Annoncé en juin 2023, le Campus cyber méditerranéen lancé par Unitel Group va être inauguré en septembre, en présence du président Emmanuel Macron, dans la tour Mirabeau à Arenc. Une plateforme numérique va être lancée dans les prochains jours.
Si Marseille est le 7e hub mondial du numérique, son écosystème de cybersécurité n’en est encore qu’aux prémices de son développement. Pour accélérer et créer un écosystème local, Kévin Polizzi, président d’Unitel Group, a annoncé en juin 2023 vouloir créer un campus cyber méditerranéen.
Un an plus tard, ce projet va voir le jour à Arenc, au sein de la tour Mirabeau, livrée en janvier dernier. Ce campus, estimé à 10 millions d’euros (au lieu de 3,6 millions annoncés), est financé par un consortium d’acteurs privés comme Unitel Group, la Française des jeux, la Cepac, la CMA CGM et Onet. « Et sous le patronage de la Région Sud qui a la compétence de la formation », rappelle Kévin Polizzi.
5 collaborateurs en cours de recrutement
Le site sera inauguré en grande pompe « courant septembre » avec le président de la République, Emmanuel Macron. Car c’est dans le cadre des annonces présidentielles du plan Marseille en grand sur le volet du numérique que l’entrepreneur a lancé son concept.
L’objectif de ce nouveau lieu physique est de « mutualiser les moyens, audits et documents » dédiés à la protection des TPE/PME, des collectivités et des établissements de santé, et en parallèle, de « créer des champions », c’est-à-dire à la fois des entreprises expertes et des talents.
Les trois premiers salariés ont été recrutés, dont le directeur général Clément Rossi. Ils se sont installés dans la tour au mois de mai, avant d’accueillir les deux futurs membres de l’équipe cet été.
Une plateforme de cybersécurité lancée dans les prochains jours
Dans les prochains jours, la première pierre concrète de ce projet va être posée : une plateforme numérique, comme une market place où les entreprises ayant besoin d’une cyberprotection pourront directement entrer en contact avec des entreprises expertes du domaine, en fonction de leur prix et niveau de sécurité. « Un équivalent du ‘Boncoin’ pour la cybersécurité », résume Kévin Polizzi.
Cet outil doit aussi permettre aux entreprises de se préparer à la directive européenne « NIS 2 » qui entrera en vigueur en octobre 2024 pour exiger des entreprises (de plus de 10 millions d’euros de chiffre d’affaires et de plus de 50 salariés) de se protéger sérieusement contre les cyberattaques.
« Ce projet se déroule comme sur du papier à musique, souligne Kévin Polizzi, qui s’étonne même de l’alignement des parties prenantes « sans opposition ». Cet unisson est, en partie, lié au « contexte géopolitique effrayant » depuis l’augmentation des cyberattaques (+40% chaque année pour les PME locales), et de la guerre de la désinformation menée par la Russie en Europe, depuis l’invasion en Ukraine.