A midi, Benoît Payan rencontre Emmanuel Macron à l’occasion d’un déjeuner à l’Élysée. Un premier tête-à-tête que le maire de Marseille espère fructueux.
« Marseille existe, Marseille a décidé de changer de destin. C’est une ville qui mérite et qui nécessite toute l’attention du gouvernement ». Tels étaient les mots de Benoît Payan, début janvier. Des mots qu’il entend bien réitérer ce mercredi 10 mars au président de la République. Si les deux hommes avaient échangé à distance le 11 janvier dernier lors du One Planet Summit pour évoquer le Congrès mondial de la nature, c’est la première fois qu’ils se rencontrent officiellement.
Pour ce déjeuner prévu à l’Élysée, Benoît Payan, a la ferme intention de remettre la deuxième ville au centre du jeu. « Il n’est pas concevable que la capitale de cette région ne soit pas associée à la manière dont ce plan de relance doit être effectué », avait-il exprimé, début 2021, en référence au Contrat d’avenir, signé entre Renaud Muselier, président de la Région Sud et le chef du gouvernement, Jean Castex, d’où Benoît Payan était rentré contrarié. « Il y a deux jeux dans la vie : on peut jouer à « ni blanc, ni noir » ou à ne pas dire « Marseille ». Le Premier ministre a gagné dans la deuxième catégorie. Il a réussi l’exploit de ne jamais citer Marseille ».
Un épisode sur lequel il devrait revenir avec diplomatie pour une nouvelle fois réaffirmer que « Marseille a besoin de solidarité nationale », à l’heure où un contrat de relance est possible entre l’État et la commune.
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Même si le maire n’a pas épargné ses critiques à l’encontre du gouvernement dans sa gestion de la crise sanitaire ; du couvre-feu, à la vaccination, en passant justement par le protocole sanitaire dans les cantines scolaires jugé « hors-sol », le déjeuner devrait être rythmé par les sujets des écoles et du logement, les deux grandes priorités du Printemps marseillais.
À trois semaines du premier vote du budget du Printemps marseillais, au menu également, la question de la « justice fiscale ». Lors de notre entretien, Benoît Payan avait clairement affirmé la création d’une task force « chargée d’aller chercher de l’argent, dans le Plan de relance, à la Métropole, au Département, à la Région, à l’État, à l’Europe. Je veux une « task force » de gens qui sont des chasseurs d’argent ». Il est le premier d’entre eux.