Depuis le Festival de Cannes, la ministre de la Culture, Rima Abdul Malak, a dévoilé les lauréats de l’appel à projets « Grande fabrique de l’image », qui récompense 5 projets à Marseille.
À l’occasion du Festival de Cannes, la ministre de la Culture Rima Abdul Malak et le secrétaire général pour l’investissement, en charge de France 2030, Bruno Bonnell, ont dévoilé la liste des projets financés dans le cadre du volet « La Grande fabrique de l’image » du plan de financement France 2030.
Cette enveloppe de 350 millions d’euros a pour but de « faire de la France un leader des tournages, de la production de films, séries et jeux vidéo, de la post-production (effets spéciaux…) et de la formation aux métiers du cinéma et de l’audiovisuel » à l’horizon 2030.
L’enjeu est aussi de « moderniser et amplifier » l’appareil de production du pays, sous-doté en infrastructures de tournages et de « répondre aux besoins de recrutement de nouveaux talents et anticiper les mutations à venir ». Au total, 68 projets, sur 175 candidatures, ont été sélectionnés au niveau national, dont cinq à Marseille.
Zoom sur Provence Studios
Parmi les lauréats, les studios de tournage Provence Studios, établis à Martigues. Comme nous l’écrivions en septembre dernier, le groupe prévoit de déployer son activité à Marseille au sein de l’ancienne raffinerie de sucre Saint-Louis situé à la Cabucelle (15e), notamment en y ajoutant « un bassin de tournage sous-marin et des organismes de formation ».
Provence Studios va également pouvoir développer ses capacités de tournage avec un agrandissement de son site historique, déjà pourvu de 26 000 m² de locaux sur une superficie de 22 hectares, « pour atteindre 19 plateaux, l’acquisition de nouveaux équipements innovants et la mise au point des espaces de post-production ».
En matière de studios de tournage, les 11 projets labellisés auront pour effet de « démultiplier les retombées économiques pour les territoires. Les retombées directes ou indirectes (emplois, hôtellerie, restauration, commerces, tourisme…) sont estimées à 7,60 euros pour chaque euro investi dans un tournage », souligne le Ministère.
Les organismes de formation récompensés
Au même titre, à Marseille, quatre organismes de formation à l’audiovisuel vont bénéficier d’aides financières, d’un montant pour l’instant inconnu. L’école de cinéma inclusive Kourtrajmé, à la Belle de Mai, souhaite « renforcer son accompagnement, élargir et certifier son offre de formation, et augmenter le volume d’étudiants insérés ».
Le plan ministériel viendra également financer dix nouvelles formations dispensées par l’école des Ateliers de l’image et du son, et récompenser l’école de formation numérique gratuite La Plateforme à Euroméditerranée.
À Aix-Marseille Université, une nouvelle formation devrait voir le jour sur la post-production (création des VFX et des décors virtuels, mixage immersif…), mais également sur les métiers de la production déléguée et de la réalisation.
« Élargir et diversifier le vivier de talents créatifs et techniques »
« C’est la relève du cinéma, de la création audiovisuelle et numérique que nous sommes en train de créer !, a exprimé la ministre de la Culture. Cette relève va se déployer dans douze régions, autour de pôles d’excellence pour les tournages, la production numérique et la formation, qui seront vecteurs d’attractivité, d’emploi et de dynamisme, tout en étant vertueux sur le plan écologique. Notre ambition est d’élargir et de diversifier le vivier de talents, aussi bien créatifs que techniques, de développer les compétences de la filière et d’offrir à la jeunesse l’opportunité de porter de nouveaux récits pour nourrir nos imaginaires ».
En janvier dernier, Rima Abdul Malak s’était déjà engagée à financer « quatre projets culturels emblématiques », à hauteur de 22,5 millions d’euros dans le cadre du plan « Marseille en grand » : la modernisation du Pôle Média de la Belle de Mai, la création de l’école CinéFabrique, le développement d’une antenne de la Cinémathèque française et la création d’une base logistique pour les tournages.