Pour fêter ses cinq ans d’existence, l’association marseillaise 1 déchet par jour organise un ramassage de déchets le 4 décembre à la Plage de l’Huveaune. L’occasion de revenir sur son ancrage dans la ville et son évolution. Une aventure débutée d’un selfie pour sensibiliser à l’environnement à près de 10 000 ramasseurs impliqués.

Tout part d’un selfie d’Edmund Platt, fondateur de l’association 1 déchet par jour, posté sur Facebook en 2015. On le voit avec une canette à la main, invitant ses « amis » à faire de même. Ramasser un déchet, se prendre en photo, la poster sur les réseaux sociaux avec le hashtag #1déchetparjour et identifier 5 personnes pour que le défi se propage. Et ça fonctionne. Depuis, l’association dénombre plus de 21 000 photos avec le hashtag.

La recette de leur succès ? Selon Alexandre Mounier, président d’1 déchet par jour, il y a plusieurs facteurs : « Edmund et son charisme légendaire, c’est indéniable, mais aussi l’attrait des médias et la bonne volonté des personnes qui veulent agir sans savoir par où commencer ».  

1 déchet par jour, 1 déchet par jour fête sa cinquième année de chasse aux détritus à Marseille, Made in Marseille
Un des slogans d’1 déchet par jour

Une volonté de travailler avec tous les acteurs au service de l’environnement

1 déchet par jour « a toujours affiché [sa] volonté de travailler avec l’ensemble des acteurs », explique Alexandre Mounier, avant d’ajouter qu’il y a malheureusement des déchets pour tout le monde. C’est en ce sens que l’association a organisé le Tarpin Propre en mai 2021.

Un événement de 5 jours avec pour programme : ramassages de déchets, conférences et diverses animations pour sensibiliser à la réduction des déchets. Ce projet a permis aux associations, entreprises et citoyens volontaires d’organiser des ramassages pour participer au nettoyage de Marseille et ses alentours.

Une réussite pour le président de l’association : « C’était la première édition, mais il y a eu énormément d’enthousiasme de la part des partenaires, on a réussi à en faire une véritable victoire des Marseillais face à l’environnement. » Au total, 98 événements ont été mis en place avec 3 100 participants et 10,6 tonnes de déchets collectés. Tout cela, en plus des ramassages organisés tout au long de l’année sur le territoire.

Le fondateur a même voulu aller au-delà de la cité phocéenne. Entre le 20 octobre et le 19 novembre 2020, Edmund Platt, a marché 815 kilomètres de Marseille à Paris. Son but ? Sensibiliser à la pollution en pleine pandémie, en ramassant notamment des masques jetés par terre. Il en a collecté 3 587, accompagné de Frédéric Munsch, vidéaste, pour filmer le périple.

« On souhaite que les ramasseurs soient les stars maintenant »

« On souhaite que les ramasseurs soient les stars maintenant», déclare Alexandre Mounier. En effet, l’association mise sur un message d’encouragement aux citoyens. Selon lui, « les gens ne veulent pas se sentir culpabilisés ». Avant d’ajouter, qu’il « faut regarder ce qu’on peut faire de mieux, sans se voiler la face, ni être défaitiste face à la situation ».

Cela passe notamment par une forte présence de la structure en ligne. L’association compte une communauté de plus de 47 000 personnes, tous réseaux confondus. 1 déchet par jour mène aussi des actions de sensibilisation à destination des entreprises, scolaires et centres sociaux. « On essaie de savoir avec eux ce qu’ils jettent, pourquoi ils jettent et voir l’impact que ça peut avoir », raconte Alexandre. Ces interventions sont toujours suivies d’un ramassage aux alentours du lieu de sensibilisation, comme dernièrement, auprès du centre aéré du Verduron dans le 15ème arrondissement.

En plus de son cinquième anniversaire, l’association prévoit déjà d’autres sensibilisations et ramassages, notamment à la Pointe-Rouge en janvier et à Notre-Dame-de-la-Garde en février. Pour conclure, Alexandre Mounier n’a qu’un seul souhait pour 1 déchet par jour : « Arrêter d’exister. Qu’il n’y ait plus de déchets à ramasser. Mais ce n’est pas pour tout de suite, donc on aimerait sensibiliser encore plus de monde ».

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