Le nouveau cinéma Artplexe ouvre ce jeudi 21 octobre à Marseille. L’occasion de faire le point sur l’offre cinématographique dans la deuxième ville de France, qui a gagné 6 cinémas en dix ans et compte 3 000 places de plus qu’en 2017.
Avec l’ouverture ce jeudi 21 octobre du cinéma Artplexe, sur la Canebière, et celle du multiplexe de La Capelette attendue en 2024, Marseille comptera bientôt 15 cinémas contre 8 si l’on regarde seulement dix ans en arrière. C’est ce qu’indique l’agence d’urbanisme de l’agglomération marseillaise (Agam).
Dans la cité phocéenne, l’offre cinématographique « se diversifie, se massifie et se modernise en même temps », selon l’agence. Un constat qu’elle faisait déjà dans une étude parue en 2019, alors qu’en « 2021, cette dynamique est toujours à l’œuvre et l’ouverture d’Artplexe sur un axe central de la ville le confirme ».
Le nombre de places augmente de 30 % en 4 ans, et cela va continuer
Depuis 2017, avec notamment l’ouverture du Pathé La Joliette puis d’Artplexe, Marseille est passé de 8 969 fauteuils à près de 12 000 places, estime l’agence d’urbanisme. Soit une augmentation de 30 % en 4 ans.
Et l’offre continue de progresser avec le multiplexe de la Capelette, dont l’ouverture se fait espérer en 2024. Il doit comptabiliser 1 969 fauteuils sur 12 salles. Avec près de 14 000 places, Marseille, souvent pointée pour la faiblesse de son offre cinématographique en comparaison à d’autres grandes villes, entrera alors dans les mêmes standards qu’une ville telle que Lyon, qui en compte 17 000 environ.
D’autant plus si on prend le multiplexe Pathé Plan-de-Campagne avec ses 16 écrans et 3 509 fauteuils. Situé dans la commune de Pennes-les-Mirabeau, c’est un cinéma « fréquenté par les Marseillais notamment les habitants au nord de Marseille » note l’Agam.
Un cinéma « plus pointu » fait sa place à Marseille
En moins d’une décennie, 6 salles ont ouvert leurs portes dans la cité phocéenne. Avec celle de la Buzine à l’Est, le Gyptis à la Belle de Mai, La Baleine au Cours Julien (où se situe aussi le Vidéodrome 2) ou encore au Mucem, Marseille a vu le renforcement d’une « programmation plus pointue et la création de réels lieux d’échanges », note l’Agam.
Ces cinémas proposent en effet des films spécialisés, d’art et d’essai, des événements, rencontres et conférences. De plus, Les Variétés a rouvert après de grands travaux en plein centre-ville. Même chose pour le Gyptis. Après une année de fermeture en raison de la crise sanitaire et d’un chantier de rénovation, le cinéma a rouvert ses portes au public le 15 octobre.
Face à l’offre en ligne, une nouvelle génération de cinémas
Côté grand public et divertissement, l’ouverture du multiplexe Pathé Joliette « porté vers le « global Entertainment » » a fait du bruit en 2019 avec ses salles concept : certaines avec des lits, d’autres en 4DX (avec fauteuils dynamiques)…
Avec une programmation généraliste et art et essai, Artplexe représente « un « mix » entre ces deux positionnements », rappelle l’agence d’urbanisme. Ce nouvel établissement propose notamment des conférences, des concerts, des expositions, des brasseries et restaurants. Il s’inscrit ainsi dans la nouvelle génération de cinémas.
Un positionnement « intéressant », note l’Agam : « dans un contexte de montée en puissance des acteurs de streaming, vidéo à la demande et maintenant producteurs. Les cinémas deviennent des lieux d’échanges, de débats, de restauration ou encore de loisirs ».