À Marseille, la Forêt des possibles souhaite fédérer et mettre en action les citoyens, structures et initiatives engagées dans la transition écologique et sociale.
La Cité de l’Agriculture, L’Après M, 1 déchet par Jour, Super Cafoutch, les Alchimistes, la Fresque du Climat, ToutenVélo, Massilia Sun System… Autant d’initiatives ou structures écologiques et sociales dont nous vous parlons régulièrement, qui tentent de réinventer à Marseille un modèle à la fois, juste et durable. Une cinquantaine d’entre elles étaient réunies mardi 11 juillet à la Friche la Belle-de-Mai par la Forêt des possibles.
Initié en janvier, ce projet vise à mettre en action, rassembler et fédérer ces structures comme les simples citoyens dans une démarche d’action pour la transition. « L’idée est de créer un écosystème de redirection écologique qui invite chacun à trouver sa juste place dans la société », indique Marin Maufrais, un des instigateurs du dispositif.
« D’où l’allégorie de l’arbre et de la forêt, note Jillian Mathieu, co-porteur du dispositif. Faire passer une préoccupation et une action individuelles vers le collectif, le système. Réconcilier les intérêts personnels et collectifs ».
Une méthodologie pour accélérer la transition
Il s’agit donc d’une part de pallier le manque de synergie entre les nombreuses structures existantes à Marseille, mais aussi de grossir les rangs en motivant des citoyens à s’engager. Pour cela, la Forêt des possibles développe ou utilise six outils concrets afin de trouver comment transformer une prise de conscience en action.
Comme le wiki de l’Arbre des imaginaires, une banque de données et de ressources pour accompagner les créateurs et créatrices de projets de transition. Mais encore une cartographie interactive des initiatives, une méthode d’accompagnement des citoyens et de collectifs, un jeu de piste en préparation dans l’espace public et une émission dédiée sur Radio Galère : Ecoforum.
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Vers un rapprochement avec la Cité des transitions ?
Enfin, la Forêt des possibles ambitionne de porter « l’animation de l’écosystème transitionnel marseillais ». Un enjeu de taille alors que les initiatives et structures sont aussi nombreuses qu’éparpillées, avec parfois des doublons ou des manques de partages d’expériences ou de synergies.
Face à ce constat, la Ville de Marseille a déjà lancé la Cité des transitions, qui n’en est encore qu’à ses balbutiements, et que Marin Maufrais a participé à amorcer. « Nous souhaitons travailler avec elle, en intervenant sur cette partie de l’animation et de la mise en réseau des acteurs », explique-t-il.
Pour l’heure, le projet de la Forêt des possibles devrait passer à la vitesse supérieure. Il intègre l’incubateur Inter-Made qui accompagne les entreprises et projets de l’économie sociale et solidaire depuis 2001.