Quatre mois après sa démission, Michèle Rubirola, ex-maire de Marseille, est candidate aux élections départementales des 20 et 27 juin. La conseillère départementale sortante souhaite représenter les écologistes dans son canton du centre-ville.
« Je suis en réflexion avec moi-même », indiquait-elle mercredi dans un article du Monde. Quatre mois après sa démission à la fonction de maire de Marseille, pour des raisons de santé, Michèle Rubirola, désormais première adjointe à la santé, souhaite être candidate aux départementales des 20 et 27 juin.
À 64 ans, Michèle Rubirola, la conseillère départementale sortante, a fait valoir aux différents partenaires qu’elle était prête à repartir en campagne dans son canton du centre-ville de Marseille, remportée en 2015, en binôme avec Benoît Payan. « Michèle Rubirola fait partie des personnes dont nous allons proposer la candidature », confirme Hélène Hardy, déléguée nationale aux élections chez EELV, qui pilote les négociations en Provence-Alpes-Côte d’Azur, rapporte ainsi Le Monde.
Première adjointe déléguée à la santé à la Ville de Marseille, après avoir cédé sa place à Benoît Payan, Michèle Rubirola confirme sa volonté d’être candidate, pour s’occuper des questions de santé, mais avant tout pour « unir toutes les personnes en capacité de gagner les élections », confie-t-elle dans une interview accordée à La Provence, publiée ce jour.
Pas candidate à la présidence
Élue à la présidence du conseil de surveillance de l’AP-HM, lors de sa démission, Michèle Rubirola avait également mis en évidence la « situation financière calamiteuse », de la Ville de Marseille et la crise sanitaire « violente », requérant à la barre un « urgentiste », en la personne de Benoît Payan [lire ici].
« Être maire de la deuxième ville de France, qui plus est dans une situation difficile, n’a rien à voir avec être conseillère départementale. Je ne suis pas candidate à la présidence (…) Je vois comment Benoît travaille, sept jours sur sept et parfois jusqu’à 23 heures. Il faut être à 300 % et moi, ça fait longtemps que je ne peux plus les donner », poursuit-elle dans le quotidien régional.
Cette inversion des rôles à la tête de l’exécutif municipal marseillais a suscité de vives réactions. De la part de l’opposition d’abord, la droite évoquant un tour de passe-passe, mais aussi de la base militante et citoyenne qui avait émis des réticences. Mais déjà, les élus de la majorité affichaient leur union, en se projetant sur les élections départementales. « Aux municipales, j’ai porté la liste, j’ai permis la victoire. Je n’ai trahi personne en démissionnant. Et en restant première adjointe, je suis garante du programme. Au Département, je n’aurais aucun problème à travailler des dossiers que je connais très bien ».