Comme chaque année depuis 5 ans, le Refugee Food Festival mise sur la solidarité entre les restaurateurs en leur proposant d’accueillir des réfugiés à leurs fourneaux. En 2021, l’événement devient le « Refugee Food » pour développer les projets d’insertion sur le territoire. Marseille sera à nouveau ville-hôte dès le mois de juin.

Depuis 5 ans, le Refugee Food Festival met en avant le talent des chefs réfugiés au cours de rencontres culinaires avec les chefs du territoire qui partagent leurs fourneaux pour l’occasion. Après une édition marquée par la crise sanitaire en 2020, l’événement innove et se convertit en « Refugee Food ». « Bien plus qu’un festival », annoncent ses organisateurs, puisqu’il sera question désormais d’intégrer les participants au monde économique local, en renforçant son positionnement sur l’insertion.

En effet, le projet s’est déployé autour de 6 activités : des formations professionnelles, un restaurant d’insertion en plein cœur de Paris, un service traiteur, des activités pédagogiques dans les écoles, et une action d’aide alimentaire, née pendant la crise sanitaire. Objectifs : sensibiliser sur à la situation des réfugiés, favoriser leur accès à l’emploi et valoriser les patrimoines culinaires venus d’ailleurs pour une alimentation plus durable.

« Chaque année, on organise l’événement autour du 20 juin, journée internationale des réfugiés, nous indique Iris Liberty, coordinatrice pour le Refugee Food. En 2020, en raison du contexte, il a dû être décalé au mois d’octobre ».

, Refugee Food : 10 cuisiniers réfugiés aux fourneaux de restaurants marseillais en juin, Made in Marseille

5e édition marseillaise

Cette initiative vise à venir en aide à 400 personnes réfugiées, formées et accompagnées vers l’emploi, en proposant 50 000 repas pour les publics fragiles. 21 villes seront mobilisées dans le cadre de l’événement grâce à la participation de 300 restaurants à travers la France.

Marseille y participe de nouveau en 2021 après quatre éditions à succès. En tout, 22 restaurateurs auront reçu les réfugiés dans leurs enseignes. Cette année, la 5e édition se tiendra du 15 au 20 juin dans la cité phocéenne. La soirée d’ouverture sera lancée à la brasserie du cinéma La Baleine, avec, au programme, une projection et un dîner. Quant à la clôture, elle se célèbrera en partenariat avec le food market La Crème à la Maison Montgrand, durant laquelle 4 chefs mettront la main à la pâte.

« En tout cette année, 10 cuisiniers réfugiés vont participer sur Marseille, poursuit la coordinatrice de projet. Ils sont d’origines libanaise, afghane, turque, kazakhstanaise, syrienne, éthiopienne et vénézuelienne. Plusieurs enseignes vont nous ouvrir leurs portes : L’orphéon, le Bar Gaspard, Ouréa, le couvent Levat avec Alf, Les Eaux de mars et L’Opéra Zoizo. Nous allons aussi faire une ouverture inédite pour cette édition aux métiers de bouche ; nous serons toute la semaine en collaboration avec la boulangerie Pain Pan où les Marseillais pourront acheter des pains afghans et turcs, mais aussi avec la Laiterie marseillaise qui proposera un fromage éthiopien et syrien. Ces produits seront préparés par les réfugiés ».

Développer les actions de sensibilisation

Pour aller plus loin dans son engagement, l’équipe organisatrice travaille à l’élaboration de différents modules de sensibilisation. Dans la capitale, les formations Tournesol et Sésame, proposant des cours de restauration classique et collective, sont déjà déployées, ainsi que le Refugee Food Education, qui mène des interventions dans des établissements scolaires pour sensibiliser les jeunes aux problématiques des réfugiés.

Des initiatives que l’association aimerait voir s’implanter dans le département. « On essaie de mettre en place le Refugee Food Education dans les Bouches-du-Rhône. Ce programme pédagogique intéresse déjà plusieurs collèges volontaires. Il est question d’un moment de partage avec les bénéficiaires, qui vont faire participer les enfants à des ateliers culinaires et échanger avec eux. Nous comptons organiser une petite édition pilote à Marseille avec des fonds privés, grâce au développement de notre antenne locale. Cela se déroulera autour du 18 décembre, journée mondiale des migrants ».

Marseille, ville-hôte depuis le lancement du festival, fait aujourd’hui partie des pôles où le Refugee Food compte déployer ses actions, dans le volet de l’économie sociale et solidaire, en œuvrant de près avec l’association Départ qui travaille notamment avec La Table de Cana, le programme des Étoiles et des femmes ou encore les Beaux Mets. Une logique d’essaimage, en attente du retour des collectivités locales pour que ces nombreux projets voient le jour.

La campagne de financement est d’ores et déjà lancée via la plateforme HelloAsso et via l’application Lydia en faisant un don au 818181 pour soutenir l’événement. Programmation à venir via le site.

Plus d’infos sur la page  du Refugee Food.

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