Armée de disqueuses, la mairie de Marseille procède au retrait des boîtes à clés accrochées dans l’espace public, utilisées pour les locations de courte durée, type Airbnb.

La mairie de Marseille se lance dans la chasse aux boîtes à clés qui pullulent dans l’espace public, sur le mobilier urbain. Grilles, barrières, rambardes… Ces petits étuis de type cadenas à code permettent aux propriétaires de meublés en location courte durée, type Airbnb, de fournir les clés aux visiteurs sans avoir à se déplacer.

Un phénomène qui s’est accentué avec l’explosion des locations courte durée à Marseille. On en dénombre près de 13 000 dans la ville aujourd’hui. Après avoir posé un sticker sur les boîtes à clés pour prévenir les propriétaires de leur illégalité, les agents de la mairie procèdent désormais à leur démontage à coup de disqueuse.

Un premier message fort face aux dérives des locations de meublés de tourisme. En effet, si l’investissement semble juteux pour les propriétaires, il prive les Marseillais d’habitat, en pleine crise du logement. On compte désormais près d’un logement sur 10 dans le 1er arrondissement dédié à la résidence de tourisme.

Vers l’interdiction de louer une résidence secondaire en Airbnb

La Ville a donc décidé de sévir. Le maire benoît Payan a promis « la règlementation la plus stricte de France pour lutter contre Airbnb ». Elle vise à empêcher de louer des résidences secondaires en location courte durée.

En effet, les propriétaires devront désormais compenser en créant un autre logement à vocation familiale. De quoi mettre quasiment fin à cette pratique, étant donné le coût que représente la création d’un nouveau logement.

« On ne pourra louer que son logement principal », résume Patrick Amico, adjoint municipal au logement. « Revenir vers le fonctionnement d’origine des plateformes comme Airbnb. Une résidence principale qu’on peut louer 120 jours par an ».

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