Après une interview dans laquelle il est revenu sur sa carrière solo et a parlé de ses futurs projets en duo avec Sébastien Damiani, Faf Larage, rappeur de la scène marseillaise, dévoile « son Marseille » : ses préférences, ses coups de cœur mais aussi ce qu’il aimerait changer.
À la fois rappeur, auteur, compositeur et interprète, Faf Larage est un artiste aux multiples casquettes. Après des débuts en groupe à la fin des années 1980 alors qu’il n’était encore qu’un adolescent, le Marseillais a rapidement mené de front une carrière en solo et de multiples collaborations, d’un côté avec le groupe marseillais IAM et d’un autre en signant les bandes originales de nombreux films.
Animé depuis toujours par une envie de réussir et montrer ce qu’il vaut, c’est de cette hargne que lui est venu son surnom. « Larage », que l’on retrouve aujourd’hui dans une nouvelle aventure étonnante aux côtés de Sébastien Damiani pour un duo hip-hop symphonique qui révèle une nouvelle facette de l’artiste marseillais.
Retrouvez l’intégralité de l’interview de Faf Larage
Made in Marseille – Bonjour Faf. Vous êtes né à l’hôpital de Saint-Joseph (8ème) et vous avez passé votre enfance à Air Bel puis à la Blancarde. Pour autant, quel est le quartier de Marseille que vous préférez ?
Faf Larage – J’hésite entre le bord de mer et les collines. Soit le Roucas-Blanc, avec ses hauteurs, ses pins parasols et sa vue extraordinaire sur tout Marseille. Soit le 13ème arrondissement, collé à Plan-de-Cuques, Allauch ou la Croix-Rouge. Ce ne sont pas les plus beaux quartiers mais j’aime leur côté village et le fait d’être à deux minutes de la nature à défaut d’avoir la mer.
MIM – Si vous étiez un emblème de Marseille, lequel choisiriez-vous ?
FL – La Bonne Mère car elle est magnifique et très bien placée. Elle domine tout ! Ca fait très touriste et en même temps tu ne peux pas la rater. Que tu le veuilles ou non, que tu viennes d’ici ou d’ailleurs, je pense que c’est un des monuments dans le top 3 de ceux qui représentent le plus Marseille aux yeux des gens.
MIM – Et un groupe de rap marseillais ?
FL – Je prendrai sans hésiter IAM parce que malgré tout c’est ma famille (Shurik’n, l’un des membres, est son frère ndlr) et c’est le groupe qui a porté Marseille à travers le monde sur la carte du rap. On leur doit le fait d’avoir fait évoluer le rap français et Marseille. C’est le groupe qui représente le plus Marseille à mon goût même si aujourd’hui les gamins vont dire que c’est Jul.
MIM – Pouvez-vous résumer Marseille en seulement trois idées ?
FL – Je dirais d’abord climat, soleil et plage. Y’a ce côté aussi seul contre le reste du monde mais à la fois ouvert aux autres, « Fier d’être Marseillais » quoi. Et enfin terre d’accueil autant pour les gens qui viennent d’ailleurs pour s’y installer que pour les touristes qui viennent pour quelques jours. Quand tu sais t’adapter un minimum, tu discutes très vite avec les gens et tu te mêles très facilement à eux. Parfois ce côté-là est trop dans l’extrême mais ça fait partie aussi du truc.
MIM – Et si vous pouviez changer trois choses à Marseille ?
FL – Je miserai à fond sur le côté culturel et je ferai en sorte qu’il y ait encore plus de lieux de concerts, de rencontre, où ça crée comme des studios de cinéma et d’enregistrement. Je mettrai en place plus d’activités pour que les gens s’embêtent moins la journée et le soir et qu’il n’y ait pas que des boutiques. Enfin je ferai en sorte de donner des perspectives d’avenir aux jeunes, de les faire rêver pour que la jeunesse ne s’engouffre pas dans les conneries et arrête de ne penser qu’à l’argent et au trafic.
Par Agathe Perrier