, Clément Beaune, en parcourant le chantier d’extension du tramway vers les quartiers Nord. « Sur le plan opérationnel et financier, les choses accélèrent ». Il se félicite du calendrier tenu depuis un an, lorsque le président de la République a annoncé le plan Marseille en grand et le milliard d’euros de l’État pour 15 projets de mobilité prioritaires.
« Il y a eu le GIP début 2022 ». Le groupement d’intérêt public réunissant les collectivités et l’État pour mettre en œuvre ces projets. « Puis des réunions, dont une en fin d’année qui a validé sept premiers projets très concrets qui font l’objet d’un taux de co-financement important ».
Il évoque ici les 256 millions d’euros de subventions directes de l’État (le reste du milliard sont des avances remboursables) dont 200 millions, soit 80 %, sont directement fléchés pour « le désenclavement des quartiers Nord ». Sujet sur lequel il insiste à l’envi. Un taux de co-financement « exceptionnellement élevé », glisse-t-il, et « légitime ».
Enveloppe de 1 milliard : « on peut regarder encore comment la renforcer »
Beaucoup de satisfaction exprimée, dans cette visite, qui pouvait revêtir des airs d’inspection de l’utilisation des aides de l’État par les collectivités et la Métropole Aix-Marseille-Provence, en charge des transports.
De quoi envisager une rallonge de l’enveloppe du gouvernement ? « Les discussions sont en cours », a lâché le ministre des Transports. Elles se sont tenues après la visite, avec la présidente de la Métropole Martine Vassal, et le maire de Marseille, Benoît Payan.
Ces négociations concernent d’abord une potentielle rallonge de l’enveloppe de 754 millions d’euros d’avances remboursables. « On peut regarder encore comment la renforcer en effet ». Mais Clément Beaune laisse également entrevoir une augmentation possible des subventions directes, comme le souhaite Martine Vassal. « Nous discuterons de ces sujets-là […] c’est un travail qui est sur le point d’aboutir ».
Il laisse toutefois le soin à Emmanuel Macron, attendu début février à Marseille, d’annoncer si l’État augmentera ses aides. Et de préciser à quelle hauteur et sous quelles modalités.
RER métropolitain : des précisions d’ici l’été
Au détour d’un direct sur les réseaux sociaux cet automne, le président de la République avait évoqué sa volonté de créer une dizaine de « RER métropolitains » hors Paris, en citant la Métropole Aix-Marseille-Provence. Les contours de ce projet restent vagues.
Notamment car le projet pharaonique de réagencement du ferroviaire dans la région, la Ligne nouvelle PACA, prévoit déjà d’augmenter la fréquence des TER entre les villes du territoire. Avec par exemple, six TER par heure prévus entre Marseille et Aix. La différence entre RER et TER devient alors floue.
Le Conseil d’orientation des infrastructures (COI) a planché sur le sujet des « RER métropolitains ». Il remettra son rapport au gouvernement dans les prochains jours pour « préciser les choses », annonce Clément Beaune. Avant que le président présente « d’ici l’été, une vision claire sur les projets prioritaires, leurs financements et leurs calendriers ».
Emmanuel Macron devrait toutefois profiter de sa visite à Marseille, début février, pour faire diverses annonces sur le sujet des transports du territoire.