Malgré le contexte budgétaire national, l’État et la Région ont augmenté leurs investissements pour les transports en Provence-Alpes-Côte d’Azur, pour atteindre 1,8 milliard d’euros d’ici 2030.
Ça y est, « aujourd’hui, il y a une structuration globale du développement des transports de la région, un financement et un programme. Le tout garanti par les JO 2030 », assure Jean-Pierre Serrus. Le vice-président (Renaissance) délégué aux transports de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, se réjouit de voir l’investissement de l’État augmenter en faveur de la mobilité.
Contournement routier de Martigues et Port-de-Bouc, desserte de la zone industrialo-portuaire de Fos et Berre, amélioration des lignes ferroviaires des vallées alpines et autour de Briançon… Tous ces projets, parmi beaucoup d’autres, s’inscrivent dans le volet mobilité du dernier contrat de plan État-Région (CPER).
Ce lundi 3 novembre, un avenant à ce contrat a été signé par le ministre des transports Philippe Tabarot, le président de Région Renaud Muselier (Renaissance), la présidente de la Métropole Aix-Marseille-Provence et du Département Martine Vassal (divers droite) et le préfet sur le départ Georges-François Leclerc.
300 millions de plus pour les transports régionaux
La précédente mouture de ce contrat, signée en 2023, prévoyait 1,5 milliard d’euros d’investissement pour développer la mobilité du territoire jusqu’en 2030. Ce nouvel avenant fait grimper l’enveloppe de 300 millions d’euros, pour atteindre un budget total de 1,8 milliard.
L’État et la Région ont revu à la hausse leurs investissements initiaux de 385 millions d’euros chacun. Ils mettent désormais respectivement près de 550 millions, pour atteindre une enveloppe commune de 1,1 milliard d’euros.
Les 700 millions restants proviennent de différents opérateurs (SNCF, Port de Marseille-Fos…) et de collectivités (Département des Bouches du Rhône et des Hautes-Alpes, Métropole Aix-Marseille…).
Rattraper le retard du ferroviaire
La modernisation du réseau ferroviaire régional capte la majorité de l’enveloppe du CPER. En effet, 732 millions d’euros sont fléchés vers l’amélioration des lignes de train. Il s’agit par exemple d’accélérer sur les services express régionaux métropolitains (Serm). Ces « RER » locaux doivent se développer pour Aix-Marseille, Avignon, Toulon ou la Côte d’Azur.
Mais le plan met aussi l’accent sur le rail vers les Alpes du Sud, et leurs vallées « très enclavées. Des zones oubliées du développement ferroviaire depuis un siècle », déplore le ministre Philippe Tabarot. Un problème à l’approche des Jeux Olympiques d’hiver de 2030, qui se veulent sobres en termes d’impact environnemental.
La ligne vers Briançon, qui accueillera un village olympique, doit ainsi largement s’améliorer, avec notamment la réfection de 56 kilomètres de rail. Objectif : raccourcir le trajet Marseille-Briançon d’une heure, pour atteindre 3h40.
Plus d’argent malgré le contexte budgétaire ? « C’est grâce aux JO »
Dans un contexte budgétaire national plus que tendu et incertain, alors que le Parlement n’est toujours pas d’accord sur le budget 2026, cette rallonge de l’État paraît miraculeuse.
« C’est grâce aux JO », ne manque pas de résumer Renaud Muselier. Le président de Région s’est en effet battu pour accueillir les Jeux olympiques en partie dans les Alpes du Sud.
Philippe Tabarot va dans son sens. « Les Jeux commencent par le voyage des athlètes et des spectateurs. Ils sont donc une opportunité pour le territoire ». Et de conclure : « La mobilité doit être un héritage utile et durable pour la région ».