Sensibiliser le monde du sport à la protection de l’environnement, c’est le pari du Relais Sport Planète. Cette initiative née à Marseille ambitionne de fédérer sportifs de haut niveau et amateurs pour un relais géant multisports ralliant Chamonix à Nice, avec une escale dans la cité phocéenne.
Poursuivre le combat contre la pollution environnementale, à petites foulées ou en sprint, en nageant, en pédalant, en driblant… De la montagne à la mer, du 12 au 21 novembre des centaines de sportifs professionnels ou amateurs se relayeront pour former une chaîne de sensibilisation environnementale, à l’occasion du Relais Sport Planète.
Les athlètes débuteront le parcours du Mont-Blanc à Chamonix, pour longer toute la vallée du Rhône, Port-Saint-Louis, faire escale à Marseille, avant d’arriver à Nice, le 21 novembre, jour de l’inauguration de l’exposition temporaire intitulée « Sport Planète », proposée par la Maif et présentée au Musée national du sport.
L’idée de ce relais multisports est née à Marseille, à l’occasion d’une réunion avec les éco-aventuriers du Projet Azur et d’autres défenseurs de l’environnement comme Green Eco Tour, Didier Lehénaff, historien du sport, responsable et concepteur des Eco-Games, en charge de l’exposition ou encore Marine Pietri, consultante et créatrice d’événements éco-responsables. « Le but au départ était d’organiser un tour de France pour sensibiliser au ramassage des déchets », explique Adrien Piquera, président du QG des éco-acteurs et co-fondateur du Projet Azur.
Du Mont-Blanc au Musée national du sport à Nice
De la course à pied à la voile, du parapente à la nage, du basket au foot, et même du handisport… L’objectif est de fédérer des villes et surtout des sports qui n’ont rien en commun, pour sensibiliser les sportifs à la protection de l’environnement. « Le monde du sport a peut-être un peu oublié le rôle qu’il doit jouer dans la transition environnementale. Il est temps pour lui de renouer avec l’environnement tout en l’associant au volet social. C’est tout l’objectif de ce relais », reprend Adrien, l’une des chevilles ouvrières du projet.
Le départ lancé depuis le Mont-Blanc revêt une symbolique forte liée au cycle de l’eau et à la pollution. « Aujourd’hui, on retrouve du micro-plastique dans les lacs de haute montagne, il y a donc un message important à véhiculer. Une étude internationale menée par l’université de Kyushu (Japon) estime à 24 400 milliards, le nombre de fragments plastiques présents dans nos océans, mesurant de 5 millimètres à quelques nanomètres. L’Ifremer avait déjà prouvé l’an passé que les anchois et les sardines de Méditerranée étaient pour 58 % d’entre eux contaminés au plastique, ceux-là mêmes qu’on retrouve dans nos pizzas », ajoute Adrien, avec l’espoir que ces dix jours soient une grande mobilisation.
Dix villes étapes et des animations
Le parcours traversera 10 villes étapes, chacune proposant une programmation avec agoras, expositions, projections, tables rondes ou encore actions de sensibilisation. Des activités qui scénariseront le parcours des déchets de manière décalée, ludique et enthousiasmante pour embarquer les citoyens dans ce challenge. Pour Marseille, les organisations planchent sur le programme des animations, mais d’ores et déjà à cette occasion, une exposition itinérante sera visible avec entre autres, le travail du collectif Une bouteille à la mer, 17 objectifs de développement durable vus par Yann Arthus Bertrand, ou encore « Ça roule de source », les photos de l’aventure environnementale de Solène Chevreuil, du Projet Azur.
Naturellement, elle sera sur la ligne de départ, aux côtés de ses partenaires Anaëlle Marot, Benjamin de Molliens et Nicolas Vandenelsken.
Un témoin symbolique
Les associations Aremacs, 1 déchet par jour ou encore Une Bouteille à la Mer, SVPlanète, Mountain Riders et Protect Our Winters (POW) apporteront leur savoir-faire. Les Fédérations Françaises d’Athlétisme et d’Aviron, l’UNSS et la FFSport-U proposeront des groupes de relayeurs sur les différents tronçons des parcours. « Et en fonction des agendas nous attendons des réponses de sportifs de haut niveau qui ont notamment participé aux JO de Pékin », espère Adrien.
L’opération vise une participation quotidienne d’une vingtaine de sportifs professionnels ou amateurs et des étapes de 5, 10, 20, 50 et allant jusqu’à 150 kilomètres en fonction des sports. Et pour témoin du relais ? La question n’a pas encore été tranchée, mais ce qui est certain c’est que l’objet sélectionné ne sera pas en plastique et contiendra des messages de l’ensemble des participants et d’enfants d’écoles de Chamonix sur la thématique « comment améliorer notre futur ? ».
Le Relais Sport Planète est possible grâce à la Maif. Acteur méconnu dans le monde du sport, il est pourtant l’assureur de 25 fédérations, 33 000 clubs et associations sportives de France, soit au total plus de 5 millions de pratiquants.
Le sport vecteur de promotion de comportements écoresponsables
Devenue entreprise à mission il y a un an, la Maif en quête de projets à impact positif a décidé d’accompagner ses différents partenaires sportifs vers la transition écologique, au détour de leurs activités. Dans ce but, l’assureur a ainsi soutenu différentes initiatives d’éco-aventuriers, à l’image du Projet Azur. « Le sport est un fabuleux vecteur de promotion de comportements écoresponsables, car c’est concret, avec la dimension hédonique, et un moyen de se fixer des challenges individuels et collectifs pour faire bouger les choses », explique Philippe Tauvel, responsable de l’engagement et des actions sociétales de l’entreprise.
Du relais à l’exposition « Sport Planète »
L’assureur est également à l’origine de l’exposition itinérante baptisée « Sport Planète » qui sera inaugurée au Musée national du Sport de Nice, le 21 novembre, date de l’arrivée du relais. « Quand on a décidé de travailler sur le sport éco-responsable, on s’est demandé avec qui s’allier plutôt que de faire ça dans notre coin. Nous voulions travailler avec des acteurs déjà engagés sur le sujet, avec une expertise, et avec lesquels nous partagions les mêmes valeurs. La rencontre avec le Musée national du Sport en résulte. Il souhaitait une exposition sur les liens qui s’opèrent entre le sport et la dimension écologique et nous souhaitions porter cette expo aussi hors-les-murs, pour expliquer les enjeux et montrer les pratiques les plus vertueuses ».
Au programme de l’escale marseillaise le 18 novembre
Agora sur le thème “Les déchets, de la terre à la mer” avec Benjamin de Molliens, Clément Chapel, Alexandre Mounier d’1 Déchet Par Jour / 1 Piece Of Rubbish
Expo photo avec les 17 ODD vus par Yann Arthus-Bertrand @Fondation Good Planet / Expo photo du Projet Azur avec Anaelle Marot et Solène Chevreuil / un photoshoot et un film d’Une Bouteille À La Mer (UBAM) !
Actions de ramassage de déchets avec un plogging sur les plages du prado organisé par 1 Déchet par Jour et un masquathon organisé par l’éco-aventurier Clément Chapel
Jus Dance endiablé sur le thème des déchets avec STAPS