Le réseau féminin 100% provençal Altafemina vient de présenter ses mesures phares pour 2017 pour permettre aux femmes dynamiques du territoire de gagner en visibilité. Parmi elles, le lancement d’un « Club des Gentlemen » pour intégrer de la mixité au réseau et permettre aux hommes de s’engager pour une gouvernance mixte garante de plus de performances.
L’association Altafemina a fait le choix de travailler avec les hommes et de construire avec eux des actions qui permettent aux femmes de gagner en visibilité et d’être plus présentes à des postes importants. C’est ainsi qu’est né le « Club des Gentlemen », regroupant entrepreneurs, artistes, chercheurs ou encore enseignants, qui s’engagent à travers la signature d’une charte à prôner une gouvernance mixte.
Pour le moment, sans qu’il y ait encore eu de lancement officiel, la charte a déjà recueilli une vingtaine de signatures d’hommes de domaines différents. Parmi eux, Jean-Luc Monteil, président du Medef PACA, Pierre-François Duwat, directeur du centre commercial Grand Littoral, ou encore le street artiste marseillais Philippe Echaroux, premier signataire de la charte.
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Un club pour s’engager vers la mixité
En signant la charte du Club, les « Gentlemen » s’engagent à mener quatre actions : corriger les anomalies susceptibles de se présenter dans l’organisation des événements ou dans la structure des gouvernances, veiller à ce qu’il y ait au moins une femme à chaque événement où ils participent ou institution dont ils sont membres, manifester publiquement leur engagement, participer à l’amélioration des interventions, des réflexions et des décisions du réseau.
« Il ne s’agit pas simplement de signer la charte, mais d’avoir un comportement en adéquation avec l’esprit du club. C’est comme cela que l’on arrivera à faire bouger les choses et c’est pourquoi on va être vigilants pour que la charte ne soit pas un outil marketing pour les signataires », explique Danièle Prieur, présidente d’Altafemina. L’association compte ainsi rencontrer chaque homme souhaitant s’impliquer dans le club, privilégiant le lien physique au volume de signatures.
Le but n’est d’ailleurs pas de faire ratifier la charte par le plus grand nombre, mais plutôt de créer un véritable réseau de personnes défendant la mixité. « Aujourd’hui, trop d’événements ou de tables rondes ne sont organisés qu’avec des hommes car certains n’ont même pas conscience qu’il n’y a pas de femmes prévues dans les débats ! C’est cette situation que l’on veut changer, et c’est avec le soutien des hommes que l’on pourra faire évoluer les mentalités », souligne Danièle Prieur.
Différentes mesures mises en place en 2017
En plus du Club des Gentlemen, l’autre mesure phare de l’association est la création du premier annuaire de femmes dirigeantes en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Il s’agit en fait d’un petit livret recensant une synthèse des CV de plusieurs dizaines de femmes diplômées et expérimentées, volontaires pour occuper de hauts postes. Un outil créé pour apporter de la visibilité à ces femmes dynamiques. « C’est aussi un moyen de contrer les arguments du « Je n’ai pas trouvé » ou « Je ne savais pas » de certains hommes lorsqu’on leur fait remarquer le manque de profils féminins dans leur institution, leur association ou leur événement », ajoute Danièle Prieur.
Présente seulement à Marseille depuis sa création il y a quelques années, l’association Altafemina va aussi se déployer dans d’autres villes de la région PACA en 2017 avec l’ouverture de nouvelles antennes à Aix-en-Provence, Arles et Nice. Et pourquoi pas dans le futur dans d’autres villes du territoire et même de France, avec toujours l’ambition de continuer à « fabriquer » et favoriser des accès pour les femmes au sein des Comités de direction et Conseils de surveillance en PACA.