Une 9e œuvre a été immergée dans le Musée subaquatique de Marseille, face à la plage des Catalans. Une statue connectée baptisée « Résilience » par son créateur, l’artiste Thierry Trivès. Elle fournira en temps réel de multiples données sur l’état écologique des fonds marins dans sa zone.
C’est une immersion technique et laborieuse opérée par la société Seven Seas pour déplacer la statue de plusieurs tonnes de l’anse du Pharo jusqu’au Musée subaquatique de Marseille, au large de la plage des Catalans. Mais la 9e œuvre a pris place aux côtés des autres, ajoutant au caractère insolite de ce musée sous-marin unique, à visiter à la nage.
La statue créée par le sculpteur marseillais Thierry Trivès porte le nom de « Résilience » avec un double sens. D’abord personnel, en hommage à sa femme emportée par le cancer du sein, et à toutes les victimes de cette maladie, leur entourage, et la force et le courage pour que la vie continue.
Mais aussi la résilience environnementale. Car cette statue connectée, équipée de multiples capteurs, mesurera l’état écologique de l’eau en temps réel, et l’évolution de la vie dans le récif artificiel que devient le musée subaquatique. C’est d’ailleurs à l’occasion de la Journée mondiale de l’océan que l’immersion a eu lieu.
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Hommage à Albert Falco, « l’homme-poisson » marseillais, fidèle second du commandant Cousteau
Il a passé plus de 20 000 heures sous les mers, l’hommage était justifié pour Albert Falco, dont le nom a été donné à la galerie sous-marine de l’anse des Catalans à l’occasion de cette immersion. Ce Marseillais disparu en 2012 fut un plongeur mondialement connu à plus d’un titre. En particulier pour avoir été le fidèle second du commandant Cousteau, le premier océanaute au monde et le premier pilote de la soucoupe plongeante.
Pédagogue et fin connaisseur de la mer, il a également été « le parrain de la défense du Parc national des Calanques » avant l’heure expliquent les fondateurs du Musée subaquatique qui ont souhaité lui donner son nom. L’énergie, la générosité, la pédagogie et l’amour des fonds marins ainsi que la conquête d’espaces à protéger étaient son oxygène.