Face à la nouvelle vague de Covid-19, la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur entend développer une stratégie massive de tests sur le territoire. 100 000 tests rapides ont été commandés pour novembre, et 11 machines de « tests rapides 20 minutes » ont été achetées pour les hôpitaux.
La Région Provence-Alpes-Côte d’Azur a présenté hier sa nouvelle enveloppe d’aides de 146 millions d’euros face à la nouvelle vague et au deuxième confinement national, destinée à différents secteurs d’activités. À cette occasion, le président de la collectivité, Renaud Muselier (LR) a également précisé les actions menées pour lutter contre l’épidémie sur le territoire.
« Tant que nous n’aurons pas de vaccins, seuls les tests rapides antigéniques ou PCR peuvent nous offrir une sortie de crise ciblée. Il est temps de mettre fin à l’incertitude sanitaire et savoir qui est malade et qui ne l’est pas. Isoler les clusters dans tous les aspects de la vie sociale et ainsi préparer le déconfinement ».
100 000 tests rapides sur le territoire
Pour cela, l’élu considère qu’il faut « inonder le pays de tests rapides ». C’est en tout cas la stratégie régionale, pour laquelle il a décidé de commander 100 000 tests rapides pour un coût total de 450 000 € (4,5 € le test). La première moitié arrivera en début de semaine prochaine et sera déployée « là où la vie peut continuer » avec les mesures de confinement.
À savoir, les lycées où 20 000 étudiants seront testés par les infirmeries des établissements (la Région compte 195 000 lycéens), les résidences CROUS (5 000 tests), les entreprises (20 000 tests), et le monde de la culture dont la continuation du travail de création est encouragée (5 000 tests). La Région recevra ensuite 50 000 tests rapides supplémentaires fin novembre, et s’appuiera sur les professionnels de la santé, les pharmaciens et marins-pompiers pour déterminer les secteurs à tester en priorité.
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11 machines de « test rapides 20 minutes »
Pour déployer sa stratégie de ciblage des clusters, la Région compte également s’appuyer sur la technique développée par les marins-pompiers de Marseille, qui prélèvent les eaux usées à la sortie d’établissements ou dans les égouts pour évaluer la présence du virus. « Cela permet d’avoir entre cinq et sept jours d’avance sur l’apparition des symptômes et des arrivées dans les hôpitaux », assure Renaud Muselier. Il regrette notamment que le gouvernement ne s’appuie pas plus sur cette technique et les données qu’elle procure pour appréhender la situation sanitaire et cibler les clusters.
Par ailleurs, la collectivité a acheté 11 machines de « tests rapides 20 minutes », pour un coût de 10 000 € chacune, co-financées à parts égales avec l’Agence régionale de santé (ARS). Elles sont destinées aux hôpitaux de la Région : « Aix-en-Provence, Manosque, Digne, Orange, Avignon, Grasse, Gap… » La date de leur livraison n’est pas encore connue.