Les travaux viennent de commencer à Noailles pour installer huit bornes automatiques. Elles délimiteront une zone de près de 4 hectares qui doit devenir piétonne d’ici le mois de juin.
Les travaux ont débuté dans le quartier de Noailles, comme nous le confirme la Métropole Aix-Marseille-Provence. Ce chantier qu’elle mène vise à installer huit bornes escamotables automatiques régulant l’accès aux voitures pour la piétonnisation du quartier.
En octobre 2022, la maire de secteur des 1er et 7e arrondissements, Sophie Camard, annonçait ce projet de périmètre piéton dans l’hyper-centre de Marseille. Il doit être effectif en juin, selon la Métropole. Si tout se passe bien et que les tests techniques sur les bornes automatiques sont concluants.
Ces dernières définiront une zone piétonne de près de 4 hectares au cœur du centre historique de Marseille. La Canebière, la rue d’Aubagne, le Cours Lieutaud et la rue du Marché des Capucins délimiteront ce périmètre.
Prochaine étape : végétalisation du quartier
Comme nous l’expliquaient à l’automne dernier Sophie Camard et l’adjointe à l’urbanisme de Marseille Mathilde Chaboche, la Ville souhaite faire de Noailles « un quartier pilote de la mixité sociale et de la résilience climatique ».
Une ambition qu’elles portent conjointement avec la Métropole dans le Plan guide pour concevoir un centre historique durable à Marseille, stratégie 2030. Avec le réchauffement climatique, les projections sur les températures à venir dans ce quartier très minéral sont alarmantes. Pour lutter contre les îlots de chaleur, la végétalisation s’impose.
La piétonnisation doit donc réduire la place de la voiture pour augmenter celle des plantes. D’abord, en s’appuyant sur les associations et les habitants. Les jardinières citoyennes se multiplient dans les rues de Noailles depuis que le « visa vert » leur permet depuis 2015 de végétaliser l’espace public.
La mairie de secteur entend accentuer encore cette dynamique. Elle prévoit des programmes de sensibilisation et d’accompagnement pour le verdissement citoyen des rues.
La puissance publique doit également désartificialiser le secteur, notamment dans les cœurs d’îlots du Domaine Ventre et de la place Halles-Delacroix. Des sites concernés par le vaste projet d’aménagement et de résorption de l’habitat indigne lancé à la suite des effondrements de la rue d’Aubagne.