Un activiste péruvien dénonce sur scène les violences faites aux femmes

De retour à Marseille, l’acteur et activiste péruvien Richard Torres donnera deux représentations de Frida Kahlo 4901 : Las otras mujeres muertas, une pièce dénonçant les féminicides en Amérique latine, les 28 et 29 avril au théâtre du Têtard (5^e).

Vous vous souvenez peut-être de cet homme qui, en juin dernier, avait demandé un arbre en mariage au pied de la basilique Notre-Dame de la Garde dans le but d’attirer l’attention sur la déforestation et le changement climatique.

L’artiste et activiste péruvien Richard Torres est de retour à Marseille pour alerter sur une autre cause : celle des violences faites aux femmes. Il se produira au théâtre du Têtard (5^e) les 28 et 29 avril prochains dans le cadre de la tournée européenne de son spectacle Frida Kahlo 4901 : Las otras mujeres muertas. 4901, comme le nombre estimé de femmes disparues et assassinées en Amérique latine entre 2020 et 2021, à qui l’œuvre rend hommage.

Dans la peau de l’artiste peintre mexicaine Frida Kahlo, l’acteur déclame et dénonce « la souffrance et les mauvais traitements endurés par les femmes dans le monde entier ». Le texte de la pièce, basé sur une enquête autour des féminicides, est « une plainte pour toutes les victimes du machisme ».

« Un appel à l’aide »

« Frida est une artiste reconnue mondialement, explique Richard Torres. Même si elle est souvent présentée comme une icône féministe, elle a elle-même été victime de mauvais traitements par les hommes : toute sa vie, elle a souffert à cause de son mari, Diego Rivera. J’ai écrit cette pièce comme un appel à l’aide face à toute la maltraitance et les féminicides dont souffrent les femmes aujourd’hui. Notamment en Amérique latine, où des crimes très durs sont commis contre elles ».

Richard Torres est accompagné sur scène par Philippe Capel dans le rôle de La Catrina, figure emblématique de la culture mexicaine. Après Madrid et Barcelone, l’œuvre, réalisée par Ronal Cruces et accompagnée par la musicienne péruvienne Magali Revollar, sera présentée pour la première fois à Marseille. Les bénéfices serviront à « créer une pharmacie dans les communautés amazonienne Awajún et Wampis au Pérou ».