Les quatre premières voitures du nouveau métro automatique de Marseille sont arrivées dans la nuit de jeudi à vendredi au dépôt de La Rose. Il faudra attendre encore plusieurs mois avant de pouvoir l’emprunter.
Après des premiers tests en piste à Valenciennes où il est construit par Alstom, le futur métro automatique de Marseille pointe le bout de son nez dans la ville. Un convoi exceptionnel a livré la première rame dans la nuit de jeudi à vendredi à la Régie des transports métropolitains (RTM), au dépôt de La Rose (13e).
Les quatre premières voitures seront assemblées sur place. Il faudra attendre encore plusieurs semaines avant les premiers « essais statiques et dynamiques » sur le réseau marseillais, explique la Métropole Aix-Marseille-Provence.
Dans un premier temps, avec un peu de chance, les usagers du métro pourront l’apercevoir dans les tunnels de la ville pour des tests en conditions réelles, mais sans passagers. Une phase « de rodage qui durera 4 à 6 mois », nous précisait précédemment la présidente de la RTM, Catherine Pila.
Il faudra attendre au mieux fin 2023 ou début 2024 pour que les premiers passagers embarquent dans la première rame du nouveau métro. Viendra ensuite le même processus pour le remplacement progressif des 36 anciennes rames par les 38 nouvelles.
Le réseau doit être entièrement automatique en 2027
D’abord sur la ligne 2 (Gèze – Sainte-Marguerite) qui doit devenir « 100 % automatique en 2025 », précise la RTM. Avant cette date, des chauffeurs piloteront les voitures.
La Ligne 1 (La Rose – La Fourragère) suivra, pour que l’ensemble du réseau de métro marseillais soit automatisé en 2027, si tout se passe bien. Une modernisation qui nécessitera d’équiper la totalité des quais des 29 stations de portes palières automatiques afin de sécuriser les quais à l’arrivée des voitures qui se déplaceront sans chauffeur.
Ces nouvelles voitures, dessinées par le designer Ora Ïto, proposeront la climatisation et des écrans d’information.
Mais l’enjeu principal de cette modernisation réside dans l’automatisation des rames qui doit permettre des fréquences de passages plus élevées : toutes les 1 mn 30 à 2 mn selon la Métropole, contre 5 minutes en moyenne actuellement. Mais également la possibilité d’étendre les plages horaires.
Cette modernisation du métro est l’un des 15 projets de transports prioritaires du plan Marseille en grand, soutenus financièrement par l’État. Le budget global est estimé à 580 millions d’euros, dont 11 millions du gouvernement.