Parce que la Provence est une terre nourricière, la Métropole et le Département s’engagent pour encourager et mettre en valeur l’agriculture locale, au travers d’actions au long cours ou d’événements ponctuels.
Les Halles de producteurs pour bien manger toute l’année
D’avril à décembre, des dizaines d’agriculteurs et artisans locaux s’installent directement sur les deux halles organisées par la Métropole. À Marseille La Barasse (11e arrondissement) et à Plan de Campagne, les visiteurs peuvent ainsi trouver des produits frais et de saison, à prix juste. En bonus : de nombreuses animations y sont organisées tout au long de l’année. Le Département, quant à lui, organise un marché de producteurs locaux tous les mardis sur le parvis de l’esplanade Charles Aznavour (4e arr.).

Des prix pour récompenser l’excellence
Cette année a lieu la 2e édition du Prix agricole des produits de Provence par lequel la Métropole récompense la qualité de la production locale. Huile d’olive, miel, calissons d’Aix, huîtres de Camargue, vins, bières artisanales… Au total, 12 catégories sont proposées. Les lauréats bénéficieront d’une campagne de communication visant à valoriser leur production. La Métropole s’engage également à commander une certaine quantité de ces produits pour les proposer au public à l’occasion de divers événements. C‘est également le cas avec la cuvée départementale ou la soirée des grappes d‘or qui permettent au Département de soutenir la filière viti-vinicole.
Le Projet alimentaire territorial pour cultiver le bien manger
Les différents engagements de la Métropole Aix-Marseille-Provence pour favoriser une alimentation locale sont inscrits dans son Projet Alimentaire Territorial (PAT). Celui-ci a permis d’initier, par exemple, le réseau “Nos cantines durables”, qui aide les communes à introduire des produits locaux dans les restaurants scolaires. Le PAT porte aussi l’objectif d’accompagner l’installation d’agriculteurs dans des zones périurbaines à hauteur de 10 ha par an.
Deux salons pour célébrer la tradition et le vivant
La 8e édition du Salon des Agricultures de Provence s’est tenue début juin au Domaine du Merle, à Salon-de-Provence. Avec 250 exposants et 1 500 animaux, cette véritable ferme à ciel ouvert permet de rencontrer 150 producteurs et de goûter leurs produits sur un marché géant. Cet événement est complété par le salon Préférence Provence, qui a investi l’Hôtel du Département, à Marseille, pour la première fois cette année. Durant trois jours, du 20 au 22 juin, le savoir-faire traditionnel des artisans provençaux a été mis à l’honneur. Ce salon était aussi l’occasion d’élire le coup de cœur du public dans le cadre du Prix agricole des produits de Provence.
Nos producteurs d’ici…
Ils cultivent l‘excellence au quotidien. Découvrez ces quatre producteurs engagés pour leur territoire.
Bastien Falcot, éleveur de chèvres à Cuges-les-pins
Associé au sein du GAEC La Cabro d’Or, une exploitation familiale où est fabriquée de la Brousse du Rove et différents fromages de chèvre, Bastien cherche à faire perdurer cette race en travaillant à l’ancienne, dans le respect du bien-être de l’animal, pour régaler ses clients dans leur assiette, ce qui est le plus important pour lui. « Grâce à mon statut de jeune agriculteur, j’ai eu droit à une DJA (dotation de jeune agriculteur) un vrai accompagnement et aussi une aide pour pouvoir démarrer une activité. Grâce au Département des Bouches-du-Rhône, j’ai pu faire des travaux sur la ferme ». La Brousse du Rove est certifiée AOP ce qui permet de protéger le produit qui a un procédé de fabrication très particulier avec 100% de lait entier et seulement quelques gouttes de vinaigre blanc. C’est la plus petite AOP fromagère d’Europe avec seulement 8 producteurs de Brousse du Rove, tous situés en Provence.
Marine Manassero, Oléicultrice à Mouriès
Fondatrice de la Samatane, installée depuis deux ans, Marine a repris les oliviers de son grand-père à Mouriès, le premier village oléicole de France. « En tant que jeune agricultrice, le Département m’a aidé pour mon installation. J’ai eu une aide financière au démarrage qui m’a permis d’investir dans l’irrigation pour pallier le problème de sécheresse. Cela me permet de faire des arrosages qui ne sont pas systématiques, mais ponctuels, uniquement quand j’en ai besoin ». Les huiles produites par Marine ont obtenu trois médailles d’or dont deux au concours général agricole de Paris : une reconnaissance supplémentaire de la part des producteurs et des consommateurs pour cette jeune marque qui souhaite perpétuer le savoir-faire local et défendre une agriculture vertueuse et responsable.
Charlotte Raymont, Apicultrice à La Fare les Oliviers
Installée depuis 2020, Charlotte est associée à son conjoint Romain Nardi au sein du GAEC Symbeeose avec une production en agriculture biologique. « On transforme et on valorise notre miel en faisant des nougats et du pain d’épices. En tant que jeunes installés depuis moins de cinq ans, nous avons pu bénéficier de l’aide du Département des Bouches-du-Rhône, pour investir dans certains matériels comme, par exemple, notre trancheuse à nougat ». Tous les miels produits par Charlotte et son conjoint possèdent l’IGP de Provence qui garantit une production régionale. Leur miel de Lavande a reçu une médaille d’argent au Concours général agricole du salon international de l’agriculture de Paris. Les apiculteurs locaux sont les gardiens, en première ligne, des abeilles de notre territoire. Prendre soin des abeilles c’est pérenniser nos exploitations et faire en sorte de polliniser toute la Provence.
Mathieu Guibert, éleveur de volailles à Auriol
Installé en tant qu’éleveur de poules pondeuses sur la commune d’Auriol, Mathieu fait aussi du maraîchage en agriculture biologique. Après avoir été menuisier puis éducateur, Mathieu a souhaité se reconvertir dans un métier qui ne faisait pas de mal, ni aux gens, ni à la nature, en s’occupant du vivant. « Le Département m’a accompagné au lancement de cette activité. J’ai pu bénéficier d’une subvention de 10 000 euros au titre de la création d’entreprise en tant que jeune agriculteur en bio. Pour se lancer, il y a beaucoup de choses à acheter, et cette somme m’a bien aidé ». Ces œufs extras frais (moins de 9 jours) sont vendus deux fois par semaine en circuits courts dans une exploitation proche de la sienne. Son message : « Si vous le pouvez, soutenez les filières courtes ce n’est pas plus cher qu’en magasin et c’est meilleur pour la planète ! ».