Le Département des Bouches-du-Rhône vient de voter l’expérimentation de l’uniforme dans les collèges volontaires. Le ministre de l’Education nationale et de la Jeunesse, Gabriel Attal, en dévoilera les modalités prochainement.
L’uniforme va être expérimenté dans les collèges des Bouches-du-Rhône. « Je suis ravie qu’une majorité d’entre vous y soit favorable », se réjouit Martine Vassal, la présidente (DVD) du Département, au cours de la plénière de ce 8 décembre. Le vote de la délibération va permettre d’anticiper le lancement de l’expérimentation nationale menée par le ministère.
« Certains collèges y ont déjà adhéré par principe », reprend Martine Vassal. Plusieurs candidatures ont, en effet, été déposées au conseil départemental comme le collège Chape (4e), nous confirme une source proche du dossier.
Cette liste sera précisée une fois que Gabriel Attal, le ministre de l’Education nationale et de la Jeunesse, lancera officiellement le cadre de l’expérimentation. Le ministre devrait s’exprimer « dans quelques jours », nous affirme-t-on, pour préciser les modalités de cette mesure. Elle concernerait tous les établissements, du primaire au lycée.
Le Département attend, entre autres, la prise en charge financière de l’État pour sélectionner le nombre de collèges participants. Car cette tenue unique doit être co-financée par l’Etat et le Département pour assurer la gratuité aux familles.
La gauche marseillaise plutôt défavorable
Si l’ensemble des élus de la majorité de droite ont voté pour, deux élues d’opposition de la gauche marseillaise, Sophie Camard, maire du 1-7 et Audrey Garino, adjointe à la lutte contre la pauvreté, s’y sont opposées.
Le maire de Marseille, Benoît Payan, lui ne s’est pas exprimé. Il a d’ailleurs quitté la plénière au tout début des échanges. Pour lui, l’urgence est ailleurs. Lors de la rentrée en septembre, il estimait qu’il était préférable de « donner plus de moyens aux écoles et aux élèves pour pouvoir travailler. Je ne veux pas d’une école rétrograde bien au contraire ».
« Pour qu’il n’y ait plus cette différence »
« Fidèle » à ses engagements, sa première adjointe Samia Ghali, s’est exprimée en faveur du port de cette tenue unique. Une position qu’elle défend depuis plusieurs années, comme Martine Vassal qui porte ce sujet depuis 20 ans, aime-t-elle à rappeler.
Elle s’était manifestée après l’appel du ministre de l’Education nationale aux « élus intéressés » par cette expérimentation. La présidente est même montée à Paris le mois dernier pour défendre, entre autres, sa vision favorable au port de l’uniforme auprès du ministre. « Il n’est pas question de mettre uniquement des jupes plissées avec un petit chemisier blanc fermé jusqu’en haut. L’idée est de mettre des vêtements dans lesquels les enfants se sentent bien, des vêtements d’aujourd’hui, pour qu’il n’y ait plus cette différence et créer un sentiment d’appartenance », explicitait-elle depuis le collège Versailles (3e), à la rentrée 2023.
En région, le maire de Nice, Christian Estrosi, s’est aussi porté candidat pour expérimenter le port de l’uniforme dans quatre écoles élémentaires. Côté lycées, Renaud Muselier, président de la Région Sud se dit favorable au port d’une « tenue correcte » et « sans marque », comme il l’indiquait à la veille de la séance plénière du mois dernier.
