Les élus locaux n’ont pas tardé à réagir aux nouvelles mesures de restriction annoncées par Emmanuel Macron ce mercredi pour lutter contre la troisième vague de l’épidémie de Covid-19. Le mot d’ordre : « vacciner, vacciner, vacciner ».  

Fermeture des écoles, extension des mesures appliquées dans les 19 départements en vigilance renforcée, accélération de la vaccination… Dans sa nouvelle allocution présidentielle consacrée à la situation épidémiologique en France, mercredi soir, Emmanuel Macron a fixé un « nouveau cap ».

Un an après le premier confinement, le Président de la République a annoncé des mesures renforcées face à la troisième vague de Covid-19. Un nouveau tour de vis qui « doit être le der des der », pour Renaud Muselier. Souvent critique à l’égard de la stratégie gouvernementale, mais sans entrer dans la polémique, soutenant même les initiatives, le président de la Région Sud et des Régions de France durcit cette fois le ton.

La Région maintient la totalité des dispositifs d’aides économiques et sociales

Dans un communiqué de presse, il pointe « l’arrogance » du conseil scientifique qu’il rend responsable de l’échec de la mise en œuvre des propositions adressées au Ministère de la Santé durant la deuxième vague « et qui n’ont jamais été acceptées, avant d’être mises en oeuvre plusieurs mois plus tard ».

Pour eux [les membres du conseil scientifique], « les masques étaient inutiles, les tests pas nécessaires, les traitements pas efficaces, les auto-tests pas fiables, les vaccins pas urgents et les critères pas stables : cette gestion de crise a été guidée par la culture du retard et de l’ultra-précaution, sans jamais qu’ils ne reconnaissent leurs erreurs, ni ne s’excusent », assène le président de Région.

Face à ce nouveau « coup de massue pour les Français », et « pour que ces mesures aient une chance de fonctionner », Renaud Muselier demande à l’État de mettre en place une verbalisation « de tous les cas manifestes de rassemblement, en portant le niveau de l’amende à 400 € ».

La Région va maintenir la totalité des dispositifs d’aides économiques et sociales lancés lors des deux premières vagues. « Nos priorités sont claires : protéger, apaiser et préparer le retour à la vie au plus tôt. Ce sera, quoiqu’il advienne, le sens de l’action de la Région Sud pour les deux mois à venir ».

Accélérer et étendre la vaccination à tous

Pour sortir de cette crise, le mot d’ordre reste la vaccination : « Lessentiel est que chaque minute des mois à venir soit consacrée à vacciner, vacciner et encore vacciner, pour le retour à la vie, une bonne fois pour toutes !, déclare Renaud Muselier. Les territoires et les professionnels de santé sont prêts : nous mettons partout en place des vaccinodromes et des centres de vaccination – les doses de vaccin arrivent, vaccinons ! Vaccinons aussi en entreprise, dans les centres médicaux, dans les pharmacies, partout, tout le temps, nuit et jour et sans distinction d’âge ou de catégorie professionnelle ».

Même discours pour la présidente de la Métropole et du Département des Bouches-du-Rhône, Martine Vassal : « On ne peut pas transiger avec notre santé. Vaccinons, vaccinons ! Les nouvelles mesures annoncées par le Président de la République sont difficiles à entendre, mais nécessaires (…) Ce reconfinement, c’est le moment, pour chacun d’entre nous, de faire preuve de solidarité et d’exemplarité, pour sortir au plus vite de cette crise historique. C’est dans cet esprit que nos collectivités restent mobilisées, plus que jamais, pour accélérer la campagne de vaccination et venir à bout de l’épidémie ».

« Pour sortir de cette crise, une seule solution : la vaccination », déclare également le maire de Marseille, Benoît Payan. « Après avoir ouvert le plus grand centre de vaccination de France, nous sommes prêts à accélérer et à ouvrir un second vaccinodrome dès que Marseille recevra plus de vaccins ».

Il y a deux jours, Michèle Rubirola, adjointe à la Santé, annonçait que la ville de Marseille devrait être approvisionnée prochainement en doses de vaccins, assurant que, d’ici à 15 jours, 3 000 vaccins pourraient être administrés au stade Vélodrome, contre 1 500 aujourd’hui.

Ce jeudi 1er avril, la Ville de Marseille doit réunir une cellule de crise pour faire le point sur l’épidémie et assurer la continuité des services publics.

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