La start-up aixoise Bamboo for life veut se développer avec l’appui du géant du BTP local NGE afin de développer ses bambouseraies pour assainir l’eau des petites villes, des campings et des parcelles agricoles.

Planter des bambous pour assainir l’eau. C’est le pari de la start-up aixoise, Bamboo for life, depuis sa création en 2018. Installée au Technopôle de l’Arbois, la jeune pousse propose une technologie innovante et performante avec zéro rejet en milieu naturel et zéro production de boues d’épuration.

Bernard Benayoun a cofondé la société en partant du constat simple que la plupart des eaux usées dans le monde ne sont pas traitées, notamment dans les pays en voie de développement, et représentent un vrai problème de santé publique, en plus d’être une ressource non exploitée.

Les bambous, la densité de leurs racines (rhizomes) et leur haute capacité permettent ainsi le développement de bactéries capables de dégrader les éléments polluants. Ces qualités, associées à un taux de croissance très élevé, font du bambou un organe de traitement très performant, naturellement extensible et d’une durée de vie illimitée car en éternelle auto-régénérescence.

Bamboo for life, Bamboo for life voit plus grand avec le groupe NGE pour assainir les eaux usées, Made in Marseille

Un partenariat sur le long terme

Afin de développer son concept à grande échelle, Bamboo for life a d’abord participé au programme Entreprendre pour la planète qui met en relation une start-up et un grand groupe pour répondre à un problème. C’est à travers ce concept que la société aixoise a rencontré NGE, dont le siège est situé près de Tarascon.

Au fil de ses échanges, le 4e groupe de BTP français a souhaité aller plus loin en intégrant Bamboo for life dans son programme interne Cercle innovation. Ce dispositif a pour objectif d’accompagner 1 000 start-up dans des projets environnementaux d’ici 2030.

Ensemble, les partenaires ont donc choisi de répondre aux besoins en assainissement d’eau avec cette technologie basée sur la nature. L’opportunité du groupe est de construire l’installation des clients de Bamboo for life afin de permettre à la start-up d’assurer le déploiement rapide et dans toute la France de sa solution.

Cibler les petites villes, les campings et agriculteurs

C’est aux petites villes de 10 000 à 50 000 habitants que la start-up veut s’adresser. « Les grandes villes peuvent se permettre d’aménager des stations d’épuration pour 100 000 habitants mais pas les petites », explique Josselin Quignon, directeur de l’innovation chez NGE.

La start-up visera également les campings, voire des agriculteurs et vignerons, qui ont un intérêt à assainir l’eau en circuit fermé pour ensuite la réutiliser. Le bambou permet également s’assainir les sols, comme l’expérience d’un vignoble l’a montré.

Le système de bambouseraie est aussi plus économe pour ces petits acteurs qu’un système technique coûteux. « Pour les campings, on peut très bien développer une bambouseraie dans une piscine abandonnée », lance Josselin Quignon qui souhaite accompagner ce « marché de niche » qui « deviendra la norme dans quelques années ».

La Région Sud, en tant que cheffe de file de l’expérimentation sur la réutilisation des eaux usées en France, est un bon terrain de jeu pour faire grandir cette jeune pousse.

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