Roselyne Bachelot confirme l’organisation de concerts-tests à Paris-Bercy et Montpellier mais pas celui de Marseille.
La ministre de la Culture, Roselyne Bachelot, a confirmé ce jour le concert-test prévu à Paris le 29 mai, et autorisé celui de Montpellier le 5 et 6 juin. En revanche, le gouvernement n’a pas donné son feu vert pour l’organisation des concerts-tests au Dôme, à Marseille envisagés les samedis 29 mai et 5 juin.
« Début mai, trois projets avaient obtenu l’ensemble des avis scientifiques et attendaient l’autorisation gouvernementale. La décision a été prise cette semaine par le gouvernement en faveur de Paris et Montpellier, a déclaré Roselyne Bachelot, en audition devant la commission de la culture, de l’éducation et de la communication du Sénat. Sous réserve que les concerts-tests aient lieu avant le 9 juin, après ça ne va pas nous aider à affiner les protocoles pour les festivals debout », dit-elle.
Dans un article publié sur Made in Marseille, ce jour, Vincent Estornel, spécialisé dans la médicalisation de grands événements et membre du collectif marseillais d’acteurs de l’événementiel Do3me exprimait son impatience de recevoir l’autorisation du gouvernement. « Plus c’est tard, moins ça n’a d’intérêt ». Car les acteurs de l’événementiel souhaitaient pouvoir s’appuyer sur des résultats scientifiques pour programmer la saison estivale dans un cadre sanitaire bien défini.
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« Le projet de Marseille est également intéressant sur le plan scientifique mais n’a pas été retenu en raison de risques liés aux protocoles proposés », justifie la ministre pour expliquer que Marseille n’a donc pas été retenue.
L’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) pilotait le projet du concert-test à Marseille, en assis. Sa particularité réside dans le fait que le protocole sanitaire était prévu sans test Covid à l’entrée, pour mesurer les risques de contagion au coronavirus.
Les chercheurs devaient sélectionnés 2 000 étudiants. Ils devaient être sains (entre 20 et 40 ans, bonne santé, sans pathologie pouvant aboutir à des formes graves de Covid-19). Parmi eux, 1 000 personnes devaient être tirées au sort pour assister au premier concert, pendant que les autres serviront de groupe contrôle. Les rôles devaient être inversés pour le second concert.
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Mais « il n’y aura pas de filtrage des personnes positives » qui assisteront aux concerts puisqu’il s’agit de mesurer la propagation du virus. « Mais aussi parce que nous cherchons à définir un protocole pour les festivals, qui ne peuvent pas tester tout le monde », nous expliquait, Vincent Estornel.
A Marseille, la Ville avait également déclaré que tout était prêt. Le groupe IAM devait être la tête d’affiche. Les partenaires dont les hôpitaux marseillais (AP-HM), l’Université Aix-Marseille, les marins-pompiers, les acteurs culturels envisagent maintenant « de faire évoluer le projet ainsi que son calendrier afin de ne pas perdre le fruit de tout le travail engagé » depuis six mois, écrivent-ils dans une déclaration à l’AFP.