Lors d’une grande interview, le président de la CCI, Jean-Luc Chauvin est revenu sur la nécessité d’une halle alimentaire dans le centre-ville. Le Palais de la Bourse, siège de la chambre de commerce, fait partie des options.
Le ventre de Marseille est-il plein ? Non, répondrait Jean-Luc Chauvin, président de la CCI Aix-Marseille-Provence. L’installation du food-court sur le cours d’Estienne d’Orves « Les grandes halles du Vieux-Port » en juillet 2022, et le marché du dimanche pérennisé sur le parvis du Vieux-Port en 2023, ne l’ont pas rassasié.
« J’espère que ça marche ! Je vois toujours du monde. Ça occupe bien l’espace public. Mais par rapport aux villes de même taille, la surface disponible est inférieure », constate l’élu qui plaide depuis des années pour créer une halle alimentaire à Marseille, digne de celles de Toulouse, Sète ou Barcelone.
Pour lui, les deux nouveaux concepts évoqués doivent être « complémentaires » d’un projet structurant de halle de fruits, légumes, poissons et viandes. D’autant que le marché de producteurs en face du food-court sur le cours d’Estienne d’Orves n’a pas rencontré son succès.
De nombreuses possibilités
« Il y a la place de faire mieux », reprend le chef d’entreprise. L’adjointe au commerce de la Ville de Marseille, Rebecca Bernardi, est en phase avec cette idée. La municipalité lorgnait d’ailleurs sur l’ancienne bourse du travail de Noailles, actuel siège de Force ouvrière. Mais le syndicat ne semble pas prêt de quitter les lieux.
Alors quel lieu serait adéquat pour créer une vraie émulation ? Une question que se pose Jean-Luc Chauvin. La halle Puget à Belsunce, qui abritait les étals de poissons et de bouchers au 17e siècle et qui a tenté, sans succès, de relancer un marché en 2022 ? « Certains parlent » du palais de Justice quand la Cité judiciaire déménagera sur Euroméditerranée en 2030, évoque le président de la CCI.
Le Palais de la Bourse « ça mériterait qu’on y réfléchisse »
Et pourquoi pas le majestueux Palais de la Bourse ? Sa localisation centrale, entre la Canebière piétonne, le Vieux-Port et Noailles, pourrait être le lieu idoine ?
« Ce n’est pas notre vocation aujourd’hui, mais ce n’est pas saugrenu comme idée, laisse planer le locataire. Après tout, si c’était un projet emblématique pour le centre-ville qui fonctionne bien, ça mériterait que l’on y réfléchisse ».
Un feu vert ? Il semblerait que pour l’heure, le feu soit bloqué à l’orange. « Si on parle de 1 000 m2, c’est un peu petit… Ce n’est pas à la taille d’une ville comme Marseille », conclut Jean-Luc Chauvin.