Sophie Joissains, nouveau maire d’Aix-en-Provence, conserve ses mandats de vice-présidente à la Région Sud, en charge de la Culture et à la Métropole Aix-Marseille-Provence, où elle poursuivra son travail sur la réforme institutionnelle.
À peine élue, voilà que la question métropolitaine est mise sur la table. Et pour cause, Sophie Joissains (UDI) nouvellement élue maire d’Aix-en-Provence, et également vice-présidente de la Métropole, en charge de la réforme de celle-ci. Elle entend « demeurer à la Métropole de la manière la plus influente possible », mais également poursuivre « avec joie » son mandat de vice-présidente de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, déléguée à la Culture. « La Région est une formidable institution, contrairement à la Métropole ».
Avec son style, Sophie Joissains, restera sur la même ligne que sa mère sur la question métropolitaine. Frondeuse en chef, l’ex-maire LR avait bataillé avec force contre la création d’une métropole avec Marseille, qu’elle surnommait la « monstropole ».
« Si vous voulez dire que cette métropole ne marche pas, et n’a jamais marché, que Maryse Joissains, avec l’ensemble des maires, pensait dès l’origine qu’elle ne marcherait pas, oui, bien évidemment, nous continuerons à lutter pour que cette structure soit totalement adaptée aux besoins de nos communes, de nos territoires, pour que les politiques publiques soient au plus près des habitants ».
Des intérêts communs avec la Ville de Marseille
La réforme de la Métropole a été amorcée par Martine Vassal (LR), après son élection à la présidence, avec la volonté de créer une « métropole de projets ». Un dossier qui a pris un autre tour, début septembre avec la venue du Président de la République à Marseille.
Pour espérer obtenir l’aide financière de l’État, l’instance doit opérer une profonde refonte institutionnelle. En jeu, 1 milliard d’euros sous forme de 250 millions d’euros de subventions et 750 millions d’euros d’avances remboursables pour financer les transports, entre autres.
Si la question de la redistribution des compétences fait consensus, la diminution des attributions de compensation n’est pas acceptable pour les maires. « Nous refusons absolument que le budget des communes, comme c’est aujourd’hui proposé, soit amputé d’une partie de ses recettes de fonctionnement, c’est une évidence », réitère l’élue, qui dit n’avoir « aucun problème » avec la Ville de Marseille et son maire Benoît Payan. Bien au contraire, « je dirais même que pour la première fois, de façon séculaire nous avons des intérêts communs au niveau métropolitain ».
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Une fonction en suspens
Maryse Joissains qui reste au sein du conseil municipal, et de ce fait conserve son poste à la tête du conseil de territoire du Pays d’Aix, avait d’ailleurs adressé un courrier à Martine Vassal pour lui demander de tenir ses engagements concernant la réforme de l’institution. Outre les « raisons de santé » qu’elle évoque pour expliquer sa démission de sa fonction de maire d’Aix-en-Provence, un ultime jugement doit intervenir cette semaine.
En décembre 2020, elle était condamnée à huit mois de prison avec sursis et trois ans d’inéligibilité pour prise illégale d’intérêts et détournement de fonds publics, avant qu’un pourvoi en cassation ne lui permette de rester en fonction. À ce stade, Sophie Joissains préfère balayer d’un revers de main la question d’une succession à la présidence du conseil de territoire du Pays d’Aix. « Maryse Joissains est présidente du conseil de territoire, la question ne se pose pas. Elle verra ça le temps voulu, le cas échéant ».
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