Depuis juillet 2006, deux des trois chambres syndicales des métiers de l’industrie et de la métallurgie de la région Paca ont fusionné pour n’en former plus qu’une. Une fusion qui a pour but de préparer l’homme aux changements que va connaître le secteur de l’industrie et d’adapter notamment les formations des jeunes à ces métiers.
La Région Provence-Alpes-Côte d’Azur compte de nombreuses entreprises dans le secteur de l’industrie, allant des TPE/PME aux grands groupes en passant par les Entreprises de Taille Intermédiaire (ETI). Avec leur diversité d’activités (aéronautique, énergie, sidérurgie, naval…) et la présence de R&D, elles représentent un véritable atout pour le territoire.
Pour leur donner encore plus de poids économique et leur permettre d’être entendues au niveau politique, les Unions des Industries et des Métiers de la Métallurgie de Provence et du Var (UIMM), deux des chambres syndicales présentes sur la région Paca, ont choisi de se regrouper en une seule et même entité : l’UIMM Alpes-Méditerranée.
« Il s’agit d’un projet relativement ancien qui a été un peu difficile à mettre en place à cause de freins techniques. Mais depuis longtemps il y a une volonté unanime des acteurs des deux chambres pour cette fusion car elle permet d’une part de mutualiser des services et d’autre part de donner une dynamique plus importante à la métallurgie », met en avant Thierry Chaumont, Président de l’UIMM Alpes-Méditerranée.
Préparer l’homme à l’industrie du futur
Parmi les grandes missions de l’UIMM Alpes-Méditerranée, l’une des principales consiste à placer l’industrie autour de l’homme. Et plus particulièrement de le préparer à l’industrie du futur. Car si en 100 ans l’industrie a déjà bien évolué, le changement va s’accentuer davantage à l’avenir avec notamment de plus en plus de numérique dans ce secteur.
Pour faire face à cette évolution, l’UIMM a notamment comme objectif d’adapter la formation des apprentis et des salariés aux nouveaux métiers qui émergent. C’est pourquoi l’UIMM travaille sur la création de nouvelles formations, comme par exemple une prochaine section dans le domaine naval. « Le contenu pédagogique de cette formation est déjà prêt et a été réfléchi avec les industriels du secteur. Ces derniers ont des besoins et notre but est de mettre en place des formations qui permettent, à la sortie, d’avoir une offre et une demande adaptées », explique Thierry Chaumont.
Cette nouvelle section qui devrait ouvrir d’ici un à six mois sera probablement basée à La Ciotat pour sa situation géographique entre Marseille et Toulon. En plus de cela, l’UIMM compte également un pôle de formation des industries technologiques qui prépare chaque année 1000 apprentis en alternance ou en formation continue aux métiers de l’industrie. 93% des élèves trouvent ensuite un emploi généralement parmi l’une des entreprises métallurgiques membre de la chambre syndicale.
Vers une unique chambre syndicale au niveau régionale
Au total, l’UIMM regroupe 450 entreprises dont une grande partie est constituée de PME qui subissent encore les conséquences de la crise de 2008. La fusion des deux chambres permet d’apporter une plus grande aide à ces entreprises, notamment grâce à la mutualisation de services comme par exemple une plateforme juridique utilisée aussi bien par les TPE que les grands groupes.
Cette fusion n’est d’ailleurs qu’une première étape comme Thierry Chaumont le confie : « La fusion des deux chambres Provence et Var va dans le sens d’une régionalisation. Et pour que cela réussisse, il fallait d’abord montrer que la fusion de deux chambres se passe bien avant de penser plus grand ». À termes, l’objectif est donc de fusionner avec l’autre UIMM de la région Paca, celle des Alpes-Maritimes. Et même pourquoi pas vers une région plus élargie ? Thierry Chaumont et l’UIMM Alpes-Méditerranée n’y sont en tout cas pas fermés.
Par Agathe Perrier