Si les iles proches de Marseille les plus connues sont celles des archipels du Frioul et de Riou, elles ne sont toutefois pas les seules dans la rade marseillaises. Il en existe quelques autres, plus ou moins éloignées de la côte qui, bien que non desservies par des navettes maritimes, disposent de très beaux spots pour les amateurs de plongée.
Les iles d’Endoume
Au nombre de trois, les petites iles dites d’Endoume, référence directe au quartier marseillais du même nom, peuvent être contemplées depuis le long banc de la Corniche. On y distingue alors l’îlot des Pendus et les deux iles de l’archipel d’Endoume.
L’ilot ou le rocher des Pendus
Il s’agit tout simplement d’un gros rocher désertique. Accessible à la nage depuis le port de Malmousque, l’ilot comporte un petit obélisque à son sommet. Son nom lui vient d’une sombre histoire qui remonte au 15ème siècle : en novembre 1423 plus précisément, Alphonse V d’Aragon pille Marseille. En plus de cet acte, il fait accrocher au gibet, potence où l’on exécute ceux qui sont condamnés à être pendus, 12 des plus notables habitants de la ville.
L’ile Degaby
C’est la plus connue des deux iles de l’archipel d’Endoume. Au 18ème siècle, Louis XIV y fait construire un fortin mais les fonctions militaires de l’ile sont vite abandonnées. Elle devient ensuite une propriété privée. Depuis 2001, rachetée par un promoteur immobilier, le site est devenu un lieu dédié à l’organisation événementielle.
Certains font l’erreur d’appeler l’ile Degaby « ile de Gaby ».
Son nom lui vient de Liane Degaby, artiste de music-hall de la Belle Époque, qui a reçu l’ile en cadeau par son mari. La confusion de noms provient de la proximité de l’ile et de son fort avec la luxueuse villa de la meneuse de revue Gaby Deslys qui lui faisait vis-à-vis sur la Corniche Kennedy.
L’ile du Planier
Située à environ 15 kilomètres au Sud-Ouest de la côte, l’ile du Planier est la plus éloignée des iles marseillaises. C’est ici que se trouve le phare du Planier, première lumière que les marins distinguent lorsqu’ils s’approchent de Marseille. Haut de plus de 70 mètres, son faisceau de lumière balaye les environs jusqu’à 50 kilomètres à la ronde !
Le phare actuel a été érigé en 1947, après la destruction du précédent pendant la Seconde Guerre mondiale. En même temps que l’installation de ce nouveau phare est construite une résidence destinée aux gardiens de l’établissement et leurs familles. Ces derniers quittent l’ile en 1992 lorsque le phare est automatisé.
Après ce départ, l’ile abrite un centre de plongée ainsi qu’une auberge dans les anciens bâtiments des gardiens. L’îlot est en effet réputé auprès des plongeurs pour ses fonds marins et ses épaves, notamment le Chaouen, un cargo de nationalité marocaine échoué le 21 février 1970, et un Messerschmitt Bf 109, un avion de chasse abattu le 7 mars 1944. Une station météo et des sondes de relevé de pollution sont installées sur l’ile à cette époque.
En 2004, les Affaires maritimes font toutefois fermer ces activités. Les bâtiments de l’ile sont depuis à l’abandon, malgré plusieurs projets comme l’ouverture d’une maison d’artistes, d’un hôtel ou d’un nouveau centre de plongée.
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Par Agathe Perrier
