À l’occasion de ses vœux à la presse, Martine Vassal, présidente (LR) du Département des Bouches-du-Rhône et de la Métropole Aix-Marseille Provence, a adressé un message au nouveau maire de Marseille. Elle rencontrera le Premier ministre la semaine prochaine pour finaliser un accord à 3,6 milliards pour la période 2021 et 2023.
Sur fond de crise sanitaire, solidarité, protection et action restent les mots d’ordre de l’année 2021. En ligne de mire : la relance. « Nous avons le devoir d’agir au mieux, avec les moyens dont on dispose, un devoir d’assistance qui s’impose à nous pour les plus fragiles, ceux qui souffrent, les familles, les associations, les entreprises… Nous voulons aller le plus vite possible, le plus fort possible », a déclaré Martine Vassal, à l’occasion de la cérémonie des vœux à la presse, en version digitale.
La présidente (LR) du Département et de la Métropole Aix-Marseille Provence a insisté sur le rôle des deux collectivités dont l’épargne a permis de surmonter ces mois de pandémie. « Je n’hésite pas à parler de combat, car protéger la population, notre économie, le tissu association… cela demande une énergie folle. C’est un combat noble, qui donne aussi du sens à nos mandats et à nos responsabilité d’élus ».
Malgré le contexte,« nous avons décidé de ne pas augmenter les impôts, pour être auprès de ceux qui souffre et faire repartir le territoire ». A ce titre, les nouvelles entreprises qui viendront s’implanter dans la métropole ou qui s’agrandiront dans les trois ans à venir bénéficieront d’une exonération de la Cotisation foncière des entreprises (CFE). Il s’agit d’attirer des entreprises sur le territoire et contribuer à la création d’emplois.
« A vous de jouer, la Métropole est prête »
Martine Vassal a profité de la cérémonie des vœux pour adresser ce message à Benoît Payan.« A vous de jouer. La Métropole est prête, je suis disponible pour que nous nous rencontrions ». Aucune entrevue n’a encore eu lieu entre le nouveau maire (PS) de Marseille, depuis son élection le 21 décembre 2020, et la présidente (LR) du Département des Bouches-du-Rhône et de la Métropole Aix-Marseille Provence.
« J’attends son coup de fil », a confié Martine Vassal, dans l’attente d’évoquer les projets portés par la Ville de Marseille et qui pourraient recevoir le concours des deux institutions. « Depuis 2015, ce sont 50 millions d’euros qui ont été investis à Marseille et il reste encore des volumes à dépenser sur des projets dont on pourra discuter ensemble ».
A titre d’exemple, elle a évoqué le chantier du cours Lieutaud, du Jarret, la piétonisation de la Canebière, le Boulevard Urbain Sud (BUS)…
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Cette rencontre permettrait ainsi de lever ses interrogations sur les intentions de la majorité municipale à poursuivre les projets engagés par l’équipe précédente ou à en proposer d’autres.
Dans cette perspective, elle se dit « tout à fait open » à soutenir d’autres projets qui lui seraient soumis « comme je le fais depuis 2015 avec les 100 communes du territoire, quelle que soit leur couleur politique », a-t-elle assuré, soulignant toutefois le retard pris à Marseille, par rapport à d’autres communes du territoire.
Quelles orientations pour la vidéo-protection à Marseille ?
Reste que, pour elle, le développement de la vidéo-protection « pour mieux protéger la population » fait partie des sujets prioritaires à discuter avec le maire socialiste.
Augmentation d’actes d’incivilité à #Marseille. Je propose au maire @BenoitPayan une enveloppe financière exceptionnelle pour l’installation de caméra de vidéosurveillance
— Martine VASSAL (@MartineVassal) January 21, 2021
Or, le Printemps marseillais souhaite un moratoire sur la vidéo-protection dans la cité phocéenne. « Le moratoire ne veut pas dire que l’on va supprimer toutes les caméras de la ville. Il faut trouver les orientations qui font sens, et plutôt de bon sens », exprimait début octobre Yannick Ohanessian, adjoint en charge de la sécurité publique.
La Ville n’entend pas freiner le déploiement de la phase 2021, déjà acté et dont les co-financements – notamment avec l’État – ont été engagés, mais le réajuster. « On va regarder l’efficacité. Nous verrons là où les caméras sont prévues, s’il est opportun de les garder à ces endroits-là. Nous avons d’autres ambitions, d’autres volontés en fonction des attentes de la population ».
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3,6 milliards pour la période 2021-2023
Martine Vassal, qui a redit être « à l’écoute », a souligné que « beaucoup de Marseillais(es) se plaignent de problèmes de délinquances. Il [le maire de Marseille] peut aussi revoir sa position sur cette question-là ». Si aucune rencontre n’est encore intervenue, Benoît Payan avait indiqué, lors de sa rentrée politique au début du mois, la nécessité de replacer Marseille au centre des décisions territoriales.
Avec les instances – Métropole, Département et Région – à droite politiquement, le nouveau maire de Marseille avait confié « commencer à travailler. On veut et on a besoin des outils de transformation sociale, urbaine, logistique… ».
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D’autre part, dans le cadre de la relance, Martine Vassal sera à Paris la semaine prochaine pour finaliser avec le Premier ministre un accord à 3,6 milliards pour la période 2021-2023. « Le Premier Ministre que j’ai vu il y a quinze jours à Toulon est favorable pour signer, avec les Départements, les Métropoles et les communes. En fonction des compétences de chacun, on peut réaliser et proposer des projets. Je suppose que la Ville de Marseille va proposer au gouvernement et au préfet des projets comme d’autres communes l’ont déjà fait », a-t-elle expliqué.
La mobilité sera au centre de cet accord, dont le détail sera dévoilé à l’occasion du prochain conseil de la Métropole, début février.