Le Grand Prix de France de Formule 1 revient ce week-end au circuit Paul Ricard du Castellet (Var), le 24 juin 2018 plus exactement. Un grand retour pour cet événement après quasiment 10 ans d’absence dans l’Hexagone et plus de 25 ans en Provence.
En plus du trophée Andros, la course de moto et auto sur glace, de l’America’s Cup à la voile et du Bol d’Or, la compétition d’endurance en moto, la région Sud organise le Grand Prix de France de Formule 1 à partir de cette année 2018 et pour 5 ans.
Un grand événement sportif que Christian Estrosi (LR), ancien président de région et président du Groupement d’intérêt public (GIP) « Grand Prix de France – Le Castellet », souhaitait voir sur le territoire pour accroître davantage le rayonnement international de la région. « Les grands événements sportifs, culturels ou de toute autre nature sont de formidables moteurs pour la croissance économique et pour l’emploi. Ils contribuent très positivement à l’image de la région sur la scène internationale et à son attractivité ». Selon les élus, le retour de cet événement entraînerait la création de 500 emplois directs et 1 500 emplois indirects.
Inauguration du « #VillageSud » au #GPFranceF1 qui s’installe tout le week-end au circuit #PaulRicard du #Castellet après 25 ans d’absence en #Provence pic.twitter.com/zbTdQf6PXn
— made in marseille (@MadeMarseille) 21 juin 2018
Faire du grand prix un événement populaire
Pour ce grand retour du Grand Prix de France, la région Sud et le GIP ont souhaité faire de l’événement un rendez-vous populaire. C’est pourquoi neuf roadshows ont été organisés dans différentes villes de la région depuis le mois de mai. Le dernier aura lieu ce vendredi 22 juin à Marseille. « Nous avons aussi mis en place les tarifs les plus bas de tous les grands prix organisés en Europe », met en avant Christian Estrosi.
La journée du jeudi 21 juin a été consacrée entièrement aux scolaires. De nombreux élèves de la région ont ainsi pu découvrir le circuit Paul Ricard en avant première et le village de la région Sud, composés de nombreux stands mettant en valeur le terroir provençal. « Il nous faut démontrer dès la première édition qu’on est au niveau des 20 autres grand prix qui sont organisés par des circuits depuis 30 ou 40 ans. Rien ne nous sera épargné », estime Christian Estrosi.
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65 millions de retombées économiques attendus
Pour la première édition en 2018, la région mise sur la venue au Grand Prix de 150 000 spectateurs. Les dépenses attendues des spectateurs et du staff sont estimées à 36 millions d’euros hors billetterie. Au total, les retombées économiques sont évaluées à 65 millions d’euros par an à court terme pour la région. « La totalité des hôtels autour du circuit Paul Ricard sont pleins. On va voir aussi pour les campings, mais le syndicat de l’hôtellerie est très content », a mis en avant Renaud Muselier, président de la région Sud. Quant au coût de la tenue d’un tel événement sur le territoire provençal, il est chiffré à 30 millions d’euros dont 6 millions d’euros pour les dépenses d’organisation.
Sur les trois circuits de vitesse que compte la région Sud, à savoir le Grand Sambuc (13), le Luc (83) et Paul Ricard (83), ce dernier est particulièrement adapté pour accueillir l’événement. « Le circuit du Castellet est adapté aux F1 car son propriétaire (Bernie Ecclestone, un homme d’affaires britannique, ndlr) y a investi plus de 80 millions d’euros depuis 2002 », soulignait Chrisitan Estrosi en 2016. En 2017, deux millions d’euros ont servi pour l’amélioration de la piste. Chaque année, de nombreuses compétitions sportives nationales et internationales, comme par exemple le Bol d’Or, y sont également organisées.
L’histoire du Grand Prix de Formule 1 sur le circuit Paul Ricard
Organisé pour la première fois en 1950, le Grand Prix de France de Formule 1 s’était définitivement arrêté en 2008 en raison de son déficit important. Au cours de ses six décennies d’existence, il s’était installé à 14 reprises au circuit du Castellet, entre 1971 et 1990, puis sur celui de de Magny-cours jusqu’en 2008, avant de quitter définitivement la France.
Ce grand retour à partir de 2018 et pour une durée de 5 ans jouerait, selon Christian Estrosi, « un rôle d’accélérateur de l’ensemble des mutations que la région a engagées sur son territoire en matière de développement économique, de tourisme, ainsi que de rayonnement sportif, culturel et historique ».
Dynamiser la filière mécanique de la région
En plus du développement touristique et économique, la région Sud veut profiter de la tenue de l’événement sur le territoire pour valoriser la filière mécanique qualifiée « d’excellence ». La valorisation de ce domaine s’inscrit d’ailleurs dans l’une des 12 Opérations d’Intérêt Régional (OIR) que la région a lancé en 2016 dans le but de booster l’économie régionale, créer de la croissance et de l’emploi et renforcer l’attractivité du territoire.
Grâce à la compétition, la région Sud espère aussi valoriser cette filière mécanique auprès des jeunes afin de dynamiser le recrutement d’apprentis par exemple. « L’utilisation d’un tel vecteur ouvre de nombreuses opportunités de développement des formations et d’accroissement des formés dans tous les secteurs connexes de cette industrie très technologique », ajoute Christian Estrosi.
Infos pratiques
Grand Prix de France de Formule 1
Du 22 au 24 juin 2018 au circuit Paul Ricard
Vendredi 22 juin à partir de 9h
Samedi 23 juin à partir de 9h30
Dimanche 24 juin à partir de 9h15 – Départ du Grand Prix à 16h10
Par Agathe Perrier