Le projet de liaison par téléphérique entre le Vieux-Port et Notre-Dame de la Garde suit son cours et fait naître des idées. En effet, certains se demandent si le transport par câble ne serait pas opportun pour désengorger Marseille et rattraper le retard pris en matière de transports en commun.
Nous vous en parlions en début d’année, le projet de téléphérique vers Notre-Dame de la Garde est sur les rails. Cette liaison qui reliera l’emblématique basilique marseillaise au Fort d’Entrecasteaux doit être mise en service en 2021. À la fois moyen de transport et attraction touristique, ce projet a pour but de faciliter les déplacements des Marseillais et touristes qui souhaitent monter à la Bonne Mère, notamment pendant la saison estivale. “Entre juillet et août, Notre-Dame de la Garde reçoit 400 000 personnes et en tout il y a 2 millions de visiteurs à Marseille. L’été, il n’est plus possible d’aller à Notre-Dame de la Garde, c’est devenu inaccessible, donc il faut que l’on arrive à trouver quelque chose”, mettait en avant Jean-Claude Gaudin il y a quelques mois.
« Pour ce projet, nous avons fini les Assistances de maîtrise d’ouvrage (AMO) et transmis le dossier à la métropole. Le travail continue », nous précise Gérard Chenoz, adjoint au maire de Marseille en charge des grands projets d’attractivité. Une ligne touristique qui fait naître des idées auprès des élus locaux.
En effet, le conseiller municipal et métropolitain Stéphane Mari (LREM) se dit favorable à « une liaison entre l’hôpital Nord et la Gare de Saint-Antoine ». L’élu des quartiers Nord évoque également la possibilité d’aller jusqu’à la future station « Capitaine Gèze ». Un projet d’ampleur, puisque plus de 4,5 km séparent les deux sites. Pour autant, cette idée ne semble pas si folle. Du moins du point de vue du coût. On estime en effet le kilomètre de transport par câble à 10/15 millions d’euros quand il faut compter entre 20 et 30 millions d’euros pour le tramway et entre 50 et 100 millions pour le métro en fonction de sa situation (aérien ou souterrain).
De nombreux projets évoqués au Nord et Sud
« Dans le 13e arrondissement de Marseille, 2 000 à 3 000 permis de construire sont délivrés chaque année, cela représente une augmentation de 30 000 logement sur 10 ans. Ce sont des personnes à qui il faudra permettre de se déplacer », poursuit Stéphane Mari. « Au rythme où on urbanise la ville, essayons d’être intelligent, le transport par câble mérite une réflexion », conclut-il.
« Plusieurs endroits sont évoqués : le Jarret, l’Hôpital Nord, le Port, L’Estaque, il y en a même qui parlent d’aller aux Goudes en transport par câble », lance Gérard Chenoz. Ce mode transport écologique et silencieux a de l’avenir devant lui d’après l’adjoint au maire : « dans les 20 années à venir, il y aura de plus en plus de transport par câble ! ».
Se pose également la question du vent qui souffle parfois fort à Marseille. Chez Poma, leader mondial du transport par câble, on assure que les installations urbaines peuvent tourner même par jour venteux. Au-delà de 100 km/h il faut en revanche arrêter. A Marseille, on compte environ 7 jours par an où les vents sont aussi forts.
Des téléphériques déjà présents en France et dans le monde
Aux quatre coins du monde, on trouve du transport par câble pour desservir des quartiers. Le premier système du genre a été implanté dans la sulfureuse ville colombienne de Medellin en 2004, il s’agit du « Métrocable » et il transporte plus d’un million de voyageurs par mois sur les quatre lignes de son réseau. Ce nouveau mode de transport aérien a permis de désenclaver les quartiers les plus pauvres. Aujourd’hui, la télécabine est presque devenue une sorte d’emblème de reconquête de cette ville autrefois gangrénée par la violence. Depuis, le transport urbain par câble s’est fait une place à Rio de Janeiro, New York, en Bolivie, au Chili ou encore dans trois villes d’Algérie !
En Ile-de-France, le « Câble A – Téléval » est un projet de téléphérique qui doit relier quatre communes du Val-de-Marne : Créteil, Limeil-Brévannes, Valenton et Villeneuve-Saint-Georges. Cette liaison de 4,5 km desservira 5 stations à 40 mètres de hauteur. En tout 20 000 personnes seront atteintes directement par cette ligne dont la valeur totale est estimée à 120 millions d’euros. Pour rappel, la prolongation de 2,5 km du métro de la Timone à la Fourragère avait coûté près de 420 millions d’euros.
Parler de mode de transport silencieux, manifestement le rédacteur de l’article n’est jamais allé dans une station de ski ! De tels équipements seront une nuisance permanente pour les personnes habitant ou travaillant à proximité de la ligne sans parler du problème d’intimitété des logements survolés.
Attention que le vent n ‘empêche pas son bon fonctionnement comme en montagne…
Le rédacteur ( journaliste pro ?) ne semble pas davantage connaître » la valeur symbolique » des références : Medellin !?! ( une inspiration pour le service des futurs jumelages; à quand un voyage d’études in situ pour les honorables initiateurs?…).
Le Fort d’Entrecasteaux, ce magnifique bâtiment va être enfin ouvert au public, puis défiguré par un téléphérique !!! Tout comme ce quartier qui « s’améliore » petit à petit. On a déjà un immeuble qui est en train d’engloutir des vestiges antiques et un mur d’enceinte du 17ème siècle Boulevard de la Corderie. Ils auraient mieux fait de faire de nouveaux logements à la place de cette énorme barre d’immeuble bleue juste à côté, qui appartient à la mairie… Réfléchissez un peu messieurs et mesdames les élus responsables des projets immobiliers et urbains, et laissez les touristes se promener dans ce quartier… à pied.