Le président de la CPME Sud, Alain Gargani, annonce officiellement sa candidature pour présider l’antenne nationale du syndicat des petites et moyennes entreprises.

« Je serai le président de toutes les petites et moyennes entreprises de France », se projette Alain Gargani. Le représentant de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) Sud depuis 2019 officialise sa candidature nationale à la tête du syndicat, le 25 septembre, pour remplacer François Asselin.

« Mon parti c’est l’économie, je n’ai pas d’étiquette », martèle le premier intéressé, sans vouloir mettre les intérêts de la Région et Marseille au dessus de la pile. Le chef d’entreprise de 58 ans entend plutôt « fédérer » autour d’une « organisation capable de répondre aux enjeux de demain, tout en restant profondément ancrée dans les réalités locales ».

Il expose trois priorités pour y répondre : alléger les contraintes réglementaires « pour de la stabilité au minimum pendant trois ans », faire davantage connaître la CPME et renforcer les ancrages territoriaux « en soutenant les fédérations locales ».

Un chef d’entreprise dans l’événementiel

Alain Gargani est le fondateur et dirigeant de l’agence de communication scientifique Atout organisation science (AOS) spécialisée dans l’organisation de séminaires. À ce titre, il a d’abord présidé la CPME 13 de 2013 à 2020, pour prendre les rênes de la CPME Sud en 2019.

Pendant le Covid, l’entrepreneur a monté une filiale de son entreprise – nommée « ALGA » – pour organiser des événements virtuels grâce à de l’intelligence artificielle. Son fils en est aujourd’hui un des associés.

Après la pandémie, le patron s’est beaucoup exprimé sur l’augmentation des charges pesant sur les chefs d’entreprises. En particulier sur les coûts de l’énergie et sur les difficultés de recrutement dans certains secteurs.

Son engagement de plus en plus politique

Depuis 2020, l’engagement d’Alain Gargani est de plus en plus politique. Il siège sur le banc de l’opposition municipale de droite, au sein du groupe « Une volonté pour Marseille », en plus d’être conseiller municipal du 1er et 7e arrondissement. En parallèle, il est aussi conseiller régional en charge du numérique et à l’innovation auprès de Renaud Muselier.

Par ailleurs, le patron siège a siégé de novembre 2022 à novembre 2023 au conseil d’administration du groupement interprofessionnel médico-social des Bouches-du-Rhône (GIMS 13). Un article de Marsactu pointe d’ailleurs la création « d’un système à son profit » notamment en répondant aux appels à projets d’événements de la GIMS 13 avec AOS.*(droit de réponse de Alain Gargani)

En plus de ces multiples fonctions, Alain Gargani endosse le rôle de président de Marseille engagée en 2022 : un think thank pour « susciter l’expression démocratique d’une réflexion citoyenne, la construction et la mise en œuvre d’un projet pour l’avenir de Marseille », peut-on lire dans les statuts de l’association.

Le patron nous affirme, s’il est élu, démissionner de ses mandats électifs : du conseil municipal et du conseil régional. Il est en concurrence avec deux autres présidents de CPME de la région Auvergne Rhône-Alpes et Paris.

* « C’est article complètement erroné. Je n’ai aucun conflit d’intérêt. Quand je suis arrivé au GIMS c’était pour mettre de l’ordre (…) Chaque fois qu’il y a un potentiel je me déporte. Je ne participe ni au conseil d’administration, ni aux votes ».

La CPME Sud en chiffres

70 000 entreprises adhérentes

210 000 salariés représentés

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