Imaginé par la start-up aixoise Maca, le « Carcopter » est un projet de voiture volante alimentée à l’hydrogène. A mi-chemin entre la voiture et l’hélicoptère, cette innovation sera présentée au CES de Las Vegas du 11 au 14 janvier, en version digitale.
Dans le cadre du Consumer Electronic Show (CES) de Las Vegas, prévu du 11 au 14 janvier en version digitale, crise du Covid oblige, la start-up aixoise Maca présentera le Carcopter, un véhicule volant alimenté à l’hydrogène. Elle est l’une des 17 start-ups de la région à participer à la version inédite de ce grand salon d’innovations technologiques.
L’idée a vu le jour en 2018 à Aix-en-Provence, mais Thierry de Boisvilliers et Michael Krollak, les deux spécialistes en aéronautique à l’origine du projet, ont officiellement lancé leur start-up il y a deux mois. Elle rejoindra d’ailleurs officiellement la pépinière d’entreprises Clean Tech de l’Arbois dans les prochains jours.
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Des voitures volantes pour le grand public
Le projet de Maca est de proposer, dans un premier temps, des Carcopters aux circuits de courses français comme le circuit Paul Ricard, le pôle mécanique Alès Cévennes ou encore le circuit des 24 heures du Mans. L’objectif consiste à perfectionner leur solution et, sur le long terme, sensibiliser le public à l’utilisation de véhicules volants.
« Aujourd’hui, la règlementation autour de cette technologie reste assez complexe. C’est pourquoi nous avons décidé de commencer dans le domaine de la compétition automobile. Nous souhaitons créer une émulation dans le monde de la course et lancer une véritable « acceptance sociale » de la voiture volante. L’idée est de les rendre accessibles à monsieur Tout-le-monde d’ici 15 ans », nous confie Thierry de Boisvilliers, salarié à Air France et ancien pilote de combat dans l’Armée de l’air.
De nouveaux essais attendus fin 2021
En 2018, la start-up était déjà en mesure de faire voler un prototype de 2,50 m, alimenté par des batteries. Aujourd’hui, elle développe une machine grandeur nature mesurant 5 à 6 mètres. L’entreprise espère la faire décoller d’ici fin 2021 « afin de prouver que notre solution fonctionne. Ensuite, nous essayerons de faire la même chose avec une machine alimentée à l’hydrogène », explique le co-fondateur.
Le produit final possédera une pile à combustible ainsi qu’un réservoir à hydrogène. La pile puisera l’hydrogène de ce dernier afin de le transformer en électricité et d’en rejeter l’eau. Avec 0% d’émission de CO2 et un pilotage semi-automatique, l’engin devrait atteindre jusqu’à 246 km/h. Ces véhicules volants devraient être opérationnels pour leurs premières courses automobiles d’ici 2023.
En quête d’investisseurs
Aujourd’hui, les deux fondateurs de la jeune pousse sont seuls aux manettes. Mais le duo s’est d’ores et déjà créé un écosystème comprenant une dizaine de spécialistes en électricité, structure, aéronautique, industrie et hydrogène.
Une entreprise qui veut prendre de la vitesse, mais qui manque encore de financements, comme le déplore le co-fondateur : « Notre projet ne pourra décoller que lorsque l’on sera vraiment visibles, lorsque les gens verront que des fous se lancent dans une nouvelle façon d’aborder le domaine de l’automobile », plaisante-t-il. Les deux entrepreneurs attendent donc avec impatience l’ouverture du CES de Las Vegas afin de rencontrer des investisseurs souhaitant les aider à prendre leur envol.