La Banque européenne d’investissement (BEI) signe un prêt de 425 millions d’euros pour le plan de rénovation et de construction des écoles de Marseille.
« C’est le plus gros prêt de la Banque européenne d’investissement (BEI) jamais fait pour des écoles primaires » selon Ambroise Fayolle, vice-président de l’institution financière de l’Union européenne.
Ce lundi 28 août matin, à une semaine de la rentrée scolaire, il a signé une enveloppe de 425 millions d’euros pour le Plan écoles de Marseille. Ce dernier vise à rénover, construire et rénover autour de 470 établissements de la ville pour près de 1,5 milliard d’euros.
Un prêt exceptionnel de l’Europe, selon Ambroise Fayolle. « On n’en a jamais fait d’aussi importants » concernant des projets scolaires, insiste-t-il. Et de rappeler, si nécessaire, que « les petites Marseillais et les petites Marseillaises sont aussi des Européens ».
Un prêt aux conditions « avantageuses »
Pour justifier cette somme, le représentant de la BEI relève que le plan « très ambitieux, porte sur beaucoup d’écoles et concerne beaucoup d’élèves. C’est l’avenir que l’on prépare ». La banque publique (notée triple A par Fitch, Moody’s, S&P, et Scope) prête dans des conditions « très avantageuses » comparé aux banques commerciales, argue-t-il. Notamment concernant les taux d’intérêt (non dévoilés).
Ainsi, avec la garantie de l’État français, la banque européenne signe ce prêt sur 25 à 30 ans. 340 millions d’euros sont destinés à la Société publique des écoles de Marseille (SPEM). Détenue par l’État et la mairie, elle doit mener les travaux lourds pour 188 écoles.
Pour rappel, cet opérateur est dans le viseur de la justice et des citoyens. En effet, il prévoit d’entretenir les bâtiments alors que ses prérogatives devraient se limiter à la construction et la rénovation. Le tribunal administratif a ainsi annulé l’accord-cadre du plan écoles début 2025, avant que la cour d’appel revienne sur cette décision en juin.
« 27 écoles en 5 ans »
La Ville de Marseille bénéficiera pour sa part des 85 millions d’euros restant dans l’enveloppe pour mener principalement des rénovations sur son bâti scolaire.
L’adjoint au maire en charge de la question, Pierre-Marie Ganozzi (PM), se félicite de « ce très gros montant, pour la SPEM et pour la Ville ». Un pièce de plus dans la machine, qui permettra selon lui « de maintenir le rythme des opérations. Nous aurons ainsi pu inaugurer 27 écoles en cinq ans », avance l’élu.
Une annonce faite à la presse dans la cour de l’école Saint-Louis Campagne-Lévêque, dans le 15e arrondissement. Elle bénéficiera de quatre millions d’euros de travaux, principalement destinés à l’isolation thermique pour faire face au réchauffement climatique.
