Surfréquentée l’été et identifiée comme « la plus sensible et la plus vulnérable » du Parc national, la calanque de Sugiton sera protégée dès la saison 2022 par des mesures de limitation de visiteurs. Ils devront réserver leur venue à l’avance et se munir d’un permis de visite.
La surfréquentation du Parc national des Calanques est au centre des débats ces derniers mois. Après les aménagements et restrictions d’accès par mer et par terre, les agents et responsables présentaient la semaine dernière le nouveau dispositif estival de communication et de sensibilisation.
La question de plafonner le nombre de visiteurs sur une dizaine de sites identifiés comme sensibles était déjà sur la table. Un premier pas dans ce sens a été acté ce mardi 13 juillet 2021 par le conseil d’administration du Parc. « L’expérimentation d’une mesure de contingentement sur la calanque de Sugiton » sera lancée dès la saison 2022, explique l’institution par voie de communiqué, « afin de protéger cette calanque particulièrement vulnérable ».
Le nombre de personnes présentes simultanément sur les espaces terrestres balnéaires du site sera « plafonné à un seuil arrêté par le directeur du Parc national des Calanques, en fonction notamment de la surface balnéaire ouverte aux visiteurs », précise-t-il.
Réservation et « permis de visite » obligatoires
Les visiteurs pénétrant, circulant ou stationnant dans la zone devront être porteurs « d’un permis de visite nominatif, valide pour le jour et la plage horaire considérée, à présenter en cas de contrôle ».
L’obtention des permis se fera via un système de réservation ouvert au moins quatre semaines avant le jour de visite, « garantissant une équité d’accès pour tous les publics ». Le permis de visite sera gratuit.
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La calanque « la plus sensible et la plus vulnérable »
L’institution justifie cette mesure car la calanque de Sugiton, facilement accessible depuis Luminy, connait une fréquentation croissante. En été, « jusqu’à 2 000 personnes par jour occupent ses espaces balnéaires (plages et rochers) pourtant très exigus ». Avec une telle fréquentation, les visiteurs sont contraints de déborder sur les espaces naturels, « créant des problèmes de piétinement et d’érosion majeurs, mettant en péril la flore et la régénération de la pinède, la qualité des milieux marins ».
De toutes les calanques, « c’est sans doute aujourd’hui la plus sensible et la plus vulnérable », conclut le Parc national.