En haut de la rue d’Aubagne, un café tricot a ouvert ses portes pour le bonheur des amoureux de cette pratique DIY. Si la situation sanitaire ne lui permet d’accueillir du public, le Fil en Trop’ conserve toujours sa partie mercerie et épicerie. Les ateliers de tricot pour débutants devraient reprendre d’ici quelques semaines.
Meubles d’inspiration scandinave, peinture vive, pelotes et créations en laine… Le café tricot le Fil en Trop’ a ouvert ses portes en juin dernier, à deux pas du métro Notre-Dame-du-Mont (6e). La fondatrice, Chloé, est une ancienne infirmière basée à Paris qui souhaitait revenir à ses racines, tissées dans le Sud. « J’ai découvert le tricot en 2019 et ça m’a passionné. C’est une pratique qui revient pas mal à la mode depuis quelque temps, surtout avec le confinement. Je me suis dit « pourquoi pas tenter un projet en rapport avec ça ? » », nous confie-t-elle, appuyée sur son comptoir en bois.
Les « Open laine » ou l’art de tricoter autour d’un thé
Lorsque la situation sanitaire le permet, les amoureux du tricot peuvent donc venir passer du temps au Fil en Trop’ pour s’adonner à leur passion, tout en discutant autour d’un thé. Chloé y organise des « Open Laine » : « Pour les débutants, je fournis une paire d’aiguilles, une pelote de laine colorée au choix ainsi qu’une boisson et une pâtisserie. Durant 1 heure et demi, ils apprennent à tricoter et repartent avec leur matériel et leur création », nous explique-t-elle.
Elle accueille aussi des ateliers de couture, de broderie, de lecture ou encore d’art-thérapie et ouvre ses portes aux télétravailleurs souhaitant s’installer quelques heures, avec de quoi grignoter.
Epicerie et mercerie bio et éthiques
À la carte, boissons chaudes, bio et équitables. Les thés viennent de la Route des Comptoirs, les tisanes sont signées le Dauphin et le café est issu de la Scop Epice. Chloé propose également des pâtisseries. Ces dernières sont faites maison selon les envies de la cheffe : cookies, muffins, gâteaux au chocolat, à la banane… Tout est disponible à emporter dans la partie épicerie du café.
L’enseigne fait également office de mercerie. Pour cet aspect, Chloé a choisi les marques Bergère de France et We Are Knitters, deux noms qu’elle affectionne pour leur qualité et leur côté éthique. Elle propose à la vente du matériel allant de la laine aux aiguilles, en passant par des boutons, des livres ainsi que des kits de tricot.
Un espace de vente de créations prochainement disponible
En raison de la situation sanitaire, le Fil en Trop’ ne remplit actuellement que ses fonctions de mercerie et d’épicerie, mais reprendra son activité complète lorsque les cafés seront autorisés à rouvrir. D’ici quelques semaines, Chloé espère également reprendre l’organisation des « Open Laine » pour débutants, avec un maximum de 6 participants.
La fondatrice du lieu peut en tout cas déjà se vanter de s’être « tricotée » une clientèle fidèle, majoritairement féminine, « en particulier des femmes allant de 20 à 30 ans ou vers la cinquantaine, qui reviennent pour la qualité de la laine. Sinon, dernièrement un homme m’a acheté tout mon stock de cachemire, c’était assez drôle », se rappelle-t-elle avec un sourire.
Avec l’arrivée de la saison estivale, Chloé prévoit de fabriquer des t-shirts et crop tops en maille qu’elle proposera à ses clients. « A terme, j’espère avoir une petite partie création que je pourrai vendre en boutique », conclut-t-elle.