La présidente des Bouches-du-Rhône, Martine Vassal, a clôturé à Marseille sa tournée départementale destinée à présenter son bilan de mi-mandat. Un hommage a également été rendu aux pompiers et forces de l’ordre.
« On devrait obliger les élus à faire un bilan de mi-mandat, ça devrait être inscrit dans la loi ». À huit mois des élections municipales, Martine Vassal (DVD) assure qu’elle est concentrée sur son rôle de présidente du Département des Bouches-du-Rhône et qu’elle veut « finir le travail ».
Celle qui fait figure de favorite à droite pour challenger en 2026 le maire sortant Benoît Payan (DVG), sans avoir pour l’instant confirmé sa candidature, a organisé ce mardi 15 juillet un grande grande réunion publique pour présenter son bilan dans le hall du « bateau bleu ». Environ 1 200 personnes étaient présentes pour assister à cet « exercice démocratique » qui vient clôturer une tournée de neuf dates, entamée le 16 mai dernier à Pélissane.
L’élue marseillaise a vanté ce qu’elle estime être un « beau bilan. 85% de ce qui avait été annoncé dans le cadre de notre programme électoral en 2021 a été réalisé au bout de quatre ans. On a changé le visage du département ». L’occasion pour elle de lister quelques réalisations et de « tracer des perspectives » jusqu’en 2028, date des prochaines élections départementales.
« 600 millions d’euros pour la mobilité »
« Nous avons mis beaucoup d’argent dans les transports, tient tout d’abord à souligner Martine Vassal. 600 millions d’euros ont été investis pour la mobilité ». Une compétence de la Métropole Aix-Marseille-Provence, qu’elle préside également. Grâce à cet appui financier, et celui de l’Etat, dans le cadre du Plan Marseille en Grand, plusieurs projets sont sur le point de se concrétiser, à l’image de l’extension du tramway vers Gèze et la Gaye et l’automatisation du métro.
D’autres chantiers emblématiques ont bénéficié ces dernières années du soutien du Département : la Cité scolaire internationale (32,5 millions d’euros), la rénovation de l’église des Réformés (11,3 millions d’euros), la réouverture du Musée d’Art Contemporain (3 millions d’euros), la création de la Maison des îles et du littoral au Frioul (455 00 euro) mais aussi la restauration en cours de Notre-Dame de la Garde (200 000 euros).
57 millions d’euros ont également été fléchés pour la construction d’un nouveau « pôle femmes, parents, enfants » à la Timone. La première pierre du futur bâtiment a été posée le 5 juin dernier. Il doit réunir les activités pédiatriques à l’horizon 2028. Enfin, après avoir investi 28,6 millions d’euros pour rebâtir le collège Joséphine Baker dans le 3e arrondissement, la reconstruction du collège Gaston-Defferre est en cours sur le site de la caserne d’Aurelle (7e) qui borde le fort Saint-Nicolas. Un projet à 39,5 millions.
Cinq nouveaux centres de secours
Le Département a profité de ce temps fort pour dévoiler « sa feuille de route pour les prochaines années ». Une cinquantaine de projets sont ainsi déclinés dans son magazine institutionnel Accents. Si certains avaient déjà été mis en avant, comme la création d’une voie verte entre La Ciotat et les Saintes-Maries-de-la-Mer ou encore la modernisation du Musée départemental Arles Antique, quelques nouveautés sont annoncées. À l’instar du « Forum de l’emploi 3.0 » qui devrait prochainement voir le jour et de la création d’une plateforme de solidarité « Solid’ réseau 13 ».
Dans le cadre des futurs Jeux olympiques d’hiver, qui se dérouleront dans les Alpes françaises en 2030, un village sportif dédié aux sports hivernaux va entamer une tournée sur l’ensemble du territoire. Le Département souhaite également proposer une « Nuit départementale du sport », un événement nocturne durant lequel seront proposées de nombreuses activités sportives. Le e-sport devrait aussi être à l’honneur avec la création d’un tournoi inter-villes.
Alors que la population des Bouches-du-Rhône est encore marquée par l’incendie qui a ravagé 750 hectares entre les Pennes-Mirabeau et Marseille ce 8 juillet, le Département annonce par ailleurs sa volonté de livrer d’ici 2030 cinq nouveaux centres de secours, à Vauvenargues, Cabriès, Tarascon, Fuveau et Salon-de-Provence « pour permettre aux sapeurs-pompiers d’assurer la sécurité des Provençaux dans des conditions idéales ». Un hommage appuyé leur a été rendu, ainsi qu’aux forces de l’ordre, à l’occasion de la réunion publique.